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20/12/2005

Porto Novo

Qu'est ce que j'ai fait encore au Bénin? J'ai visité Ganvié, la plus grande cité lacustre d'Afrique! C'est assez impressionant, il y a 35 000 habitants qui vivent dans des cabanes sur pilotis au milieu de la lagune. Tout le monde se déplace en pirogue, même les enfants avec leur petites pirogues. Il y a un marché flottant. Ca vaut la visite. La seule crainte c'est que la pirogue qui m'a promené étatit un peu instable et se remplissait d'eau...
Mais ce que j'ai préféré au Bénin, c'est quand même Porto Novo. J'y suis resté une bonne semaine, chez Céline. C'est vraiment sympa comme ville, c'est une ambiance. Des rues de terre rouge, des maisons aux couleurs ocre et turquoise. Il faut s'y balader vers 17 heures, quand la lumière est rasante. Au hasard des rues, on croise de vieilles maisons afro brésiliennes dispersées. Elles sont plus ou moins à l'abandon mais ça donne un charme désuet à la ville. Franchement ça me fait un peu penser à Cuba. Même si je n'y suis pas allé c'est comme ça que je l'imagine. Il ne faut pas hésiter à se perdre dans les ruelles. Au début, on a un peu peur, tout le monde nous regarde, mais on s'habitue et même finalement ça me faisait plaisir de voir tous les enfants qui me font tous coucou en souriant, et qui chantent tous la même chanson :"Yovo, Yovo, Bonsoir. Comment ça va? Merci" Ils disent tout d'un trait, c'est marrant. Ils ont appris la phrase par coeur et c'est devenu une chanson.
Et à Porto Novo, il y a le Java Promo. Un bar ou les habitants viennent danser le dimanche soir. Il y a une ambiance trop sympa, il y a toute sles générations, les femmes sont en boubous, tout le monde se marre bien et la musique la encore me fait penser à Cuba.
Porto Novo, c'est la capitale du Pays quand même, et malgré cette athmosphère désuete, au milei des batimenst se dressent quelques batiments administratifs, dont un immense building pour la cour institutionelle, qui reste vide... Il y a aussi le fameux service de la moralisation de la Vie Politique, qui doit avoir du boulot.
Je me suis baladé aussi au Jardin Tropical. Il y a des arbres immenses. Le colatier géant avec un tronc vraiment immense. Le colatier, il donne des noix de Cola. Et oui, c'est avec ça qu'on fait le Coca Cola... Il y a l'Iroko, l'arbre sacré des vaudous. Pendant le gouvernement communiste, on en a coupé beaucoup pour faire cesser la sorcellerie, car il parait que les sorciers se réunissaient dans le tronc. On n'a pas trouvé de sorcier mais on a trouvé des choses qui n'auraient pas du se trouver là... le guide n'a pas voulu m'en dire plus... Mais mon arbre préféré, c'est le saussissonier, qui porte bien son nom... Les fruits sont en forme de gros saussisson qui pendent des branches au bout d'une ficelle...
Bon, j'aurais tant de choses à vous raconter sur Porto Novo... Mais il est temps que je parte au Togo. Et puis je ne vais pas passer ma vie sur Internet. Là je vous ai déjà raconté pas mal de choses.

10:45 Publié dans Bénin | Lien permanent | Commentaires (0)

