Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

04/09/2017

Tupiza

Tupiza, c'est tout au sud de la bolivie. Pour aller a Tupiza, on a pris le train, un des seuls trains du reseau bolivien fonctionnant encore. Mais pour prendre le train, il faut d'abord prendre le bus car le train n'arrive plus a La Paz. La gare est a Oruro, a 200km de La Paz... Il faut etre motive. Et les bus qui partent de la Paz, c'est un de ces bazars. Pourtant, le bus part pile a l'heure, c'est impressionnant. On arrive a l'immense (et tres belle) gare routiere de la Paz, les vendeurs nous sautent dessus et on a direct un bus qui part dans 10mn. Ils nous font passer derriere le guichet et hop le bus est derriere (il y a une porte derriere le guichet qui donne sur la place du bus). On se depeche de monter en se disant que c'est super efficace. Le bus demarre. Il est au 3/4 vide. Le temps de contourner la gare routiere, il y a deja 2 ou 3 voyageurs qui sont montes. Le temps de s'arreter a la barriere de la gare routiere, hop, de nouveaux 2 ou 3 voyageurs en plus, plus quelques vendeuses de sodas qui montent et qui redescendent aussitot.

Pour aller a Oruro, il faut remonter tout La Paz et on arrive dans le quartier haut, a El Alto, la banlieue qui n'en finit pas. Et la, le bus s'arrete a un carrefour au milieu d'un marche et la il y a un attroupement de voyageurs qui ont eu l'info je ne sais pas comment que le bus pour Oruro passait par la. L'aide du chauffeur descend faire les billets et charger les bagages et pendant ce temps, une foule de vendeurs ambulants monte dans le bus, c'est la cohue. Il y a les vendeurs de nourriture, de boissons, de glaces, de bonbons, de journaux. Et le bus demarre, maintenant completement plein mais en plus avec les vendeurs ambulants toujours dans le bus. Au bout d'un moment il s'arrete en debarquer mais il y en a d'autres qui montent vendant des trucs de plus en plus improbables : une vendeuse essaie de refiler des paquets de 10 petits pains, une autre des petites BD pour enfants. Tout les vendeurs finissent par descendre mais voici maintenant qu'est monte un type habille classe avec une chemise, des lunettes, et qui commence a faire un genre de conference dans l'allee du bus. En fait c'est un genre de VRP, on finit par comprendre qu'il vend une pommade contre la chute des cheveux. Il n'arrive pas a en vendre une seule mais il ne se demonte pas et il nous propose un nouveau produit miracle : le bonbon au gingeng antistress. En fait il a un gros paquet de bonbon et il les vends a l'unite. On est sympa on lui en achete 2. Mais ce n'est pas fini, voici maintenant le bracelet magique traditionnel contre le mauvais sort. Il refait un tour d'aller puis finit par descendre du bus juste avant qu'on quitte les dernieres constructions d'El Alto. J'imagine qu'il montera dans un autre bus pour revenir...

 

La route d'Oruro traverse un paysage un peu monotone d'immense plaine seche ponctuee de collines et de montagnes au loin. On finit par arriver a Oruro, surmonte par sa statue geante de la Vierge Marie a laquelle on peut acceder en telepherique. Et voici la gare. Le train part a 19h. C'est le seul train du jour, il ne faut pas le rater, le prochain c'est dans 2 jours! J'imagine tout eune cohue autour du train mais en fait c'est tres calme, meme pas un seul vendeur ambulant. Le train demarre. C'est parti pour un long voyage de nuit a travers les immensites de l'altiplano. Propice a la reverie et la contemplation? C'est sans compter sur la tele a fond dans chaque wagon, avec video clip et films americain. Et les amortisseurs du train doivent etre morts, ca balance sans cesse d'un cote a l'autre. C'est pas trop reposant tout ca. Mais vers minuit la tele s'arrete enfin, ouf, enfin c'est le dodo a travers la plaine qui apparait toute blanche dans la lumiere de la lune.

 

Et le matin, surprise, on se reveille dans un paysage de western. Le train serpente dans une vallee au milieu de montagnes arides, decoupees par l'erosion, aux couleurs rouge jaune orange renforcee par la lumiere du soelil levant, le long d'une riviere a moitie assechee. Trop beau! Mais pas le temps de s'emouvoir , revoici les videoclips dans le wagon.

 

On arrive a Tupiza, petite bourgade tranquille qui apparait d'un coup le long de la riviere. Un vrai changement d'ambiance, c'est hyper paisible, les maisons sont colorees et surmontees par d'enormes montagnes rouges arides, comme au milieu d'un desert. On reste quelques jours la, a se promener et a jouer aux cowboys dans ce paysage de vallees assechees surmontees de rochers aux formes incroyables, le tout parseme de cactus. Un regal!DSC06382.JPG

photos.jpg

Les commentaires sont fermés.