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29/09/2017

Les petits metiers de Bolivie

Voici quelques uns des petits metiers que l'on rencontre ici et qui font toute l'ambiance du pays...

 

 

Cuisiniere de rue

On voit dans la rue ces femmes, souvent en costume traditionnel, tronant au milieu de leurs enormes casseroles posees a meme le sol. Chauqe casserole est couverte d'un drap ou d'une bache, impossible de savoir ce qu'il y a dedans. A moins qu'il y ait deja des mangeurs autour, en train de deguster. Il faut jeter un coup d'oeil a leur assiette. Si ca nous plait, on peut s'asseoir sur un des petits tabourets en plastique bleu que la cuisiniere a dispose autour de ses casseroles. Pour une somme modique, elle nous sert une enorme assiette, presqu'un saladier, dans laquelle elle nous sert un plat complet : du riz, des pates, quelques pommes de terre, une sauce, des bouts de viande, plus une salade compose, tout dans la meme assiette. Il faut la voir soulever les baches, ouvrir ses casseroles les unes apres les autres, et les refermer aussitot pour ne pas perdre la chaleur, prendre les pommes de terre ou la salade avec un petit plastique pour ne pas toucher avec les mains. En 15 secondes, on a notre assiette. Avec un verre d'infusion mysterieuse en prime. C'est souvent enorme, tres dur d'aller jusqu'au bout mais les autres boliviens assis autour n'ont aucun mal a finir. Au debut je pensais que c'etait leur seul repas de la journee, mais en fait non, ils peuvent manger ca midi et soir, et on en voit meme le matin. Pendant qu'elle nous sert, la cuisiniere interpelle les passants pour motiver d'autres mangeurs. Ce qui fait que la dizaine de tabourets et souvent remplie en permanence. C'est qu'il faut qu'elle vide ses casseroles. Elle a egalement une bassine d'eau pour rincer les assiettes et les verres. Et quand il pleut, pas de probleme, elle installe une espece de campement avec un parasol et une grande bache bleue. Et pour la lumiere, une ampoule electrique reliee par un fil connecte en parallele sur un lampadaire ou un cable du reseau electrique de la rue... (Parenthese en passant, je ne sais pas comment fonctionne leur reseau electrique mais c'est impressionnant, il y a un amas de fils sur les poteaux electriques, on dirait que n'importe qui peut venir tirer un fil et s'y brancher en bidouillant. Ca rendrait fou des electriciens de chez nous. Sans compter que dans les zones plus chaudes, il y a des plantes parasites sans racines qui squattent en plus le reseau...)

 

Crieur de bus

Ca, c'est un metier ou il faut du coffre. Dans chaque gare routiere, vous avez ces types qui crient les destinations a longueur de journee pour essayer d'amener des passagers dans leur bus. Il y a en effet une multitude de compagnies privees, souvent avec juste un bus, et qui se font d'autant plus concurrence que, pour une raison mysterieuse, les bus pour la meme destination partent a la meme heure. Du coup, pour attraper le client, il y a ces crieurs, qui sont la toute la journee a crier "La Paz, La Paz! Cuzco Cuzco! Tot le matin, ca commence calmement. Il n'y a pas encore beaucoup de clients du coup les crieurs se mettent en chasse pour le debusquer dans le moindre recoin de la gare routiere. Ils arpentent le hall, les contre-allees sortent sur le trottoir puis reviennent par une autre entree, suivant un parcours assez complique et criant de temps en temps leur destination. Puis la matinee avance et le brouhaha augmente. Les passagers potentiels arrivent plus nombreux et les crieurs de bus se concentrent sur les entree, se jetant sur le moindre passager qui a fait mine de reagir au son de la destination. Armes d'un formulaire, ils l'attrapent, un peu comme un gros poisson et l'emmenent jusqu'au guichet de leur compagnie ou un autre employe se charge de faire le billet. Et le crieur repart a l'assaut. Chacun essaie de trouver sa place dans le concert des cris, avec une voix plus forte, un enchainement des noms inedit, un roulement de syllabe... je ne sais pas comment ils font pour garder leur voix comme ca toute la journee. Et une fois, que le bus part, n'aller pas croire qu'il se fait une pause. Le bus quitte generalement sa place exactement a l'horaire indique. Mais commence alors un tout un manege. Le bus se dirige lentement vers la sortie de la gare routiere, accompagne d'un ou deux crieurs plus le gars du guichet qui continuent de crier le nom de la destination. Ils attrapent ainsi quelques passagers supplementaires. Puis le gardien de la gare routiere finit par venir raler car le bus bloque la sortie, alors le bus continue d'avancer et quitte lentement la gare pour aller se garer sur le trottoir en face. Et la, les crieurs redoublent d'effort, invectivant tous les passants avec une telle motivation que je suis qu'ils arrivent a convaincre de monter des gens qui passaient la par hasard. Le fait est qu'ils sont super efficace. Ainsi, un jour, le bus part a l'heure et a notre grand etonnement on etait que tous les 2 dans le bus. Et bien, nous partimes 2, et par un prompt effort des crieurs, nous nous retrouvames une bonne trentaine, 100 metres plus loin, en quittant le port...

 

 

Vendeur d'allee de bus

Il y a toute une economie qui tourne autour de ces bus, c'est impressionnant! Et notamment ces vendeurs ambulants qui defilent quand le bus est encore a l'arret, quand il vient de partir et qu'il est encore dans les faubourg, et a chaque arret que l'on fait pour deposer quelqu'un. Meme si c'est en pleine cambrousse, il y a toujours quelques vendeurs qui montent et qui nous accompagnent jusqu'a l'arret suivant. Ce sont souvent des femmes en costume traditionnel, avec leurs gros jupons bouffants qui se faufilent dans les allees pour vendre des plats, souvent riz et poulet, mais aussi du charke, de la viande de lama sechee, accompagne de gros grains de mais blanc, qu'on n'a pas chez nous, de la taille de grosses noisette. Il y a aussi des enfnats qui passent avec des des sirops dans des petits sacs plastique. Pour les boire, il faut percer le sachet avec une paille. Il y a aussi les vendeurs de glace avec leur glaciere en polystirene, au contenu assez louche. Pas tant sur la congelation douteuse que sur les parfums des glaces. J'en ai tente une parfum exotique : c'etait une vieille gauffrette molle avec une glace orangeatre au vague gout d'ananas. Cecile a eu encore moins de chance : ca paraissait un sorbet coca cola, en fait c'etait gout canelle rance, ils ont vraiment des droles de gouts ici...

Et puis il y a le vendeur style VRP, avec sa chemise classe. Il apparait generalement au debut du voyage, une fois passes les faubourgs. Au debut, on dirait un passager qui se degourdit les jambes dans l'allee. Et puis ils commence a s'addresser aux passagers un peu comme dans un one-man show. Je vous avais parle de celui qui avait essaye pendant 20 mn, sans succes, de convaincre les passagers des bienfaits d'une lotion contre la chute des cheveux (il faut dire que cétait un peu perdu d'avance, il y a extremement peu de boliviens chauves, du moins les indigenes) Et bien, on en a eu un encore plus fort, et plus talentueux. Lui, ils nous  parle bien pendant une trentaine de minutes sans qu'on comprenne ce qu'il voulait nous vendre. Il nous parlait de paraistes intestinaux qui provoqueraient une mauvaise haleine le matin, des barbouillements au ventre si on mange trop de viande rouge. Et plus le temps passait, plus ca empirait jusqu'a ce qu'il nous parle de cancer du colon, de colostomie, en entrant bien dans les details et, pour finir, de mort pure et simple. Et c'est alors qu'il a sorti son produit miracle pour laver l'estomac, a base de graines de pamplemousse et autres plantes. le petit sachet a 15 bolivianos mais promo speciale a 10 pour les 5 premiers qui levent la main. une premier emain timide s'est levee et rapidement 4 autres, et le vendeur est resorti avec 50 bolivianos en poche, ce qui nést pas mal du tout, surtout síl se fait un ou deux autres bus dans la journee...