Cotonou

Cotonou
La capitale. On ne peut pas dire que ce soit une ville agréable mais bon ça montre la vie dans une grosse ville africaine. Ce qui marque à Cotonou c'est ces motos, partout. On transporte tout à moto. Les gens bien sûr, mais aussi pleins de bagages, de marchandises assez incroyables : des matelas, des tables, une perche de bien 10 m (je ne sais pas comment il faisait dans les virages), des poules et même un cochon! Comme l'Etat n'a pas d'argent, il n'y a pas de transport en commun, juste le smoto taxi. Il y en a partout. En fait ca fait vivre une bonne partie de la population maintenant. Ils sont plus de 25000 maintenant. Mais ca fait une pollution de dingue parce qu'ils roulent tous avec de l'essence frelatée de contrebande. C'est vraiment irrespirable l'athmosphère dans les embouteillages de moto. je ne sais pas comment ils font. Mais comment lutter contre ce traffic d'essence. Ca fait vivre aussi plusieurs milliers de personnes qui ont des stands sur le bord de la route. Même le propriétaire des stations services du pays organise exprès des pénuries dans ses stations pour pouvoir vendre de l'essence trafiquée du Nigéria! Une fois le gouvernement a voulu lutter contre les revneduers d'essence illégale, ça a provoqué des manifestations.
Et puis à Cotonou, il y a des petits vendeurs partout. Ils n'ont pas de boulot mais ils essaient de se débrouiller. Quand on est au feu rouge, ils jaillissent de partout pour ventre vraiment de tout en n'importe quoi : cartes téléphoniques, chaussures, radios, guirlande de noël électrique (!), tableau de la Vierge Marie, des jouets en plastique, des vêtements, des sèche cheveux, et même un meuble de télévision...et j'en passe. Ca paraît assez incroyable mais ça doit bien marcher pour qu'ils le fassent.
Et sinon, en ce moment, c'est l'ambiance de Noêl quand même avec le fameux "palmier de noël" entouré de guirlande. Il y a aussi un marché de Noël, si, si! Et des fois dans la rue on croise un père noël, avec un masque blanc, c'est assez flippant en fait.
Voila pour l'ambiance à Cotonou. Et puis Cotonou, c'est au bord de la mer, mais j'ai eu du mal à la voir la mer. La ville lui tourne le dos. Un passant m'a mené au petit port de pêche, perdu au milieu de baraque et c'était bien sympa comme ambiance. Tous les pécheurs en train de réparer leurs filets, avec leurs pirogues colorées, et en toile de fond, les cargos. C'est à peu près le seul endroit de charme de la ville. Sinon la plage est en dehors de la ville. Mais ça craint un peu parce que c'est complètement désert. Il y a juste le dimanche à 16 heures où tout le monde s'y rejoint. J'y suis allé et en effet, c'est marrant, il y a plein de monde, c'est tout animé, avec pleins de petits stands, des petits jeux. Tout à coup il y a eu un mouvement de panique, il y avait un gars avec un pistolet.. En fait c'est la police qui arrêtait des gens qui organisaient un petit jeu d'adresse où il faut lancer des anneaux pour essayer d'entourer des lots disposés sur un tapis : des paquets de farine, de sucre. Il paraît que c'est illégal. Des fois ca leur prend à la Police. Ils sont super stricts sur certaions aspects alors qu'à côté c'est la corruption généralisée...
A la plage c'est marrant, il y avait un grand béninois en slip de bain avec un bonnet de bain rouge. Alors qu'il a le crane rasé! Trop utile le bonnet de bain. En fait c'est un signe de richesse, il épatait tout le monde avec son bonnet.
Et puis un moment assez irréaliste. Tout un coup au milieu de cette ambiance bien africaine, passe une joggueuse eurpéenne en train de faire son footing en équipement tout moulant et avec son chien en laisse. Tout le monde la regardait assez halluciné. Mais elle, elle était dans son monde et continuait son chemin...

10:10 Publié dans Bénin | Lien permanent | Commentaires (0)

18/12/2005

Abomey

Le voyage en train m'a mené à Abomey. C'est l'ancienne capitale du Dahomey, un ancien royaume africain de la région. A Abomey, il y a donc plusieurs palais royaux, classés à l'UNESCO. Alors moi, bêtement, j'imaginais un palais genre Tombouctou, au milieu de la savane, avec pleins de touristes puisque c'est classé à l'UNESCO quand même (quoique.. il ne faut pas oublier que la ville du Havre est classée à l'UNESCO aussi.

Bon, alors en fait c'est pas trop comme j'imaginais. Déjà, je n'ai pas croisé un seul touriste. Je demande à la moto taxi de m'emmener au Palais Royal. Il m'emmene en pleine brousse devant une ruine de mur en terre au milieu d'une friche de palmiers. Je lui demande s'il est sûr de son coup. Il ne parle pas très bien français, alors finalement, je lui dis de me ramener vers le cente ville plutôt. le centre ville en fait, c'est un genre de marché géant avec des rues en terre rouge, pas du tout, mais alors pas du tout touristique. Je me sens un peu perdu quand même. Mais tout d'un coup j'aperçois un panneau UNESCO. Ah! Ca fait du bien un élément connu. Voici le Palais Royal. Alors à quoi ça ressemble ce palais royal? En fait c'est une succession de cours entourées de petits murs de terre et à l'intérieur on trouve des petits batiments carrés, en terre aussi et avec des toits de tôle... Dedans, on a quand même mis quelques objets du roi. le guide me montre tout ça.

