02/02/2007
Les belles traditions napolitaines...
Naples est imprégnée de traditions vivaces qui rythment les saisons. Ainsi le mois de janvier qui chez nous pourrait sembler assez ennuyeux est ici assez chargé. Le mois commence évidemment avec la célébration de la nouvelle année. Dans la nuit de la Saint Sylvestre, à minuit précise, c'est l'explosion de joie. Au sens propre. Tout le monde sort ses fusées d'artifice et les fait exploser. N'importe où. De préférence au milieu d'une ruelle étroite bordée par des immeubles de 6 étages. C'est une belle ambiance de guérilla urbaine. Pendant une heure, on se croirait parachuté au cœur de bombardement de la seconde guerre mondiale. Et dans ce joli spectacle, chaque année on dénombre quelques morts et des dizaines de blessés avec bras et jambes en moins. Il fallait s'y attendre. Et comme si ça ne suffisait pas, à minuit pile, c'est l'heure où tout le monde se débarrasse de l'électroménager usager ou des meubles encombrants inutilisés. Et comme c'est trop compliqué de faire descendre tout ça par l'étroite cage d'escalier, on ne s'embête pas et on balance joyeusement les vielles télé ou les machines à laver par la fenêtre du sixième étage. Bonne année!
Le 6 janvier, c'est l'épiphanie. Et ici l'épiphanie, ce n'est pas la galette des rois comme chez nous. La nuit de l'épiphanie, une vieille femme type fée carabosse passe dans toutes les maisons sur son balai et laisse aux enfants sages des cadeaux dans leurs chaussettes. Bref, une répétition de Noël 15 jours après. Jusqu'à tard dans la soirée les magasins de jouets sont ouverts et dans les rues on rencontre quelques sorcières. Et à minuit pile, nouvelle série de bombardements : tout le monde finit son stock de feu d'artifice restant du nouvel an.
Le 17 janvier, on brûle le sapin. C'est exactement ce jour-là que tout le monde se débarrasse de son sapin de Noël. En fin d'après midi, on voit des enfants traînant derrière eux leur vieux sapin. Et le soir, nouvelle scène de guérilla dans les rues : sur les places, on rassemble tous les vieux sapins en tas et on brûle joyeusement tout ça. Avec quelques poubelles en prime. Et on se lance des pétards à la figure pour rajouter à l'ambiance.
Et ce 17 janvier marque le début de la période pré-carnaval qui dure un mois. Et donc pendant tout un mois se déroule une autre tradition typiquement napolitaine. Les joyeux bambins sortent les œufs et la farine et s'amusent à bombarder les passants à l'improviste. Dans la bonne humeur, ils guettent les victimes les plus faciles, généralement les femmes qui se promènent tout seul, et se jettent sur elles pour leur balancer des œufs pourris sur la tête, généralement assez violemment, et la femme s'en va en pleurs. Les braves petits diables sont passés maîtres dans la réalisation de leurs plaisanteries, et c'est à Naples que sont fabriquées les meilleures boules puantes artisanales, faites par les enfants eux-mêmes à la maison, à partir d'une recette ancestrale. Mais ici encore, la modernité modifie les belles traditions et depuis quelques années, les gentils petits garnements délaissent de plus en plus le traditionnel œuf pourri pour la bombe de mousse à raser, malicieusement cachée dans la poche des blousons et qu'ils dégainent dans les yeux du premier qui passe…
Pendant un mois, il règne donc dans les rues une joyeuse atmosphère. Personnellement, en ce moment j'essaie de sortir le moins possible. Les belles traditions napolitaines… Je suis impatient de voir ce que nous réserve le mois de février…
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20/12/2006
Vol à Bogo
Je sais pas si vous vous rappellez, mais quand j'étais en Afrique, je vous avez dit qu'il m'était arrivé un petit évènement au village de Bogo, au cours de laquelle j'avais pu faire l'expérience de la fameuse Magie africaine. J'avais dit que je vosu raconterai ça plus tard. Et bé comme vous avez été très très patients, et comme je me suis enfin motivé à l'écrire voilà l'histoire. c'est mon cadeau de noël. Mais comme c'est un peu long (une quinzaine de pages) je vous le met dans le fichier joint que voici : Vol_a_Bogo.doc
De l'ai un peu romancé, parce que c'était un peu digne d'un roman de détective ce qui m'est arrivé. jugez par vous même et dites moi ce que vous en pensez.
22:10 Publié dans Togo | Lien permanent | Commentaires (1)
12/12/2006
Napoli...
A Naples les "scugnizzo" sont toujours là. Vous savez ces enfants des rues, type gavroche, qui ont réussi à chasser les Allemands pendant la guerre. Sauf que maintenant il n'y a plus la guerre, alors ils faut bien qu'ils s'occupent autrement. Et puis c'est pas vraiment des enfants des rues parce qu'ils ont une maison et des parents mais le fait est qu'ils sont toujours dans la rue, complètement libres de faire ce qu'ils veulent.