 

 

Cireur de pompes

Pour ceux qui sont plus adeptes de la marche a pied, si vous avez des chaussures en cuir, vous ne manquerez pas d'etre aborde par un cireur de chaussure. Ils sont tres differents en fonction des villes. A Cuzco, c'est des gars plutot sympathiques qui s'exclamment de joie en voyant vos chaussures poussiereuses. Il se baladent avec une petite caisse et s´assoient dessus le temps de faire les chaussures. Ils sont aussi capables de vou sproposer de cirer vos baskets synthetiques... A La Paz, c'est tout autre chose. Ce sont d´étranges type cagoules, vetus d'une combinaison de garagiste et qui se plantent devant vous en silence en montrant vos pieds. Au debut, c'est assez inquietant. En fait, c'est parce qu'a La Paz, c'est considere comme une honte d'etre cireur de chaussure alors ils mettent une cagoule pour ne pas qu'on les reconnaissent... A Tupiza, encore different. La, les cireurs sont equipes : chacun possede une espece de trone sureleve en bois pour faire asseoir le client , avec un petit toit pour proteger de la pluie, et le cireur sínstalle confortablement sur un tabouret, sans meme a avoir a se baisser, puisque le client est sureleve. Enfin a Sucre, beaucoup moins sympa, les cireurs de chaussure sont essentiellement des enfants de moins de 10 ans, certes tres professionnels, mais qui n'ont vraiemnt rien a faire la...

 

 

Tenancier de baño publico

La Bolivie serait un pays qui plairait enormement a maman : a chaque coin de rue, il y a un baño publico, des toilettes publiques! La plupart sont des toilettes privees. Et c'est un buiseness qui marche bien. N´importe qui a sa cour ou sa maison qui donne sur la rue peut creer ses baño publico. Il suffit d'accrocher un panneau, et d'installer une petite table a l'entree. Ca coute generalement 1 boliviano (15 centimes) l'entree et en echange vous avez droit a quelques feuilles de papier toilette. Generalement, a Cuzco et La Paz, c'est tres precisemment 6 feuilles de PQ. Je pense que le chiffre a du etre decide apres des statistiques d'usage. Apparemment 5, c'etait vraiment trop peu, il y a du y avoir des recriminations, par contre 6 c'est possible... Ce chiffre est tres important car c'est autant d'economies de rouleaux de PQ pour le tenancier. A savoir que je ne sais pas pourquoi mais dans les villages ils sont plus genereux, ca peut aller jusqu'a 10 feuilles... Et dans les quelques toilettes officielles comme a la gare routiere ou au marche, vous avez droit en plus a un petit ticket facture, qui peut etre eventuellement utilise en cas de secours... A savoir : on ne jette pas le papier dans la cuvette mai sdans une petite poubelle a cote, ceci afin d'eviter de tout boucher. C'est une pratique generalisee a toute la Bolivie, et a la longue, on s'y fait. Parfois on vous donne aussi un petit seau rempli d'eau, bricole avec un bidon d'huile de vidange, quand il n'y a pas de chasse d'eau. 

Voila vous savez tout sur ce detail pratique au combien important pendant le voyage...

 

 

Presseur de Jus

Et mon prefere pour finir, le presseur de jus de fruit. Ca c'est un vrai bonheur. On en trouve partout, et a chaque fois c'est un regal de se boire un bon jus presse pour moins d'un euro. Il y en a de 2 types. Il y a d'abord le presseur de jus d'orange. C'est le plus frequent et il a un stand ambulant. En bolivie, le stand est rempli d'oranges pelees, par contre, au Perou, c'ets le contraire, il est recouvert d'epluchures d'orange, pour indiquer l'activite. Sur le stand, il y a un pressoir avec le socle en fonte et une grande poignee. On place la demi orange a son emplacement, prealablement pelee, et hop!  un ou deux grands coups de poignee. Et le presseur  remplit comme ca une petite carafe, qu'il verse dans un immense verre, un peu comme les coupes de glace au restaurant. Et quand vous l'avez fini, il vous verse le restant de la carafe qui remplit de nouveau le verre. Un bon demi litre de jus. Ca c'est de la generosite! hum...

Et si vous en avez marre des oranges, il y a aussi des presseurs de multifruit. Cela, on les trouve generalement au marche, derriere un stand recouvert d'une montagne de fruits tropicaux. Il n'y a plus qu'a choisir : papaye, ananas, maracuja, pomme, fraise, kiwi... Et demandez le fameux jus vert : pomme, ananas, celeri, epinard.. Apparemment, c'est tres bon pour la sante

 

 

27/09/2017

Sur les routes de Bolivie

Pour vivre le pays un peu differemment, nous avons decide de faire une semaine de wwoofing. Le wwoofing, c'est du volontariat en ferme biologique. On travaille generalement 3 - 4 heures par jour en echange de la nourriture et du logement. C'est une maniere de faire un peu autre chose que du tourisme. On a ainsi trouve une ferme pour nous accueillir a Samaipata, dans l'est du pays, dans la zone un peu plus tropicale du pays. Ca s'appelle Ecoaldea Espiral de Luz. Traduction : Ecoferme Spirale de Lumiere. Oui, c'est un peu hippy comme ferme, apparemment c'est une communaute qui fait de la permaculture, du Tai Chi, du cirque. Ca devrait etre sympa. On quitte donc Potosi et l'altiplano pour se diriger vers l'est. 

Premiere etape, Sucre, a 3 heures de route. 

On y reste 2 jours pour en faire le tour. C'est quand meme la capitale officielle de la Bolivie, classee elle aussi au patrimoine mondial de l'Unesco. C'est une moyenne ville plutot tranquille, toute blanche avec de vieux batiments qui font penser a l'Espagne. Ici, on a un peu descendu d'altitude, on est a moins de 3000m, il fait plus doux. Les arbres ont refait leur apparition dans les campagnes, c'est plus vert. On est passe dans la partie orientale de la Bolivie. Moins de Boliviennes en costume traditionnel, plus de metis. La jupe du costume traditionnel est plus courte et le chapeau melon est remplace par une imatation de large chapeau de paille, mais en plastique.. Dans les rues, il y a plus de voitures individuelles, on sent que c'est plus riche. Mais on voit beaucoup d'enfants des rues qui semblent livres a eux memes, ce qu'on ne voyait pas dans les autres villes. 

La ville est parsemmee de batiments anciens prestigieux, tous d'une blancheur immaculee : des eglises, une universite, un grandiose theatre. Et un joli parc, en plein centre ville. Cette ville semble agreable a vivre. Dans le parc, il y a toute une partie qui est un parc de jeux gratuit pour les enfants sur le theme des dinosaures : des balancoires pterodactyles, des tourniquets velociraptor, des parcours d'equilibre triceratops, et surtout, 2 enormes tobogans diplodocus, grandeur reelle. C'est a dire que le tobogan part a bien 15 metres de haut, avec un petit rebord de 10 cm. Les enfants se jettent la dedans a plat ventre, sous le regard des parents attables aux tables des stands de grillades a cote. Un peu plus loin dans le parc il y a aussi une mini tour eiffel ou on peut grimper et puis les stands de jeux que l'on voit un peu partout en bolivie : les petits chevalets pour dessiner, les babyfoots en enfilade. Bref le paradis des enfants. Pour les enfants non abandonnes, parce que les autres sont en train de mendier ou de cirer les chaussures, ils s'amusent beaucoup moins...