Le Royaume du Dahomey, c'était un puissant royaume qui a réussi à tenir tête aux français jusque vers 1900, notamment grace à une fameuse armée d'amazones, particulièrement féroces. Au Dahomey, les successions royales étaient super compliquée et menaient toujours à des embrouilles. Le successeur du roi était désigné par le "Fa" (c'est un systeme de divination, genre tarot). En plus il fallait qu'il soit né le vendredi. Donc c'était pas forcemment l'ainé des fils du roi. Ainsi, en 1797, le vieux roi meurt et le Fa désigne son plus jeune fils, Guézo, pour lui succéder. Mais il est trop jeune pour régner alors son grand frère Adandoza fait la régence. Mais évidemment ensuite, il ne veut plus quitter le pouvoir. Alors il trouve une solution. En effet pour que le jeune roi soit intronisé, il faut abslument que sa mère soit présente à la cérémonie, ou son cadavre si elle est morte. Le méchant Adandoza fait donc kidnapper secrètement la mère de Guézo et il la vende comme esclave au Brésil. Du coup son frère ne pas être sacré roi tant qu'on a pas retrouvé sa mère et l'infâme Adandoza reste au pouvoir pendant 20 ans. Mais au bout de ces 20 ans, l'ignoble Adandoza se retrouve avec des dettes auprès d'un riche commerçant négrier portugais, De Souza.

Oui, parce qu'il faut savoir que ces petits royaumes africains de la côte, c'est eux qui fournissaient les négriers en esclaves. Pas joli, joli tout ça... Mais donc voila que l'abominable Adandoza s'est endetté alors comme ça diminue son prestige et tout ça, il fait enfermer De Souza. Mais la famille de De Souza ne va pas se laisser faire. Qu'est ce qu'ils font? Ils vont rechercher la mère du vrai roi au Brésil et la ramènent en Afrique, après 20 ans. Comme ça Guézo peut enfin être sacré roi et l'imposteur, l'affreux Adandoza, est chassé du Royaume, et De Souza est libéré.

Donc voilà un peu ce qui se passait au Royaume de Dahomey. Et des histoires comme ça ça arrivait assez souvent parce que la succession avec le "Fa", ça embrouillait un peu tout le monde...

Alors moi, après avoir visité le Palais Royal, je sui sallé rejoindre mon amie Céline à la Mairie. Céline est en mission pendpour la coopération française, pendant une semaine auprès de la mairie d'Abomey pour les aider à créer leur office de tourisme. Et apparemment c'est pas triste, parce que le maire... Bon, Abomey il faut savoir que même si c'est classé à l'UNESCO, c'est pas du tout touristique. A tout casser il y a quelques milliers de touristes par an et ceux qui viennent, c'est les motivés. Et le maire, lui, il voudrait faire construire un hotel 3 étoiles de 400 lits, avec piscine et golf. Et aussi un bus climatisé pour faire le tour de la ville, comme à Paris... Pour les touristes américains il dit. Alors Céline a essayé de lui faire comprendre patiemment que la Coopération ne finançait pas ce type de projets.

En fait à Abomey, il y a beaucopup de choses mais ce n'est pas visible pour le non initié. Car Abomey, c'est aussi la capitale du culte Vodou. Si on ne connait pas, on ne voit rien. Mais pendant que Céline discutait à la Mairie, je me suis baladé avec Gabin, le futur directeur de l'office de tourisme. Et lui, il est passionné de Vaudou. Il m'a montré tous les petits temples en terre devant chaque maison. Et chez lui, il a une collection privée d'objets vaudou. Le Vaudou, c'est pas très très clair mais je vais essayer de vous expliquer ce que j'ai compris : c'est une religion qui est basée sur le culte des forces de la nature. Mais en fait, c'est l'homme qui est au coeur de toutes choses car les esprits de la nature sont en fait les esprits des ancêtres, les vodouns. C'est assez dur à cerner comme religion, c'est un truc d'initié avec pleins de cérémonies secrètes. Ca s'accompagne de pleins d'objets bizarres, des statuettes, des autels portatifs, des phallus en bois et des tubes pour symboliser le sexe féminin, tout ça pour célébrer la force créatrice de l'homme... Moi j'étais un peu mal à l'aise au milieu de toutes ces statuettes. En fait les statuettes , c'est marrant parce qu'elles ressemblent beaucoup à celle qu'il y a dans "Tintin et l'oreille cassée", je sais pas si vous voyez... Et puis moi ce qui m'a particulièrement intéressé, c'est que dans sa collection, il y avait un collier fabriqué avec des vieilles pièces de 3 francs. Des pièces de 3 francs! On avait des pièces de 3 francs avant? C'est idiot, ça à quoi? Pourquoi pas des pièces de 7 francs pendant qu'on y est.