Dans les ruelles, on peut voir passer des gamins sur des minis motos cross à toute vitesse, ou alors à deux sur des petits quads, en train de balancer de la mousse à raser sur les passants. C'est le cadeau de noël en vogue en ce moment, le quad, et tout ça bien évidemment sans casque. Je n'ai pas vu un seul conducteur de scooter avec un casque. C'est pas assez à la mode.
Ils sont vraiment adorables ses petits bambins…
La ville retentit quotidiennement de bruits d'explosion. Des représailles entre gangs? Non, ce sont juste des enfants qui balancent des pétards dans la rue à longueur de journée. C'est devenu un bruit quotidien. Ca ne perturbe personne. Et même, les enfants font ça machinalement, en marchant, allumant un pétard tous les 10 mètres et le lançant tout en continuant à parler avec les copains, sans même se retourner pour voir l'effet de l'explosion sur les passants. Et ils ont l'esprit d'entreprise ces petits gamins des rues puisqu'il y en a même qui se sont montés des petits stands dans la rue pour vendre ces fameux pétards. Ils se font leur petit stand en suivant l'exemple de papa qui vend les cigarettes ou autres marchandises de contrebande à côté. Il y en a d'autre déguisés en père Noël avec une fausse barbe qui jouent de l'accordéon avec un petit air triste. C'est des scènes dignes des photos de Doisneau du Paris des années 50. En soirée, on les voit sortir tout équipé en footballeur avec le short, les grandes chaussettes et les chaussures à crampons. Mais où vont-ils jouer puisqu'il n'y a ni stade ni parc dans le centre de Naples. Le terrain favori c'est les placettes coincées entre la rue et le fronton des églises. Et où est le but? C'est la porte de l'église… Le fameux Duomo, la cathédrale de Naples, leur procure ainsi un bon terrain de foot. Le seul problème est que la porte en bois rebondit un peu trop et après un bon shoot la balle rebondit aussitôt dans la rue et les voitures qui passent à toute vitesse doivent freiner en catastrophe. Ou alors avec un peu de chance ça rebondit sur la carrosserie de la voiture et le ballon revient sur le terrain ce qui permet de faire une bonne reprise de volée…
Napoli c'est aussi les familles qui vivent dans la rue. Tout le monde a une maison mais ce qui vivent au rez-de-chaussée vivent tout le temps avec la porte ouverte et installent des chaises dans la rue. C'est assez sympathique et ça permet de bien connaître le quotidien d'une famille napolitaine. Si vous passez dans la rue vers midi, vous entendrez la musique à fond, et si vous jetez un œil vous verrez la ménagère qui chante à tue tête tout en faisant le ménage. En bas de chez moi il y a justement une famille typique. Il y a du monde tout le temps avec plein de grands garçons qui ne font rien de la journée si ce n'est regarder la télé ou aller faire un tour en scooter. Souvent ça crie, ça hurle : ce n'est rien, ils sont juste en train d'organiser un combat de chien, ou alors il y a un léger désaccord sur la cuisson des pâtes…En fait ça permet de voir un autre aspect de la vie de la famille napolitaine. J'avais eu un premier aperçu cet été sur la plage, avec tous leurs déchets. Et bien que je me rassure, ce n'était pas en geste de protestation qu'ils laissaient tous leurs détritus sur la plage de Legambiente. Ils font pareil chez eux. Ce qui fait que bien que la rue soit une impasse et donc qu'il n'y ait pas de passants, devant chez eux c'est jonché de gobelets en plastique. Et quand il y a quelque chose de cassé ou qui ne leur plaît plus chez eux, le réflexe naturel : on le jette dans la rue! Peut être en espérant que la pluie l'emporte ailleurs. Sauf que le sèche linge dont ils se sont débarrassés il y a deux semaines, il va falloir un déluge pour l'emporter, ou alors attendre qu'il se biodégrade. J'ai l'impression que les Napolitains donnent toute leur confiance au processus de biodégradation…
Il est à noter que cette famille napolitaine est un peu plus calme depuis quelques jours. Cette petite baisse de moral est peut être liée à cette intervention musclée de la police qui est arrivée avec plusieurs fourgonnettes blindées, a bloqué la ruelle et dont les escouades de policiers armés de mitraillettes et équipés de gilets pare-balles sont entrés dans la maison de cette charmante famille, et en on extrait le père, sous les cris de protestation de tout le voisinage. Ce bon père de famille se révèle être en fait un des petits chefs locaux de la mafia du quartier…En passant, les policiers ont arraché une caméra qui était dissimulée dans un petit autel dédié à la vierge Marie qui était suspendu sur le mur en face et qui permettait de surveiller les passages dans la ruelle… Scène du quotidien quoi…