 

Voila Sucre.  De la, on prend un bus de nuit car Samaipata est encore a une douzaine d'heure de bus. Et la, on fait l'erreur de prendre les places a l'avant du bus. La plupart des bus boliviens sont tres hauts, du coup les places de devant sont au dessus de la cabine du chauffeur, comme un bus a deux etages. On a certes une vue panoramique avec l'immense baie vitree, perche 3 metres au dessus de la route. 

Mais du coup, on a passe 12 heures de frayeur, a flipper comme des malades dans chaque virage. Car la route etait composee exclusivement de virages et le chauffeur roulait comme un fou. Et il doublait tous les vehicules qu'il trouvait sur son chemin. Et on etait au premieres loges, pas moyen d'y echapper. Sans compter que la route etait en travaux la majeure partie du trajet. 

Il faut dire qu'en ce moment en Bolivie ils sont en train de refaire la plupart de leurs routes. Mais quand ils refont leurs routes, ils ne font pas comme chez nous troncon par troncon. Ils refont toute la route d'un coup. Du coup, presque les 300km du trajet etaient en travaux et on a roule pratiquement tout le temps sur une seule voie sur un chemin de terre. Et bien imaginez que malgre ca le chauffeur a reussi a arriver avec 2 heures d'avance sur l'horaire prevu!  Et nous, on s'est retrouve a 4 heures du matin a Samaipata en pleine nuit. Pratique...

On attend le lever du soleil pour demander a un taxi de nous emmener a Paredones, a 20 mn de Samaipata, ou se trouve la ferme. On suit d'abord une magnifique route qui descend dans une grande vallee a la vegetation luxuriante. Changement d'ambiance, ca commence a faire bien jungle. Puis il s'engage sur un chemin de terre et on roule pendant 15 mn. Il finit par nous deposer au bord d'une riviere en pleine nature. Voila, c'est Paredones. On a bien vu quelques cahutes mais pas de traces de village. Le taxi s'en va et nous voila tout seuls au milieu de nulle part. Bon, on a interet a trouver la ferme. Le message que m'a envoye Peter, le fermier, est tres "rainbow", hippy quoi : Il faut prendre le sentier qui longe la riviere, suivre les traces rouges, depasser deux ravins "et vous entrerez dans le domaine de l'ecoaldea Espiral de Luz..." 

Il y a en effet un sentier qui longe la riviere. Et voici une marque rouge sur un tronc! On est sur le bon chemin... Il y a plein de grands arbres d'especes inconnus, des oiseaux qui font des bruits bizarre, plein de plantes parasites qui poussent sur les troncs et qui font des fleurs, tout ca au milieu de montagnes couvertes de vegetation, c'est beau... Mais le chemin n'est pas facile a suivre. Il faut franchir la riviere a gue, on se galere un peu avec nos gros sacs, puis un peu plus loin la retraverser. Le sentier est tout etroit, en equilibre entre la berge et le versant. Et be, c'est leur seul chemin d'acces? On finit par passer les 2 ravins et au bout de 30 mn, on arrive au panneau Ecoaldea. Il y a un barbele qu'il faut franchir, et de l'autre cote on se retrouve de nouveau dans la nature. Mais voici une petite hutte qui emerge. Puis un genre de tente avec une bache bleue. Il ya des petits sentiers qui partent un peu partout, on approche. On entend un son de flute de Pan. On arrive enfin a une cuisine en plein air, bricolee avec des grandes branches et des murs de paille. On appelle, personne ne repond. On entend juste la flute plus loin dans la montagne. Bon, ils doivent tous etre dans la foret a faire des cueillettes. On pose nos sacs et on se balade. C'est etonnant, il n'y a pas beaucoup de traces de cultures, a peine un petit coin de terre retournee. Et puis le campement n'est pas tres bien entretenu, ca a un petit air d'abandon. J'ai du mal acroire qu'il y a plusieur personnes qui vivent ici. ..

En attendant, on va se baigner dans la magnifique riviere qui passe en contrebas, avec d'enormes rochers et des arbres aux racines geantes qui recouvrent les rochers. Il y a une petite plage de sable, l'eau est bonne, c'est un petit paradis...
On reste a attendre comme ca toute la journee. La nuit commence a tomber et toujours personne..  Je farfouille un peu dans le campement et je finis par voir qu'il y a un carnet pose sur le banc. Et dedans, toute l'histoire du lieu depuis 4 ans, avec les messages enthousiastes des benevoles qui viennent aider et decouvrir la permaculture. Les derniers messages datent de moins d'une semaine. Le dernier message est de Peter. Il dit qu'il n'y a plus que lui, il est reste tout seul. Tout ceux avec qui il avait commence le projet sont partis. Il ne veut pas continuer tout seul. Puis un message sans date, au crayon. Il dit qu'il va chercher du travail en ville, peut etre qu'il reviendra plus tard. "Toi qui passe, installe toi, et si on ne se croise pas, bonne route"...
Bon, pas de bol on n'est pas arrive au bon moment.. Heureusement on a notre tente et un peu de nourriture. On passe la nuit sur place. Et le lendemain, c'est la grosse galere pour sortir de la. On fait le chemin inverse avec nos gros sacs, puis on revient sur le chemin mais pas de trace de taxi. On croise quelques paysans qui nous disent qu'en remontant le chemin, peut etre il y aura un minibus qui passera dans l'aprem. Le chemin est raide avec les sacs et il fait bien chaud. On se pose epuise au bord du chemin et 2 heures plus tard, un minibus! On finit par revenir a Samaipata et on se pose dans un hotel. Ouf!

Du coup, on reste quelques jours a Samaipata a visiter. Le coin est super agreable, en pleine nature, le village est paisible. On se fait des balades dans le parc national d'Amboro, a cote. La vie de touriste a du bon... Mais on aimerait faire un peu de volontariat quand meme On peut tenter un autre projet. On a croise une francaise qui travaille dans une ONG et elle nous a parle d'un super projet d'agriculture ou ils prennent des volontaires, le Centre de Ressource de Permaculture, fonde par Simon, un Neo Zelandais. La permaculture, c'est super a la mode, c'est une technique pour cultiver en respectant la nature. Sur la carte, c'est pas trop loin d'ici. Allez, on se motive, on veut faire du volontariat! J'appelle Simon au telephone et il nous dit qu'on peut passer.
Bon. A vol d'oiseau c'etait peut-etre pres, mais entre les horaires de bus et les routes indiquees sur la carte mais inexistantes dans la realite, on met 3 jours pour y aller. On se retrouve notament bloque un jour a Totora, une petite ville perdue, completement a l'ecart des routes, par laquelle on a voulu passer pour prendre un raccourci. C'est tres mignon, completement desuet, tout est reste fige comme il y a 200 ans, avec une architecure espagnole coloniale, en particulier une tres jolie place aux arcades toutes bleues. C'est le jour du marche, on sent qu'il n'y a pas souvent de touristes ici. On n'est plus qu'a 50 km de Mizque, notre destination. J'essaie pendant toute la matinee de faire du stop mais personne dans la ville ne sait comment se rendre a Mizque, ils me regardent comme un fou. Ils n'ont jamais entendu parler d'une route pour aller la bas. On finit par se resigner a prendre un bus qui nous fait faire un detour de 200km, avec etape a Cochabamba ou on doit dormir et voici enfin Mizque!