Bon, voila pour le culte Vodoun... Et Abomey au final, ça m'a bien plu. Cette ambiance de grand village à l'africaine. Mais le futur office de tourisme aura du boulot

22:07 Publié dans Bénin | Lien permanent | Commentaires (2)

17/12/2005

Le train...

Ca faisait longtemps que je voulais faire prendre un train africain. Il paraît que ça vaut le détour. Alors j'ai décidé de rejoindre Céline à Abomey par le train. Les trains en Afriquese délabrent complètement depuis la fin de la colonisation par manque d'entretien. Beaucoup de lignes ont fer'mé mais il en reste quelques unes. Il y a le fameux Dakar-Bamako. Au Bénin, il y a une petite ligne qui rejoint le nord du pays : Cotonou -Parakou. Cette ligne est en voie d'abandon : Avant il y avait un train deux fois par jour, maintenant c'est un train tous les deux jours. En fait il n'y a plus qu'un train en service et c'est le temps qu'il fasse l'aller-retour. D'ailleurs ce train a l'air oublié par les béninois eux mêmes. Je demande au zemidjan (taxi moto) de me conduire à la gare. Apres 10 mn, il finit par m'avouer qu'il ne sait pas où c'est. Heureusement, on finit par croiser des rails. Pour trouver la gare, c'est facile, il suffit de suivre les rails. La moto s'engage le long des rails et on débouche sur le quai de la gare. le train est sur le point de partir. On charge les dernières marchandises et c'est parti, avec seulement 1/2 heure de retard.

Les compartiments sont un peu vieux, mais ca va, les banquettes sont encore là. On roule les portes ouvertes évidemment. Dans le train il n'y a pas grand monde. Mais au bout d'un kilometre, un premier arrêt. Et là, une foule jaillit des deux côtés du train et envahit le wagon avec toutes ses marchandises. En un instant, le train est bondé. Il y a du monde partout, assis sur des sacs dans le couloir, debout. C'est surtout des femmes avec leur boubous de toutes le couleurs. Tout le monde parle avec tout le monde, ça rigole. Au milieu de tout ça, passent des vendeurs de yaourt, de pommades magiques... Il y a gars en uniforme qui se fraie un passage. je suis étonné de voir un contrôleur. En fait, il serre les mains de tout le monde, fait un grand sourire, se marre avec les gars et repart. Mais je suis médisant car il y a quand même un autre contrôleur qui vient 10 mn après et qui demande les billets. Et tout le monde a son billet! Je sias pas qui c'était le premier gars en uniforme, peut être le conducteur du train...

Le train quitte la ville. On traverse un paysage bien africain. Des palmiers, d'immenses baobabs, et dispersés ça et là, des villages avec des maisons aux murs de banko (en terre) avecdes toits de tole ou en palme. A chaque arrêt, c'est la cohue. Il y a des vendeuses d'ananas, de banane, avec leurs énormes paniers sur la tête. Et ça s'entasse dans le train. Imaginez un métro parisien à l'heure de pointe, mais où chaque voyageur aurait deux ou trois grosses valises... Là-dessus arrive un passager qui veut monter avec son vélo. Et bien je ne sais pas comment il a fait mais il a réussi à monter avec son vélo. Rien n'est impossible en Afrique!

Enfin voilà. Maintenant je peux vous le confirmer, prendre le train en Afrique, c'est vraiment une expérience à faire.

Alors ce qui est dommage, c'est que tous ces vieux trains, le gouvernement n'a pas d'argent pour les entretenir, et les lignes ferment les unes après les autres. C'est bête car du coup on perd les infrastructures. or des lgnes de train performantes, ça permettrait de faciliter les échanges dans les pays et surtout de remplacer tous ces camions super dangereux et bien polluants qui encombrent les routes. Mais bon, déjà en France on a du mal à développer cette solution, alors imaginez en Afrique! Voila c'était le petit paragraphe militant....

10:45 Publié dans Bénin | Lien permanent | Commentaires (6)