Enfin un dernier mot sur Noël quand même. Parce que Naples, je ne sais pas si vous le savez, mais c'est un des plus grands centres mondiaux de construction de crèche et de santons. Et donc juste avant Noël, il faut imaginer l'ambiance dans les ruelles, il y a des vendeurs de crèche partout, mais alors partout. Dans certaines ruelles, on a l'impression de marcher à l'intérieur d'une crèche géante. Et puis ici, les crèches, c'est pas de la blague. C'est des structures de liège qui peuvent faire jusqu'à deux mètres de hauteur avec des lumières, des ampoules pour imiter le feu de bois, des mini cascades avec de la vraie eau qui coule et sur certaines, on a en option l'effet fumée! Et puis à l'intérieur, évidemment il y a le petit Jésus avec Joseph et Marie, l'âne, le bœuf, les rois mages, mais ça ne s'arrête pas là! II y a aussi le berger, les paysans, et toutes les professions imaginables : le boulanger qui fait son pain, la lavandière qui repasse le linge, la maréchal-ferrant, l'avocat, la marchande de fleurs, le boucher qui coupe la viande, l'affûteur de couteaux qui affûte, le bûcheron qui bûcheronne, et évidemment le pizzaiolo qui enfourne la pizza. Et alors sachant que tout ça est animé, vous pouvez imaginer le chaos dans la crèche, avec tout le monde qui coupe, qui taille, qui lave, qui enfourne, Joseph et Marie qui se prosternent, le berceau de Jésus qui se balance et au-dessus de tout ça les anges qui se balancent comme un diablotin sorti de sa boîte…
Et c'est pas fini, parce que la crèche est un lieu d'expression. Il est fréquent de rajouter des vrais personnages. Généralement parmi les santons, on peut ainsi trouver un mini Berlusconi ou un mini Romano Prodi, ou d'autres ministres, selon ses sensibilités politiques. Et puis des footballeurs aussi, par exemple Cannavaro qui brandit son ballon d'or, et même, même, l'événement de 2006… vous ne devinez pas? Et si, bien sûr : Zidane en train de donner son coup de tête à Materazzi. Ils sont quand même trop fort ces napolitains…
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04/12/2006
Chroniques Napolitaines
Alors au fait que je vous raconte… J'ai quand même fini par quitter Paestum et rentrer en France le 2 novembre dernier. J'étais pas fâché de partir parce qu'il faisait un temps trop moche et puis à la fin, tout seul dans cette grande maison avec plus rien à faire, ça finit par lasser. Mais surtout j'avais le mal du pays et je voulais revoir ma famille. Ca faisait plus de 7 mois que je n'étais pas revenu en France quand même… Quel plaisir de revoir Heubécourt et la Normandie , sous un beau soleil automnal en plus, les parents qui n'ont pas changé et le chat toujours aussi impassible. Presque rien n'a changé, on dirait le mois de novembre l'année dernière, juste avant mon départ pour le Togo. Par contre moi je pense que j'ai du changer un peu quand même. En un an, j'en ai vécu des expériences. 7 mois en Italie, c'est la découverte de la vie dans un autre pays européen, vivre avec d'autres jeunes d'autres pays et surtout l'apprentissage d'une nouvelle langue. Je suis quasi bilingue maintenant (je suis tout content d'avoir appris aussi rapidement une nouvelle langue, mais je pense que c'aurait été une autre paire de manche en Islande ou en Hongrie…L'italien, c'est quand même bien facile) Mais bon ce séjour en Italie, c'était quand même quasi des vacances pendant 7 mois… L'expérience la plus enrichissante ça reste le Togo évidemment. Depuis que j'ai fait ce séjour au Togo, j'ai découvert plein de nouvelles choses, et surtout je me sens capable d'entreprendre n'importe quel projet maintenant. En tout cas ces dernières semaines j'ai eu l'occasion de me replonger dans mon expérience africaine. J'ai fait une conférence sur le Togo à Heubécourt le 11 novembre. Il y avait pas mal de monde et les gens avaient l'air intéressés. Je suis aussi retourné à l'école d'Heubécourt pour voir où en est la correspondance que j'avais lancée avec l'école du Derrick au Togo. C'était un peu au point mort puisque la maîtresse a changé et entre temps il y a eu les grandes vacances, mais j'ai remontré des photos, expliqué le projet à la nouvelle maîtresse et l'échange devrait repartir. Les élèves se rappelaient les chansons que je leur avais apprises, ça m'a fait bien plaisir. Je me suis aussi préoccupé du centre de formation en agriculture biologique qu'on avait lancé à Bogo. En fait depuis six mois, on avait assez peu de nouvelles. On savait juste que Aube, l'étudiant du centre Songhaï qui gère le centre, avait reçu les sous qu'on lui avait envoyé et avait ouvert son centre en avril dernier, sur un terrain prêté par le chef du village voisin de Kpelé Toutou, et qu'il était logé chez une famille. On avait décidé ensemble qu'il devait commencer le centre avec pas plus de 6 élèves. La formation serait gratuite, mais les élèves, par leur travail seraient capables de produire leur propre nourriture au bout de quelques mois. L'argent de départ devait permettre de payer la nourriture en attendant les premières rencoltes du centre. Là bas, le centre a rencontré un grand enthousiasme, à tel point que les chefs de village ont imposé à Aube de nouveaux élèves. Ainsi, en juillet, il se retrouvait avec plus de 15 élèves. Evidemment, il n'y avait plus assez d'argent pour nourrir tout le monde. Les récoltes n'ayant pas encore commencé. L'association Atungba a renvoyé un petit peu d'argent pour permettre de tenir jusqu'aux prochaines récoltes avec la condition de réduire le nombre d'élèves. Mais les chefs du village ont insisté pour que personne ne soit renvoyé. Ainsi, en octobre dernier, la situation était telle qu'il y avait des conflits entre les élèves, Aube et la famille chez qui tout le