C'est une petite bourgade dans une plaine toute verte au milieu de montagnes arides. Le climat est toujours tres doux. On arrive sur le terrain de Simon. En plein milieu du terrain, il y a une etonnante maison bleue, comme une tour. C'est la qu'on sera loge, trop bien, avec une magnifique baie vitree avec vue sur les montagnes. Et la, je peux vous dire qu'on a vraiment fait les volontaires, du travail il y en avait. On a bouge un gros tas de bois, transporte des tuiles en brouette, casse une dalle de beton, ponce une satanee grille pour enlever du silicone, peint cette meme grille. Bref, a la fin de la semaine, on n'avait pas touche la terre ou une plante. Vive le benevolat agricole! En fait, l'essentiel de l'activite du moment se resume a preparer une fete et a construire d'autres maisons pour accueillir d'autres volontaires. Pour ce qui est de l'agriculture, le jardin semble assez moribond pour l'instant, la plupart des plantes sont seches. Le seul truc interessant est que Simon, en cherchant sur internet, a trouve une recette d'engrais naturel, avec du compost et un champignon anaerobie, et ca ca marche du tonnerre, les voisins viennent tous lui en acheter. 
Mais bon, on decouvre sa vision d'un projet "sostainable", qui doit etre durable mais aussi rentable. Je suis malade comme un chien les 2 derniers jours et il vient me demander des sous parce que du coup il dit que je lui coute, alors que je ne mange rien du tout, et il nous reclame aussi des sous pour des velos qu'ils nous avait pretes, mais en fait c'etait une location.. Et on decouvre que 2 autres volontaires qui sont la payent en fait 15 dollars par jour pour posser gratos. Bon, c'est sur que comme ca le projet va etre rentable, je comprends que comme ca, son projet va etre "sustainable"...
On part un peu degoutes, bien decides a ne faire que les touristes pour le reste du voyage... 

26/09/2017

La fete a Potosi!

Après le Salar, direction la ville de Potosi, classee au patrimoine mondial de l'Unesco. Potosi est surmontee par une grande montagne rouge, en forme de pyramide, le Cerro Rico. Ca veut dire la montagne riche. Et elle porte bien son nom. C'est la que se trouvait la plus grosse mine d'argent de l'empire espagnol, et meme du monde. Pendant 3 siecles, les espagnols en ont extrait des quantites astronomiques d'argent, c'est ce qui a assure la richesse du Royaume pendant des siecles. Du coup, une immense ville s'est developpee au pied de la montagne, Potosi a longtemps ete la plus grande ville d'Amerique du Sud. La contrepartie, c'est que pour exploiter ces mines, les espagnols ont mis aux travaux forces les indigenes, obligeant tous les hommes a 2 ans de service obligatoire dans les mines. Et comme ca ne suffisait pas, ils ont fait venir des esclaves africains. Ceux ci ne survivaient pas plus de quelques mois a cause de l'altitude (on est toujours a 4000m) et des conditions horribles dans les galeries. Resultat : plus de 8 millions de morts en 3 siecles.

Aujourd'hui, pres de 2 siecles apres le depart des espagnols, les mines sont toujours exploitees, ce sont des cooperatives de mineurs qui ont pris le relais. Le probleme c'est que les conditions sont toujours tres dures et surtout, il n'y  pratiquement plus rien. Ce qui fait que les mineurs creusent et creusent encore et que maintenant la montagne risque de s'effondrer sur la ville. D'ailleurs l'activite touristique phare de la ville, c'est la visite des mines en activite. On peut aller voir les mineurs au fond de leurs galeries, les voir manipuler la dynamite, aller voir la statue du diable a laquelle ils font des offrandes. Bon, nous on ne l'a pas fait, il faut dire que ca fait un peu voyeur. On s'est contente (enfin juste moi, Cecile etait malade) de la visite de la Casa de la Moneda, ce grand batiment ou les espagnols frappaient leur monnaie d'argent pour tout l'empire. Qu'est ce que j'ai retenu? Et bien, que la aussi les conditions de travail n'etaient pas brillantes. Mais aussi que le symbole du dollar, le $, ca vient des monnaies de Potosi. Sur les monnaies frappees a Potosi il y avait en effet les initiales de Potosi P T S I avec les lettres superposees l'une sur l'autre. Ecrivez les et vous verrez que ca fait presque le symbole du dollar. Les americains ont repris le symbole en le simplifiant.

Et j'ai aussi eu l'explication de toutes ces statues de la vierge en haut des montagnes. Dans la Casa de la Moneda, il y a un tableau de la Vierge un peu bizarre. On y voit la montagne de Potosi avec un visage de la Vierge sur le sommet, comme si la montagne faisait la robe de la Vierge. Et c'est vrai qu'un peu partout on voit ces tableaux de la Vierge avec une etrange robe en triangle. En fait c'est grace a ca que les Espagnols ont converti les indigenes. Ils ont ainsi assimile la Vierge a une montagne et comme ca les indigenes croyaient voir la Pachamama, la Terre mere, symbolisee elle aussi par une montagne. Et ils se sont mis a venerer la Vierge, bien plus que Jesus.. Et du coup l'eglise a prospere, et a Potosi c'est plein d'eglises plus somptueuses les unes que les autres.

D'ailleurs on arrive pendant la grosse fete religieuse de l'annee, la San Bartolome, aussi appellee Ch'utillo. C'est l'evenement de l'annee. Tous les quartiers, les paroisses, les ecoles, les villages ont prepare une delegation de danseurs et de musiciens pour defiler en ville. Ca commence le matin. Un parcours de 5 km a ete decide par la municipalite. On arrive vers 10 h. Le long de la rue, les spectateur sont deja la, certains ont amene de petits tabourets pour s'installer confortablement. Evidemment il y a des stands de nourriture et de boissons un peu partout. On voit passer les groupes les uns apres les autres. Au debut ce sont surtout des enfants, les ecoles j'imagine. Ils ont de superbes costumes et ils font des choreographies hyper sophistiquees tout en avancant. Chaque groupe est accompagne par une fanfare. Au debut du groupe ce sont les tout petits, il y en a qui n'ont pas 6 ans, puis les plus grands et pour finir les ados qui jouent de la fanfare. Les groupes se succedent les uns apres les autres le long de la rue, tous avec des costumes et des choreographies differentes. C'est etonnant, on dirait que tous les ados de la ville savent jouer d'un instrument de fanfare, chaque groupe a sa fanfare. Les enfants ont l'air bien creves, il faut dire qu'ils viennent de faire 5 km en dansant...

 

En debut d'apres midi, les groupes continuent de se succeder. C'est maintenant des plus grands. Il y a par exemple l'enorme groupe des infirmieres (plusieurs centaines), les groupes de quartiers, et aussi l'etonnant petit groupe des ingenieurs geologues.... Tout le monde peut faire son groupe apparemment, il suffit de se faire un costume et de faire une choregraphie.... Beaucoup de costumes s'inspirent des costumes traditionnels, en plus colore. D'autres sont plus en uniforme de fanfare, tres chics, d'autres encore s'inspirent du style country americain. il y a aussi des groupes venus de villages avoisinant. Leurs costumes sont moins scintillants, on voit qu'ils sont fait main, c'est plus traditionnel, les musiciens ont d'incroyables chapeaux en plumes de nandou, cette autruche americaine. D'autres ont les chapeaux entoures de branchages verts . Et dans ces groupes de village, il y en a un qui est masque, avec une longue perruque blonde hirsute, sous une grande tunique et qui fait a moitie le diable, qui tourne partout en criant. En fait, apparemment ca symbolise les espagnols... Les musiciens de villages ont de grands tambours faits main et ils jouent de la kena ou de la flute de pan, les instruments traditionnels.

On n'est pas loin de l'eglise San Bartolome, arrivee du defile. On s'approche pour voir comment se passe le final. Au pied de l'eglise c'est evidemment la foire. On voit que les groupes qui arrivent sont epuises mais la musique de la fanfare leur fait tenir le rythme. Et les danseurs rentrent dans l'eglise qui a les portes grandes ouvertes, tout en continuant de danser. Puis c'est au tour de la fanfare de rentrer, toujours en jouant. C'est vraiement etonnant ces danses et la fanfare dans l'eglise, on est pas habitue a ca... En fait, l'interieur de l'eglise est vide, on a enleve tous les bancs. A l'interieur il y a egalement des hauts parleurs qui diffusent de la musique, ca fait un sacre boucan. Et il y a plein de vendeurs de cierges ambulants, pour ceux qui veulent faire une offrande a San Bartolome, et aussi des photographes ambulants pour ceux qui veulent se prendre en photo debant la statue...

Mais les danseurs continuent d'avancer et ressortent de l'autre cote de l'eglise, pour faire place aux suivants. Ca n'arrete pas!

On finit par se lasser et on rentre a l'auberge.

 

Cecile dit qu'ils vont continuer comme ca jusqu'a la nuit. Je n'y crois pas. Je vais pourtant y refaire un tour vers 10 h du soir pour voir. Vers l'eglise, il y a toujours la foire. La rue est envahie de passants. Et tout d'un coup, la foule s'ecarte, et revoici un groupe de danseurs et sa fanfare. C'est incroyable, il y en a encore! Je remonte un peu la rue d'ou ils viennent pour voir s'il y en a d'autre. La rue est maintenant entierement bordee de tabourets. Il y a bien plus de monde que ce matin. C'est plein de familles qui se sont installes la et qui regardent passer les danseurs en mangeant. Il y en a meme qui se sont debrouilles pour amener des mini-gradins, c'est dingue, ils les gardaient dans leur garage ou quoi? Il y a une super bonne ambiance, les enfants jouent au milieu de la rue entre le passage de chaque groupe de danseurs, et les vendeurs ambulants defilent, les vendeurs de gadgets et les vendeurs de barbe a papa avec leur grande perche ou sont accrochees les barbes a papa.

Je continue de remonter la rue. Toutes les boutiques sont ouvertes, meme le veterinaire et meme les pompes funebres, on ne sait jamais...

Je finis par arriver face a un grand portail ouvert en plein  milieu de la rue. Je rentre. Je me retrouve au milieu d'un vaste espace en terre battue avec des gradins sur la droite et une immense, mais alors immense canette de biere gonflable, elle fait bien 8 metres de haut! Il y a quelques stands de nourriture mais c'est assez desert. Qu'est ce que c'est que cet endroit? C'est la caserne! Le parcours du defile passe par la! Sur les gradins il y a des groupes de militaires qui tout d'un coup se levent en marchant au pas, sous la direction de leur chef. Apparemment la recre est fini, ils vont se coucher. De l'autre cote de la cour, il y a un autre portail ouvert encadre par de petites tours a crenaux, comme un mini chateau fort. Je m'empresse de sortir, pas envie de me retrouver enferme la dedans... Et je debouche sur une immense avenue qui descend vers la gauche, avec du monde partout! L'avenue est maintenant entierement bordee de gradins bondes. La rue est aux enfants qui s'amusent comme des fous dans ce grand espace pieton. Ca fait un moment que je n'ai plus croise de danseurs. Serait-ce la fin? Pourtant tout le monde reste sur les gradins a attendre..

Je descend l'avenue, fascine par cette ambiance. Et tout d'un coup, un mouvement de foule dans ma direction. Un nouveau groupe de danseurs arrive a fond, tous les passants rebroussent chemin, il y a tellement de monde sur les bords de l'avenue qu'il est impossible de s'echapper. C'est marrant, on court tous en remontant l'avenue, spectateurs et vendeurs ambulants. Puis les danseurs s'arretent, on peut faire une pause. Les vendeurs ambulants en profitent pour vendre des patisseries, des boissons ou des raisins d'amour (c'est comme des pommes d'amour mais avec des raisins en brochette a la place de la pomme...). Les affaires marchent, le vendeur de barbe a papa n'a plus qu'une barbe a papa au bout de sa perche...

Voila, c'est la fete de Ch'utillo a Potosi et c'est vraiment excellent de voir comment ils savent faire la fete ici!

25/09/2017

L'aventure en 4x4 : le Salar et le Sud Lipez

     

Depuis, Tupiza, on a hesite et puis finalement on s'est dit qu'on allait aller voir le fameux Salar d'Uyuni, le plus grand desert de sel du monde. Le probleme c'est qu'on ne peut y aller qu'en 4x4.. On n'est pas fan du 4x4 mais bon, pas le choix si on veut voir ca... Et du coup on est parti avec une Agence Tupiza Tours pour un periple de 4 jours a travers les regions sauvages du sud est de la la bolivie, a la frontiere avec le Chili, entre 4000 et 5000m d'altitude. Et franchement, ca valait le coup. 

On a franchi des deserts d'altitude, notament le desert Salvador Dali (c'est incroyable, on se croirait vraiment dans un tableau de Dali...), on est passe au pied d-une multitude de volcans enneiges, on s'est arrete devant des lagunes de toutes les couleurs, des blanches, des marrons, des vertes, bleue et meme une rouge particulierement belle, toutes avec plein de flamants roses dont on se demande ce qu'ils font la (c'est resistant ces bestioles la..) On a passe quelques villages isoles habites par des eleveurs de lamas et d'alpagas et un village fantome peuples d'etranges animaux, mi lapin, mi ecureuil, qui restent dresses sur des pierres, immobiles, dans une posture de meditation un peu comme maitre Yoda... La nuit, on s'est bien caille dans des refuges sans chauffage, a presque 5000m d'altitude. Par contre, la nourriture c'etait le luxe, chaque 4x4 avait sa cuisiniere perso qui nous faisait de bons petits plats. 

Et c'est le derneir jour qu'on est arrive au Salar d'Uyuni, avec lever du soleil sur une ile pleine de cactus au milieu de l'etendue salee. 

 

Le salar, c'est essentiellement du sel, mais egalement du lithium, et pas qu'un peu : plus de 50% des reserves mondiales. Un paquet d'argent en persepective que lorgnaient les multinationales. Mais Evo Morales a vire tout le monde avec pour but que ce soit la Bolivie qui en profite. resultat, l-exploitation a stagne pendant 10 ans, mais maintenant la Bolivie vient de finir la construction d'une usine de fabrication de batterie en lithium et ils vont pouvoir commencer a exporter des batterie et non pas seulement du lithium, ce qui vaut beaucoup plus cher. Malin le Evo...