monde était hébergé, il n'y avait plus d'argent et nous, on n'en avait plus à envoyer. On aurait bien fait un dossier pour faire des demandes de subventions en France mais on avait du mal à avoir des nouvelles de la part de Aube. Donc le centre était mal parti… C'est alors qu'est arrivée l'ONG CESIL. Lors de mes derniers jours passés à Bogo, une fois qu'on revenait en moto avec Dovi, on était passés devant un panneau qui indiquait : "ONG CESIL, aide au financement de projets agricoles". Intéressé, j'avais demandé à Dovi de s'arrêter. C'était un tout petit bureau où on avait rencontré le responsable local de l'asso qui nous a expliqué que le CESIL est une association africaine qui s'occupe d'aider les projets agricoles à trouver des subventions. Il s'est montré très intéressé par notre projet de création du centre de formation agricole parce que c'est justement des projets de ce type qu'ils cherchaient à aider. Moi j'étais tout content, ça tombait à pic. Il a promis d'aller visiter le projet dans les jours qui suivent. Entre temps je suis rentré en France. Dans les semaines qui ont suivi, on a plus eu de nouvelles et je me suis dit que c'était tant pis. Et voilà que 6 mois plus tard, en octobre dernier, un membre du CESIL est finalement venu visiter le projet! Il a analysé la situation, a relevé les points positifs et les erreurs et a tout pris en main. Il a expliqué à Aube les choses qu'il aurait du faire avant tout, les démarches administratives et autres à faire avant de commencer un tel projet. En fait Aube, il est très bon pour ce qui est de la connaissance en agriculture biologique, mais il a un peu plus de mal au niveau de la gestion administrative et de la pédagogie avec les élèves. Donc le soutien du CESIL arrive à point. Ensemble ils ont entrepris de rédiger un dossier de présentation pour demander des subventions. C'est parfait, c'est tout ce qu'on attendait. Donc tout va pour le mieux? Pas encore, parce que maintenant, le CESIL nous réclame 300 euros pour la rédaction de ce dossier. Nous, cet argent, on ne l'a pas. Mais surtout, on trouve bizarre de devoir payer un dossier qu'on n'avait pas spécialement demandé et qu'on n'a pas encore vu, et ça fait cher le dossier, surtout en Afrique. On estime que le CESIL pourrait se financer une fois les subventions obtenues et on en a marre de donner de l'argent sans savoir ce que ça devient. Donc voilà, on en est là. Je suis quand même content que le CESIL soit arrivé parce que Aube avait l'air d'avoir du mal à se débrouiller tout seul, mais pour l'instant on ne sait pas encore grand chose du CESIL. Bon, je me suis bien étendu sur le sujet, parce que je m'occupe de ça en ce moment. Mais on en est là et vous devez peut être vous demander pourquoi la note s'appelle "Chroniques Napolitaines".. Et bé, je vous le donne en cent, je vous le donne en mille… Me revoilà en Italie! Ca me plaisait bien quand même la vie à l'italienne. Mais cette fois, ça rigole plus, depuis une semaine, j'habite en plein Naples! Dans la capitale de la pizza et de la mafia… Et alors je peux vous dire que j'en aurais des choses à vous raconter sur Naples, c'est une ville vraiment incroyable, vivante, chaotique, … Des clichés la pizza et la mafia? Pas vraiment. Naples, c'est la ville où tout les clichés italiens sont vrais. La pizza, c'est là qu'elle est la meilleure au monde et je peux vous dire que c'est vrai qu'elle est trop bonne la pizza ici, et on n'en vend partout partout partout, il n'y a pratiquement que ça. Ou alors quand ce n'est pas ça, c'est le marchand de pâtes en tout genre. Dans la moindre épicerie, le rayon pâtes occupe la moitié du magasin. Et la mafia alors? Et bé elle est bien présente aussi, mais c'est pas forcément comme on pense. Je vous rassure, je ne vis pas sous les fusillades entre gangs rivaux. La présence de la mafia on la remarque plutôt avec les montagnes de déchets qui encombrent les rues. Et oui, parce que c'est la mafia qui gère le ramassage de déchets de la ville! Et pour se faire le maximum d'argent, ils gèrent ça n'importe comment. Sûrement pour une sombre histoire d'argent ils se sont opposés à la construction d'un nouvel incinérateur et du coup il n'y a plus de place dans les décharges. Et les déchets s'accumulent. Ou alors ils y vont sans scrupules et vont enterrer les déchets toxiques dans les champs, il y a plein d'exemple du genre. Mais Naples, ce n'est pas que la pizza et la mafia, loin de là, c'est les ruelles étroites parsemées d'églises monumentales tous les 10 mètres, c'est le linge aux fenêtres, c'est les vespas à toute berzingue qui slaloment entre les passants dans les ruelles, c'est les mammas italiennes qui se crient dessus d'une fenêtre à l'autre au dessus de la rue, c'est tout les stands dans la rue, une petite impression d'Afrique avec toute cette vie dans la rue, c'est le soleil, c'est la vue magnifique sur le Vésuve et la Baie de Naples, c'est des milliers de détails qui font de cette ville une cité vraiment unique... On dit souvent qu’avec Naples, il n’y a pas de demi-mesure : soit on la deteste, soit on l’adore. Et moi, depuis une semaine que je la découvre, après la surprise, après le choc, et bien je peux vous dire que j'adore!