 

 

       

 

04/09/2017

Tupiza

Tupiza, c'est tout au sud de la bolivie. Pour aller a Tupiza, on a pris le train, un des seuls trains du reseau bolivien fonctionnant encore. Mais pour prendre le train, il faut d'abord prendre le bus car le train n'arrive plus a La Paz. La gare est a Oruro, a 200km de La Paz... Il faut etre motive. Et les bus qui partent de la Paz, c'est un de ces bazars. Pourtant, le bus part pile a l'heure, c'est impressionnant. On arrive a l'immense (et tres belle) gare routiere de la Paz, les vendeurs nous sautent dessus et on a direct un bus qui part dans 10mn. Ils nous font passer derriere le guichet et hop le bus est derriere (il y a une porte derriere le guichet qui donne sur la place du bus). On se depeche de monter en se disant que c'est super efficace. Le bus demarre. Il est au 3/4 vide. Le temps de contourner la gare routiere, il y a deja 2 ou 3 voyageurs qui sont montes. Le temps de s'arreter a la barriere de la gare routiere, hop, de nouveaux 2 ou 3 voyageurs en plus, plus quelques vendeuses de sodas qui montent et qui redescendent aussitot.

Pour aller a Oruro, il faut remonter tout La Paz et on arrive dans le quartier haut, a El Alto, la banlieue qui n'en finit pas. Et la, le bus s'arrete a un carrefour au milieu d'un marche et la il y a un attroupement de voyageurs qui ont eu l'info je ne sais pas comment que le bus pour Oruro passait par la. L'aide du chauffeur descend faire les billets et charger les bagages et pendant ce temps, une foule de vendeurs ambulants monte dans le bus, c'est la cohue. Il y a les vendeurs de nourriture, de boissons, de glaces, de bonbons, de journaux. Et le bus demarre, maintenant completement plein mais en plus avec les vendeurs ambulants toujours dans le bus. Au bout d'un moment il s'arrete en debarquer mais il y en a d'autres qui montent vendant des trucs de plus en plus improbables : une vendeuse essaie de refiler des paquets de 10 petits pains, une autre des petites BD pour enfants. Tout les vendeurs finissent par descendre mais voici maintenant qu'est monte un type habille classe avec une chemise, des lunettes, et qui commence a faire un genre de conference dans l'allee du bus. En fait c'est un genre de VRP, on finit par comprendre qu'il vend une pommade contre la chute des cheveux. Il n'arrive pas a en vendre une seule mais il ne se demonte pas et il nous propose un nouveau produit miracle : le bonbon au gingeng antistress. En fait il a un gros paquet de bonbon et il les vends a l'unite. On est sympa on lui en achete 2. Mais ce n'est pas fini, voici maintenant le bracelet magique traditionnel contre le mauvais sort. Il refait un tour d'aller puis finit par descendre du bus juste avant qu'on quitte les dernieres constructions d'El Alto. J'imagine qu'il montera dans un autre bus pour revenir...

 

La route d'Oruro traverse un paysage un peu monotone d'immense plaine seche ponctuee de collines et de montagnes au loin. On finit par arriver a Oruro, surmonte par sa statue geante de la Vierge Marie a laquelle on peut acceder en telepherique. Et voici la gare. Le train part a 19h. C'est le seul train du jour, il ne faut pas le rater, le prochain c'est dans 2 jours! J'imagine tout eune cohue autour du train mais en fait c'est tres calme, meme pas un seul vendeur ambulant. Le train demarre. C'est parti pour un long voyage de nuit a travers les immensites de l'altiplano. Propice a la reverie et la contemplation? C'est sans compter sur la tele a fond dans chaque wagon, avec video clip et films americain. Et les amortisseurs du train doivent etre morts, ca balance sans cesse d'un cote a l'autre. C'est pas trop reposant tout ca. Mais vers minuit la tele s'arrete enfin, ouf, enfin c'est le dodo a travers la plaine qui apparait toute blanche dans la lumiere de la lune.

 

Et le matin, surprise, on se reveille dans un paysage de western. Le train serpente dans une vallee au milieu de montagnes arides, decoupees par l'erosion, aux couleurs rouge jaune orange renforcee par la lumiere du soelil levant, le long d'une riviere a moitie assechee. Trop beau! Mais pas le temps de s'emouvoir , revoici les videoclips dans le wagon.

 

On arrive a Tupiza, petite bourgade tranquille qui apparait d'un coup le long de la riviere. Un vrai changement d'ambiance, c'est hyper paisible, les maisons sont colorees et surmontees par d'enormes montagnes rouges arides, comme au milieu d'un desert. On reste quelques jours la, a se promener et a jouer aux cowboys dans ce paysage de vallees assechees surmontees de rochers aux formes incroyables, le tout parseme de cactus. Un regal!DSC06382.JPG

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02/09/2017

La Paz!

L'arrivee et le sejour a La Paz : 

 

Depuis Copacabana, le bus suit une tres belle route avec plein de virages a travers de grandes collines pelees, recouvertes d'herbe jaunie. Entre les collines, on apercoit l'eau bleue du lac titicaca de tout les cotes car on se trouve sur une presqu'ile. On finit par arriver a un bac pour franchir le detroit qui separe le Titicaca en deux. Tout le monde descend du bus. Le bus est charge sur une espece d'immense barque en bois tandis que les passagers montent sur des petites navettes. A premiere vue, on se dit que c'est idiot de nous faire descendre, on aurait tres bien pu rester dans le bus, mais quand on voit les freles embarcations dans lesquelles sont charges les bus tanguer dans les vagues, on se dit que finalement c'est tant mieux. C'est vraiment un drole de spectacle, ces grandes barques plates qui semblent deriver dans tous les sens au milieu du detroit, chacune avec son bus. Mais ca passe, au final on recupere notre bus.

De l'autre cote, les rives du lac sont beaucoup plus construites. Les petites habitations en terre crue sont presque toutes surmontees d'une extension en briques rouges. Entre les habitations, de ci de la, des terrains de foot flambant neuf, des terrains de baskets couverts, des places toutes neuves, posees comme ca, pratiquement au milieu de nulle part. C'est l'effet Evo Morales. Avant son election, il y a une dizaine d'annees, les villages de l'altiplano etaient completement delaisses, maintenant c'est le contraire, ils croulent sous les amenagements. En tout cas, la region semble en plein developpement, chacun semblant avoir les moyens d'ameliorer sa maison. Et un peu partout sur les murs, on voit des gros "EVO SI" peints en lettres geantes de 1 m de cote, pour inciter a voter oui aux dernieres elections. Il y a bien quelques NO aussi, mais beaucoup plus rares.

 

La route finit par s'eloigner du lac et traverse une immense plaine, toujours recouverte d'herbe jaunie. Quelques maison eparpillees ca et la et dans le lointain des monts enneiges. On se croirait au milieu de la steppe.. Mais voici qu'arrivent de nouveau des constructions en briques. D'abord des immeubles en briques, pas finis, au milieu de nulle part, puis de plus en plus de murs, delimitant des terrains vides, surement futurs terrains a construire. Et toujours plus de constructions, un peu partout, grignotant progressivement la plaine. Et on est toujours pas entre en ville, la plupart des immeubles semblent encore vides. On fait bien 10 - 15 km comme ca, puis peu a peu la ville semble prendre vie, de plus en plus de boutiques au pied des immeubles, de minibus gares sur les bas cotes. Mais aucun immeuble ne semble termine, tout est fait avec cette brique-parpaing rouge avec des poutrelles en beton arme, tres laid.

Ca y est on est entre dans la peripherie, mais ca n'en finit pas, toutes ces constructions identiques qui se suivent au milieu de la plaine que l'on apercoit au dela des constructions. La ville semble un immense chantier, rien n'est fini, la route elle meme est en travaux, on roule sur les bas cotes en terre. Ca finit par etre completement embouteille, et pourtant un panneau indique qu'on se trouve encore a plus de 15 km du centre ville. Cette banlieue tentaculaire, c'est El Alto, la ou se retrouvent tous les paysans Aymaras qui quittent leurs campagne. Ca donne une impression de ville sans fin, assez desagreable. Le chauffeur tente de passer par des rues paralleles pour eviter les bouchons mais la aussi c'est en travaux, il y a des nids de poule de malade. Le trajet n'en finit plus. Et puis tout d'un coup, la ville s'arrete. Cette imensite plate recouverte de constructions disparait dans le vide. La route fait un virage et on se retrouve face a un immense precipice. Et la, vision fabuleuse, voici le coeur de La Paz qui apparait au fond d'une gigantesque vallee, dont les versants sont entierement recouverts de petits immeubles en brique rouge. Le centre ville est la bas, tout la bas. Et dominant le tout, un pic enneige, pile au fond de la vallee. C'est un spectacle hallucinant : imaginez si Grenoble avait grandi jusqu'a recouvrir toute sa vallee jusqu'aux sommets des montagnes environnantes, jusqu'au Vercors. Ca donne un peu ca, mais avec plein de constructions rouges.

 

Le bus descend, descend, le long de rues incroyablement raides, descend encore, puis finit par s'arreter au milieu d'un carrefour embouteille. Voila fin du voyage. Pourtant on n'a pas l'air d'avoir atteint le centre ville, c'est plein d'immeubles recents deja delabres. Je demande au chauffeur ou se trouve le centre ville, il me dit que ca y est, on est au centre de la ville. Pas convaincus, on s'eloigne a pied avec nos sacs. Logiquement, au centre ville, il y a des vieux batiments, des eglises, La Paz a quand meme ete fondee il y a 500 ans. Il me semble que la vieille ville se trouve au fond de la vallee, alors on descend l'avenue. Ca tourne et ca descend toujours. Petit a petit, le flot de voitures dans la rue diminue jusqu'a completement disparaitre et la grande avenue est maintenant barree de grandes banderoles avec, de place en place, des petites groupes de femmes assis en rond au niveau des carrefours. Ca fait du bien, car ca faisait une sacree pollution et du bruit toutes ces voitures. On continue de descendre au milieu de l'avenue. En fait, on arrive en plein milieu de manifs des vendeuses de rues. Ca fait plusieurs jours qu'elles bloquent les rues comme ca pour protester contre un projet de la mairie de "carnetisation"( il me semble qu'on veut les obliger a faire des factures, quelques chose comme ca) Du coup, l'ambiance dans les rues bloquees est super sympa, elles sont assises la, a tricoter ou jouer aux cartes. La rue aux pietons! On descend encore et on finit par croiser des batiments anciens au milieu des immeubles, puis des eglises, des rues pavees. Enfin on y est, et voila des Alojiamentos, des auberges. On en choisit une un peu au hasard. Ca y est, on peut enfin poser les sacs. On est a La Paz!

 

 

 

On est reste presque'une semaine a La Paz, le temps de flaner dans les quelques rues pietonnes du centre ville, emplies d'une multitude de vendeurs ambulants du matin au soir, de se perdre dans le marche couverts de Lanza, un vaste batiment en beton sur plusieurs etages avec les allees qui sont en fait des rampes qui montent et descendent. On teste les repas dans les stands ambulants : des cuisinieres qui se posent sur un coin de trottoirs entoureesde marmites et de petits tabourets. Surprise, qu'y a t'il dans les marmites...

Et puis faire un tour en telepherique. C'est la grande nouveaute de la ville, Evo Morales a fait construire plusieurs lignes de telepherique qui vont un peu partout. Ce sont en fait des oeufs, comme aux sports d'hiver. On sait que c'est lui qui est a l'initiative car il y a son portrait sur chaque cabine. C'est ultra moderne, dans les gares de depart ca fait ambiance aeroport, ca depareille avec l'ambiance de la ville mais c'est reposant. Et dans les cabines, quelle serenite. On survole la ville en silence, c'est planant. Avec Cecile, on se fait toutes les lignes de telepherique, la rouge, la bleue, la jaune. Et il y en a plein en construction : orange, celeste, cafe, doree... On peut monter jusqu'a El Alto, a pres de 4000m. Et la, on rejoint le cette banlieue qui s'etend sur la plaine d'altitude. Et il y a quand meme un autre telepherique qui traverse tout El Alto. Un telepherique sur du plat, je ne pensais pas que c'etait possible, mais si, il longe les avenues ou s'eleve un peu pour passer au dessus des immeubles et redescend au niveau des arrets intermediaires. C'est trop bien le telepherique! De la, on voit d'etonnants immeubles multicolores recouverts de miroirs et de formes geometriques un peu comme des transformers ou Goldoraks. Ce sont les rares immeubles termines dans cet etonnant style moderne indigene.

Dans les rues, il ya des ammoncellements incroyables de fils electriques sur les poteaux electriques. On dirait que chaque maison est raccordee par un fil, du coup ca fait des pelotes geantes toutes emmelees

Le matin, c'est plein de monde qui court, en costume, en vetement de ville. En fait c'est tous les gensqui sont un peu en retrad pour le travail, l'ecole. En France, on serait en retard tant pis. Ici, ils n'hesitent pas a piquer des sprints, c'est vraiment marrant, quand on sort vers 9h du matin, tout ce monde qui court.

Il y a la place centrale, avec le Parlement et le palais presidentiel, de vieux batiments en style baroque. L'horloge du parlement tourne a l'envers, c'est une decision d'Evo Morales, pour montrer la fin de la domination de l'hemisphere nord. C'est vrai que dans l'hemisphere sud, les cadrans solaires sont inverses. D'ailleurs, le soleil tourne a l'envers aussi, de droite a gauche. Je m'en suis rendu compte un matin ou j'etais assis a la terrasse de l'hotel , plein sud. Le soleil venait de se lever et je pensais la terrasse allait etre bien ensoleillee toute la journee, et non, voici le soleil qui part vers la gauche se cacher derriere les immeubles, au nord...

On voit que Morales commence a devenir un peu megalo. Au dessus du palais presidentiel, il est en train de se faire construire une tour de 20 etages, un immense gratte ciel qui ecrase le vieux centre historique

 

J'ai fait refaire mon passeport, c'etait assez simple a l'embassade de France. Par contre, apres, il a fallu aller au bureau de l'immigration, pour prolonger le visa. Une immense salle avec plein de guichets. Un guichet d'accueil ou un gars nous donne un billet : le 5R. Puis il y a un ecran qui affiche les numero et le guichet ou il faut aller. C'est moderne. Et bien je peux vous dire qu'on l'a attendu le 5R. Il y avait des 5C, des 5N, des 5NP, mais aucun numero finissant en R. On a fini par avoir des doutes quand on s'est apercu qu'a un moment, tous les guichets etaient libres, avec les employes qui attendaient derriere, prenant un cafe ou papotant entre eux. Avec pourtant une vingtaine de personnes en train de patienter dans la salle d'attente. Cecile commencait a s'impatienter, a me dire que c'etait pas normal. Moi je lui disait qu'il ne fallait mieux ne pas aller se plaindre, apres ca allait nous faire des complications, le 5R allait bien finir par sortir, il faut juste etre patient, ils ont surement une raison pour etre tous libres en meme temps a attendre... Mais elle a craque quand elle a vu un couple de touristes arrives apres nous, venus visblement pour la meme chose que nous, et etre appele a un guichet qui etait pourtant vide jusque la. Du coup, quand les touristes ont fini, elle a ete a ce guichet, a montre son passeport, et tranquillement, le type du guichet lui a fait son tampon et en 10 secondes c'etait fini...  Et le 5R, et bein il n'est jamais sorti, mystere... Est ce que le type de l'accueil nous a donne un numero fantome pour nous faire une blague?