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30/10/2006
Un peu de permaculture...
Il y a deux semaines, je suis allé passer quelques jours dans un autre projet de Legambiente, à Goriano Valli. Il s'agit d'un ancient couvent situé dans les montagnes des Abruzzes, dans le centre de l'Italie. Cet ancien couvent abandonné après que Napoléon en ait chassé les moines, a été restauré il y a une quinzaine d'année et Legambiente en a pris la gestion pour en faire un centre de volontariat où sont accueillis de seminaires de yoga, écologie du corps, tai chi shuan et plein de choses dans le genre. Mais ce qui fait l'intéret du lieu c'est le jardin potager, commencé il y a 4 ans par Nanni, le maitre du lieu, et cultivé selon les principes de la permaculture. Alors la permaculture qu'est ce que c'est? C'est que c'est pas facile à définir. C'est le fait de faire en une action plusieurs résultats, de faire le plus de choses en usant le moins d'énergie possible, c'est quelque chose de vachement pensé, où tu réfléchis sur chacune des actions que tu fais. Alors évidemment comme ça on comprend rien. Le mieux c'est des exemples. A l'entrée du monastère, il a un robinet. Quand on s'en sert, ca fait une flaque d'eau au pied. Un peu plus loin il y a des ruches et les abeilles venaient toutes boire à cette flaque (si, si ça boit les abeilles). Le problème est que les abeilles effrayaient les promeneur qui venaient chercher de l'eau au robinet. Alors Nanni a eu l'idée faire une rigole pour évacuer l'eau. Mais plutot que de la disperser dans la nature il a dirigé la rigole vers une mini mare amménagée dans un vieux pneu de tracteur. Alors comme ça en faisant cette action il a : déplacé les abeilles, créé un petit écosystème aquatique qui augmente la biodiversité et recyclé ce vieux pneu de tracteur récupéré dans une décharge ( parce que savez vous que les vieux pneus à l'air libre se dégradent peu à peu en laissant dans l'air des particules toxiques?) Ca fait du 3 en 1. Et en fait le principe de la permaculture c'est un peu ça, faire du 2 en 1, du 3 en 1 et meme plus, toujours au benefice de l'environnement, de l'économie d'énergie (ca veut dire moins de fatigue aussi) et du porte monnaie.
Et appliqué au potager ça donne des jolies choses. Le potager, il se trouve sur le flanc de la colline. C'était sur un terrain complètement rocailleux, qui était auparavant une semi décharge envahie de broussailles. Alors au début ils ont passé un temps fou à couper les broussailles puis à enlever tous les cailloux, mais ils avaient beau en enlever, il y en avait toujours, comme si ça poussait tout seul. De plus, dans les endroits où il y avait un peu de terre, comme le terrain est en pente, l'eau ruissellait et ne s'infiltrait pas. Bref, un terrain de merde, et à moins de faire des travaux de terrassement énormes, on ne pouvait rien en faire. Et puis Nanni, il est allé suivre un séminaire sur la permaculture et il en est revenu avec pleins d'idées. Il a acheté quelques chèvres et il les a mises dans un coin du terrain. On leur à donner à manger toutes ces branches qui restaient du déffrichage. Comme ça, elles mangent les feuilles et les petits rameaux et à la fin il ne reste que les grosses branches. Avec ces branches, ils ont construit des tressages de branches pour faire des litières surélevées. Et ces litières, ils les ont remplies d'un compost obtenu avec les déchets organiques du monastère et le crottin des chèvres, ce qui forme une terre excellente. Le tressage de branches sert à retenir cette terre qui est simplement déposée sur le sol, sans creuser. Et sur le coté et sur le dessus, on met de la paille pour limiter l'évaporation et garder la chaleur. Et comme ça on obtient un sol super fertile, épais et qui retient l'eau. Et la dedans, pour planter les graines, il n'y a meme pas besoin d'outils, un petit trou à la main et on rebouche. Et on mélange les espèces, dans chaque litière il y a au moins deux types de légumes différents, généralement qui s'associent bien, qui se complètent dans leur développement. Et puis on laisse pousser. Mais alors on laisse tout pousser, meme les "mauvaises" herbes, ce qui donne au potager un aspect de jungle comme on n'en a pas l'habitude. Mais en fait ces herbes ne gènent pas la croissance des légumes alors pourquoi se fatiguer à les enlever, elles ajoutent de la biodiversité. Seulement quand elles sont trop grandes, on les coupe et on les donne à manger auc chèvres. Et entre les litières pour limiter les mauvaises herbes, Nanni a mis des cartons qui en meme temps servent à retenir l'humidité et en se dégradant font d ela nourriture pour les vers qui ensuite vont aérer la terre. Tout est lié, tout a une utilité, rien n'est laissé au hasard! Et ce jardin luxuriant produit en grosses quantité et jusqu'à tard dans l'année alors que tous ceux du village ont déjà arreté de produire. Et dans ce couvent il y a tout qui suit ce principe, on récupère tout, on réutilise, on économise et on se fatigue moins. Ils ont meme le projet de créer du biogaz en réutilisant les déchets. Et tous ces trucs là, ca finit par me rappeler quelque chose : Le Centre Songhai, au Bénin, que j'ai visité, il y a près d'un an... Ils en sont arrivés aux memes conclusions. Au Centre Songhai, ils n'avaient jamais entendu parler de permaculture mais ils en sont arrivés au meme résultat. C'est fort quand meme, complètement au hasard, j'ai fait lien entre deux projets complètements éloignés. Et moi ca m'enthousiasme toujours autant ces choses là, alors je vais creuser le sujet...
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26/10/2006
Italie toujours...
Et voici la fin d'octobre, et moi je suis toujours là, en Italie... Je fais meme des prolongations puisque mon SVE (Service Volontaire Européen, pour ceux qui ont un trou de mémoire) s'est terminé officiellement le 15 octobre. Alors pourquoi je suis toujours là, me diriez vous?!... Et bé, c'est que je me plais bien ici, voyez que je me suis encore baigné avant hier et qu'il fait encore bien chaud avec un grand soleil. Mais je suis aussi en train de preparer un projet et c'est pour ca que Pasquale m'a donne l'autorisation de rester. L'idee de ce projet est nee en septembre dernier. J'avais pris 10 jours de vacances et avec Claire, une autre volontaire SVE, on est parti avec la bicyclette, direction : Plein Sud, à la decouverte de la pointe de l'Italie et de la Sicile. On a longé la cote du Parc National du Cilento, puis de la Basilicate. C'est tres beau parce que la encore c'est la montagne qui plonge dans la mer. Ca grimpe, c'est fatigant, mais ca vaut le coup. A la fin, on était sur une route en surplomb à 200 m au dessus des vagues qui venaient s'ecraser sur les falaises... Grandiose. On est arrivé jusqu'à Maratea, où ils ont une statue du Chist, comme a Rio de Janeiro, presqu'aussi grande. Un peu incongru de trouver ça là, mais l'endroit est magnifique...
On est arrivé comme ça (avec un petit peu d'aide du train) jusqu'à Reggio di Calabria, à la pointe de la botte, là où l'Italie donne un coup de pied dans la Sicile. Ici l'ambiance change, c'est le grand sud, il y a des figuiers de Barbarie (un genre de cactus) un peu partout, comme au Maroc. On a pris le ferry pour traverser le detroit de Messine et on est arrivé à la nuit tombante dans une petite ville de la cote, Milazzo. Une petite ville charmante, perchée sur un éperon rocheux, face aux iles Eoliennes. C'est bien joli, mais in était un peu embeté. Comme le temps en septembre est toujours beau, on avait fait le pari de partir sans tente. Jusque là tout allait bien, le temps était magnifique et on s'était fait de belles nuit a la belle etoile sur la plage. Mais la nuit precedente, ca s'était un peu moins bien passé. On avait trouvé un coin tranquille sur la plage et je m'etais endormi en regardant les etoiles. Et d'un coup a minuit, je suis reveillé par des énormes bourasques, j'entends les vélos qui se renversent. Mamma mia! On est mal barré. On range les affaires en catastrophe, à moitié réveillés, sans trop savoir quoi faire, avec les premieres grosses gouttes qui commencent a tomber... Vraiment mal barré... Et au moment où je m'appreter a faire la derniere chose possible, maudire le monde et ses conditions meteorologiques, voilà un couple qui sort d'une petite paillote sur la plage et qui nous fait rentrer en catastrophe. Ouf!
Et donc, le lendemain, à Milazzo, on est un peu moins chaud pour dormir sur la plage, mais il est 8 heures du soir, et il fait deja nuit... Et je me rappelle soudain que Pasquale m'avait parlé d'une asso Legambiente à Milazzo, et que si j'allais à Milazzo il fallait absolument que je vois le president, Pippo, qui est un gars formidable. Il m'avait dit que si je voulais le trouver, il y avait juste besoin de demander dans la rue, qu'il est tres connu ici... Alors puisqu'on est là, pourquoi pas tenter de trouver ce Pippo. Au hasard et sans trop y croire je demande dans le premier commerce que je croise. Et le marchand qui me répond : "ah, Pippo, pas de chance, il était là il y a 20 minutes à peine"... Il m'indique la livbrairie où il l'a vu se diriger. Et la bas : "vous l'avez raté à 5 minutes près". Mais à force on a fini par le retrouver à la terrasse d'un café, c'est pas trop fort ça! Parce que c'est pas si petit que ça, Milazzo. Donc on le retrouve, on se présente, qu'on est des volontaires de Legambiente, qu'on est en vélo, qu'on vient lui faire un petit coucou.. Tout de suite ils nous demande : "mais vous dormez où?" Et, la réponse à ne pas faire à un Italien : bé on dort sur la plage, il n'y a pas de problème..." Alors là il a dit que c'était pas possible, mais alors vraiment pas possible, et une heure après, on se retrouvait dans une chambre magnifique d'un Bed and Breakfast de ses amis... Wouah, et le matin, la vue magnifique de la terrasse, sur la mer et les iles eoliennes...