En tout cas ca y est je suis en regle, on peut repartir a la decouverte de la Bolivie! Direction plein sud : Tupiza.

 

La demi-ile interdite

Me voici quittant Copacabana sans papiers, comme un clandestin, sur un petit bateau ou nous sommes au moins une cinquantaine la moitie dans la cabaine, la moitie sur le toit (seuls ceux sur le toit ont un gilet de sauvetage, surement plus de risque de tomber a l'eau...) Bon la comparaison s'arrete la car sur le bateau nous sommes exclusivement des touristes blancs, avec nos gros sacs a dos de routard, tous venus passer quelques jours sur l'ile du Soleil, au milieu du lac titicaca. Apres pres de 2 heures de navigation on debarque sur une petite plage. les locaux sont la pour nous accueillir a l'entree de la jetee. Pas pour nous offrir un collier de fleurs mais pour nous faire payer le boleto turistico, 10 bolivianos (1,5 euro), qui nous donne le droit d'aller dans la partie sud de l'ile. Au moins, ils profitent bien de la manne touristique...

Sur la plage, deux enormes statues d'incas bien modernes, muscles comme des schwarzeneggers... C'est que cette ile etait un des lieux les plus sacres de l'empire inca, le leiu d'ou serait sorti le soleil pour la premiere fois, et le premier inca avec.

Depuis la petite plage, pas le choix, il faut grimper, c'est en haut que ca se passe. L'ile est composee de pans de montagne et Yumani, le village de la partie sud se trouve sur la crete. Et ici, pas de minibus, tout se fait a pied. Il n'y a pas de routes sur l'ile, donc pas de voiture.  On commence l'ascension : unraidillon particulierenet abrupt recouver de gros paves. On croise les anes qui descendent, suivi de paysannes en costume. Ici, le camion, c'est l'ane : c'est avec lui qu'on transportent toutes les marchandises vers le village tout la haut. La montee est super dure car non seulement c'est raide, on est avec nos gros sacs a dos mais en plus on est toujours a pres de 4000 m d'altitude (le lac Titicaca est le lac navigable le plus haut du monde) et on est tres vite essoufle. Il faut monter tres doucement. Mais a chaque pause, on est recompense par le panorama incroyable qui se degage peu a peu : les versants de l'ile plongeant a pic dans le lac et au loin d'autres ile et presqu'iles et en face, su rla rive orientale du lac, face a nous, une immense chaine de montagnes enneigees qui semblent sortir de l'eau... C'est la Cordillere Royale, avec des sommets a plus de 6000m. C'est beau!!

Et cette ile se revele n'etre qu'une succession de panoramas a couper le soufle, incroyablement varies. des que l'on passe uen crete, c'est une nouvelle succession d'iles, presqu'iles, montagnes, tout ca vu d'en haut comme si on etait en plein ciel. Un vrai petit paradis!

 

On se trouve une chambre chez l'habitant, chez un couple de paysans, avec le petit enclos a nanes dans la cour engazonnee et avec vue sur le lac et les montagnes. 4 jours paisibles a rpenetr les chemins de l'ile et a s'offrir un coucher de soleil different chaque soir, et meme un fabuleux lever de pleine lune sur le lac.

 

On arpente l'ile, mais seulement la partie sud. Car il parait que depuis 5 mois, la partie nord s'est rebellee et ne veut plus voir un seul touriste. Il parait que le petit guichet ou l'on payait le boleto turistico pour la partie nord, sur le chemin principal a hisse le drapeau rouge et ne laisse plus passer personne. Apparemment, des paillottes ont ete construites sur un de leurs sites sacres et ca ne leur a pas plu, ils ont tout fait sauter. Et il parait aussi qu'ils ne sont pas satisfait de la repartition des revenus du tourisme, ce serait le sud qui recoit le plus. En fait ici, la gestion du tourisme est communautaire, par exemple, ils se repartissent les tours pour aller faire payer le boleto turistico ou pour le nettoyage des sentiers. Sauf qu'il y a deux communautes differentes sur l'ile...

 

 

Lors de nos balade, nous n'avons pas encore tenter d'aller vers le nord mais en effet, un jour, alors que nous retrouver en haut d'une montagne qui fait face a la partie nord, on voit la fameuse cahute sur le chemin en contrebas, avec un groupe de gens qui sont la attendre. Bon, ca a l'air serieux cette affaire. Dommage on ne va pas pouvoir aller sur la partie nord, pourtant ca fait envie, on voit une succession de criques et presqu'iles au loin. En plus, c'est la que se trouve le Temple du Soleil. On observe, la cahute du haut de notre promontoire, voir s'il n'y a pas un petit chemin bien cache, mais il sont bien places, d'ou ils sont, ils dominent tout l'isthme entre les deux parties de l'ile. On fait un peu le tour de la colline. Puis on tombe sur un groupe de touristes francais, en train d'observer comme nous le poste de controle, a la recherche d'un passage. Ils tentent une piste dans les buissons. Mais les habitants au poste de controle nous ont vu d'en bas, on les voit qui s'agitent. Et voila d'autres touristes qui nosu avaient vu de loin depuis une autre colline et qui cherche aussi a passer. On se croirait, a la guerre sur un poste frontiere, avec une troupe d'envahisseurs qui essaient de passer les defenses par tout l emoyens. Sauf qu'ici les envahisseurs ce sont les touristes!

 

Mai spersonne ne reussira a passer, on est trop visible, et personne ne veut tenter de voir ce que ca donne de passer sous leur nez. Allez, il vaut mieux renoncer, apres tout c'est une belle lutte que font ces habitants, c'est honorable, et ils sont motives a faire la garde comme ca chaque jour. Acceptons leur combat. Et la partie sud de l'ile est deja tres belle...

 

Bon evidemment, je n'ai pas pu m'empecher, la veille de quitter l'ile, je me suis fait une expedition de nuit, j'ai marche 2 heures a la lueur de la pleine lune sur l'incroyable chemin des incas, suivant la ligne de crete, montant descendant ciomme la grande muraille de Chine, et je l'ai vue, la partie nord, avec son temple du soleil... Un peu flippant tout seul, dans les ruines, en plus pile au moment ou je suis arrive devant le rocher sacre, il y a eu un eclair juste derriere, comme ca, sorti de nulle part. Je suis revenu vite pour sur mes pas, avec le soleil qui se levait derriere les montagnes, mais je suis arrive au poste de agrde qu'il faisait deja jour, le soleil s'est leve plus vite que prevu, alors j'ai fait un grand detour longeant le pied de la falaise au bord de l'eau... Et j'ai reussi a revenir a la partie sud juste a temps pour retrouver Cecile et reprendre le bateau... Ouf!

 

Prochaine etape : La Paz