Nous le matin on avait prevu de partir pour les iles eoliennes en bateau, mais il nous dit que la mer est trop agitée et de tout façon c'est dimanche donc on est invité à déjeuner. Ils nous emmène sur la presqu'ile de Milazzo, on grimpe la falaise, et on se retrouve devant une jolie petite maison rouge perchée au dessus de la mer. A l'interieur, incroyable, des plantes partout, avec une terrasse entourée d'une véritable jungle avec une vue paradisiaque sur la mer et un jardin adorable aussi, et toute la famille réunie là. Et c'est comme ça qu'on a passé un magnifique repas domenical dans une véritable famille sicilienne, et c'etait trop bon en plus, avec des plats de pates, des aubergines, et tant d'autres choses encore... C'est trop bon la nourriture italienne! Et à chaque fois je me fais avoir, je me jette sur le premier plat de pates en oubliant qu'apres il y a encore deux ou trois autres plates differents de legumes de viandes. Un beau dimanche quoi... Le lendemain finalement on se décide à partir pour les iles eoliennes. Pippo nous demande où est ce qu'on compte dormir, et nous betement on répond : "sur la plage..." Et le voila reparti a faire des coups de telephone pour nous trouver un endroit ou dormir. "A Stromboli, il n'y a pas de problemes, il y a des amis qui vous hebergeront..." (Et je rappelle que ce Pippo, je ne le connaissais meme pas l'avant veille...)
Nous voila donc parti sur le ferry avec un gite assuré pour le soir. En s'eloignat de la cote, on voit l'Etna, gigantesque qui depasse derriere les montagnes. Et de l'autres coté, au large, les iles eoliennes dont on aperçoit la silhouette evocatrice. Parce que les iles eoliennes, ce ne sont pas n'importe quelles iles. Parmi elles il y a Stromboli, et Vulcano, des volcans parmi les plus actifs au monde. Nous on arrive a d'abord a Lipari, on fait le tour de l'Ile en velo, c'est bien joli, surtout de voir tout autour les autres iles de l'archipel. C'est desert parce que la saison touristique est finie. On se sent loin du monde, en plein ocean... Une impression de bout du monde. Le soir on reprend le bateau vers Stromboli, mais pas de chance, la mer est trop agitée, on ne peut pas s'y arreter.. Vraiment pas de chance parce que Stromboli, c'est quelque chose quand meme. On s'en est juste approché, dans la nuit, on distinguait a peine la masse sombre de l'ile qui cachait les etoiles. Mais on percoit un grondement et soudain on voit une gerbe de lumiere qui jaillit de là haut. La lave! C'est à peine croyable! Et poutant c'est bien ça, le volcan nous fait une petite éruption devant les yeux. C'est un des volcans les plus actifs du monde et il est en activité permanente. Et dans la nuit on voit ces gerbes de lumières rouges qui s'èloignet à mesure que le bateau continue sa route. Ca fait quelque chose quand meme de voir ça. Alors Stromboli, c'est promis, j'y retournerai. Et après une longue nuit bercé par les vagues, voici le petit jour, et Capri qui apparait devant nous, grandiose aussi dans son genre avec ses falaises incroyables, et puis c'est l'arrivée dans le Golfe de Naples et la silhouette du Vésuve, célèbre dans son genre aussi. Et retour au bercail, à Paestum, et alors wouah, quel voyage! Et Legambiente, sympa. Si ils sont tous comme ça à Legambiente... Mais ils ont peut etre tous comme ca apres tout, il n'y qu'aller voir...
Et c'est comme ca que j'ai eu l'idee de mon projet : Un tour d'Italie des assos Legambiente, en bicyclette. Et c'est pas si farfelu que ca. Apres le SVE, j'ai la possibilité de faire un Proget Capital Futur qui peut etre financé jusqu'à 5000 euros. J'ai contacté le rédacteur en chef de la "Nuova Ecologia" qui s'est montré super enthousiaste, et en axant mon projet sur la promotion des modes de transport alternatifs, la dame de l'agence nationale qui gère les progets Capital Futur m'a dit que ca pourrait etre financé! Et donc voilà, il faut que je fasse le dossier avant le 1er novembre, et c'est parti pour le tour d'Italie .. en aout prochain! D'ici là, tant d'autres choses à faire...
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29/09/2006
Des déchets partout!
Ah, ca sent la fin. Quand on regarde la plage déserte, il parait loin le temps de touristes. La pinède est à nouveau toute propre, on n'a plus de travail... On n'as plus de travail? ca dépend parce que en cherchant bien.. En fouillant un peu dans les zones inexplorées des broussailles, j'ai découvert quelques "souvenirs" laissés par nos gentils touristes : des bouteilles plastiques en tout genre évidemment, des vieux vetements, des tongs, des slips de bains, des blousons de sports d'hiver(!),... tout le long de la barrière du camping, c'est le dépotoir, il y a meme un vieux sommier qui sert d'échelle pour sauter la barrière. J'ai aussi découvert un long tuyau qui en fait était le débouché d'une des tentes qui vidait l'eau de son lave linge dans la pinède. (vous vous rendez compte qu'ici, quand il vont au camping, ils ammène le lave-linge...) Alors dans ce cas là j'ai trouvé une solution très efficace, j'ai tiré un peu le tuyau et j'ai fait repasser l'embout à travers la barrière. Retour à l'envoyeur...
Et dans un autre coin des broussailles, bien caché, j'ai trouvé le jack pot : tous les piquets de bois de la barrière qu'on nous avait démonté en juin dernier! C'est une bonne surprise ça! Ca m'etonnait aussi qu'ils se soient amusés à trimballer à pied une cinquantaine de piquets dans la nuit. Par contre en bonus, il y avait aussi cinq cuvettes de WC...
Franchement, des fois je reste perplexe. Qu'est ce qu'ils ont dans la tete? J'essaye d'immaginer la raison pour laquelle ils ont amené ca la et c'est quand meme bien mysterieux des fois. Dejà, quand je trouve une tong ou un pantalon, j'imagine le gars sortir des buissons en slip et pieds nus, mais là les cuvettes de WC, ca a du leur en demander du boulot d'amener ca ici, parce que tu ne peux venir qu'à pied dans la dune. Et encore plus mysterieux, une fois j'ai retrouvé dans une des poubelles, en plein milieu de la pinède, une vingtaine de bouteilles de détergent vides. Mais qui a pu avoir l'idée farfelue de venir jetter ses bouteiles de détergents ici? Il les avait dans son sac quand il a fait sa promenade?
Enfin bon à part tout ça, maintenant la pinède est à peu près propre, et c'est bien parce qu'on en voyait de toutes les couleurs. Pour donner une petite idée, voilà le grand hit parade de l'été des déchets favoris :
En troisième position : le verre en plastique. On en a retrouvé des quantités astronomiques. Ca ne les dérange pas d'abandonner leurs déchets partout par contre, eux, ils sont hyper hygiénique. Ils ne peuvent pas boire à la bouteille. Chaque bouteille d'eau est vendue avec ses 5 verres en plastique. Et puis, je ne sais pas comment ils font, mais une tablée de 6 personnes va quitter le lieu en laissant une trentaine de verre en plastique par terre. A chaque gorgée un nouveau verre. Quel gâchis.
En deuxième position : le mouchoir en papier souillé, souillé de ce que vous voulez, généralement de quelque chose de très crade je veux pas le savoir. Ca c'est vraiment crade, mais bon fallait nettoyer aussi. A la fin de la journée le sol était jonché des ces petits mouchoirs en papier blancs: Et les gens allaient faire leur besoin dans le moindre recoin, ils sont impitoyables, ils ne laissaient pas la moindre cachette sans un petit mouchoir en papier. Et quand on le ramasse, on a souvent la bonne surprise d'avoir la merde accrochée avec…On dirait qu'ils se retiennent exprès pour venir chier dans la pinède, ça doit être un plaisir de chier en pleine nature. Et il y en qui ne font même pas l'effort de se cacher car on retrouve tout au bord de la route. Enfin bon ça c'est crade…
Et en numéro 1, devinez quoi… Le carton. Et oui le carton, vous savez ces grands cartons quand on achète une télé, un chaîne Hi Fi, etc. En bord de pinède le long de la route, il y a de grands conteneurs dans lesquels on vide les sacs poubelles. Le ramassage des déchets étant fait assez rarement, ces conteneurs se retrouvent enfouis sous des montagnes de déchets. Mais vraiment. Souvent ça peut s'étaler sur plus de 10 mètres de long. C'est une infection. ET dans cette montagne de déchets ils y a toujours pleins de cartons, que les voisins viennent jeter ici, à croire qu'ils renouvellent tous leur matériel Hi Fi chaque semaine. Et les gens qui venait faire la sieste dans la pinède, ils ne veulent pas se salir sur les aiguilles de pin, donc ils venait tous se servir en carton, puis ils se faisait une joie de l'abandonner sur place. Tous les jours on les retrouvait au même endroit. Ils en faisaient une consommation incroyable de carton, mais alors c'était fastidieux à récupérer parce que c'est super encombrant. Ils ne veulent pas poser leur fesses par terre parce que c'est sale, mais alors ils utilisent des cartons qui étaient dans les poubelles, si c'est pas sale ça…
Et maintenant, que sera le hit parade de l'hiver...
23:39 | Lien permanent | Commentaires (1)