29/09/2017
Les petits metiers de Bolivie
Voici quelques uns des petits metiers que l'on rencontre ici et qui font toute l'ambiance du pays...
Cuisiniere de rue
On voit dans la rue ces femmes, souvent en costume traditionnel, tronant au milieu de leurs enormes casseroles posees a meme le sol. Chauqe casserole est couverte d'un drap ou d'une bache, impossible de savoir ce qu'il y a dedans. A moins qu'il y ait deja des mangeurs autour, en train de deguster. Il faut jeter un coup d'oeil a leur assiette. Si ca nous plait, on peut s'asseoir sur un des petits tabourets en plastique bleu que la cuisiniere a dispose autour de ses casseroles. Pour une somme modique, elle nous sert une enorme assiette, presqu'un saladier, dans laquelle elle nous sert un plat complet : du riz, des pates, quelques pommes de terre, une sauce, des bouts de viande, plus une salade compose, tout dans la meme assiette. Il faut la voir soulever les baches, ouvrir ses casseroles les unes apres les autres, et les refermer aussitot pour ne pas perdre la chaleur, prendre les pommes de terre ou la salade avec un petit plastique pour ne pas toucher avec les mains. En 15 secondes, on a notre assiette. Avec un verre d'infusion mysterieuse en prime. C'est souvent enorme, tres dur d'aller jusqu'au bout mais les autres boliviens assis autour n'ont aucun mal a finir. Au debut je pensais que c'etait leur seul repas de la journee, mais en fait non, ils peuvent manger ca midi et soir, et on en voit meme le matin. Pendant qu'elle nous sert, la cuisiniere interpelle les passants pour motiver d'autres mangeurs. Ce qui fait que la dizaine de tabourets et souvent remplie en permanence. C'est qu'il faut qu'elle vide ses casseroles. Elle a egalement une bassine d'eau pour rincer les assiettes et les verres. Et quand il pleut, pas de probleme, elle installe une espece de campement avec un parasol et une grande bache bleue. Et pour la lumiere, une ampoule electrique reliee par un fil connecte en parallele sur un lampadaire ou un cable du reseau electrique de la rue... (Parenthese en passant, je ne sais pas comment fonctionne leur reseau electrique mais c'est impressionnant, il y a un amas de fils sur les poteaux electriques, on dirait que n'importe qui peut venir tirer un fil et s'y brancher en bidouillant. Ca rendrait fou des electriciens de chez nous. Sans compter que dans les zones plus chaudes, il y a des plantes parasites sans racines qui squattent en plus le reseau...)
Crieur de bus
Ca, c'est un metier ou il faut du coffre. Dans chaque gare routiere, vous avez ces types qui crient les destinations a longueur de journee pour essayer d'amener des passagers dans leur bus. Il y a en effet une multitude de compagnies privees, souvent avec juste un bus, et qui se font d'autant plus concurrence que, pour une raison mysterieuse, les bus pour la meme destination partent a la meme heure. Du coup, pour attraper le client, il y a ces crieurs, qui sont la toute la journee a crier "La Paz, La Paz! Cuzco Cuzco! Tot le matin, ca commence calmement. Il n'y a pas encore beaucoup de clients du coup les crieurs se mettent en chasse pour le debusquer dans le moindre recoin de la gare routiere. Ils arpentent le hall, les contre-allees sortent sur le trottoir puis reviennent par une autre entree, suivant un parcours assez complique et criant de temps en temps leur destination. Puis la matinee avance et le brouhaha augmente. Les passagers potentiels arrivent plus nombreux et les crieurs de bus se concentrent sur les entree, se jetant sur le moindre passager qui a fait mine de reagir au son de la destination. Armes d'un formulaire, ils l'attrapent, un peu comme un gros poisson et l'emmenent jusqu'au guichet de leur compagnie ou un autre employe se charge de faire le billet. Et le crieur repart a l'assaut. Chacun essaie de trouver sa place dans le concert des cris, avec une voix plus forte, un enchainement des noms inedit, un roulement de syllabe... je ne sais pas comment ils font pour garder leur voix comme ca toute la journee. Et une fois, que le bus part, n'aller pas croire qu'il se fait une pause. Le bus quitte generalement sa place exactement a l'horaire indique. Mais commence alors un tout un manege. Le bus se dirige lentement vers la sortie de la gare routiere, accompagne d'un ou deux crieurs plus le gars du guichet qui continuent de crier le nom de la destination. Ils attrapent ainsi quelques passagers supplementaires. Puis le gardien de la gare routiere finit par venir raler car le bus bloque la sortie, alors le bus continue d'avancer et quitte lentement la gare pour aller se garer sur le trottoir en face. Et la, les crieurs redoublent d'effort, invectivant tous les passants avec une telle motivation que je suis qu'ils arrivent a convaincre de monter des gens qui passaient la par hasard. Le fait est qu'ils sont super efficace. Ainsi, un jour, le bus part a l'heure et a notre grand etonnement on etait que tous les 2 dans le bus. Et bien, nous partimes 2, et par un prompt effort des crieurs, nous nous retrouvames une bonne trentaine, 100 metres plus loin, en quittant le port...
Vendeur d'allee de bus
Il y a toute une economie qui tourne autour de ces bus, c'est impressionnant! Et notamment ces vendeurs ambulants qui defilent quand le bus est encore a l'arret, quand il vient de partir et qu'il est encore dans les faubourg, et a chaque arret que l'on fait pour deposer quelqu'un. Meme si c'est en pleine cambrousse, il y a toujours quelques vendeurs qui montent et qui nous accompagnent jusqu'a l'arret suivant. Ce sont souvent des femmes en costume traditionnel, avec leurs gros jupons bouffants qui se faufilent dans les allees pour vendre des plats, souvent riz et poulet, mais aussi du charke, de la viande de lama sechee, accompagne de gros grains de mais blanc, qu'on n'a pas chez nous, de la taille de grosses noisette. Il y a aussi des enfnats qui passent avec des des sirops dans des petits sacs plastique. Pour les boire, il faut percer le sachet avec une paille. Il y a aussi les vendeurs de glace avec leur glaciere en polystirene, au contenu assez louche. Pas tant sur la congelation douteuse que sur les parfums des glaces. J'en ai tente une parfum exotique : c'etait une vieille gauffrette molle avec une glace orangeatre au vague gout d'ananas. Cecile a eu encore moins de chance : ca paraissait un sorbet coca cola, en fait c'etait gout canelle rance, ils ont vraiment des droles de gouts ici...
Et puis il y a le vendeur style VRP, avec sa chemise classe. Il apparait generalement au debut du voyage, une fois passes les faubourgs. Au debut, on dirait un passager qui se degourdit les jambes dans l'allee. Et puis ils commence a s'addresser aux passagers un peu comme dans un one-man show. Je vous avais parle de celui qui avait essaye pendant 20 mn, sans succes, de convaincre les passagers des bienfaits d'une lotion contre la chute des cheveux (il faut dire que cétait un peu perdu d'avance, il y a extremement peu de boliviens chauves, du moins les indigenes) Et bien, on en a eu un encore plus fort, et plus talentueux. Lui, ils nous parle bien pendant une trentaine de minutes sans qu'on comprenne ce qu'il voulait nous vendre. Il nous parlait de paraistes intestinaux qui provoqueraient une mauvaise haleine le matin, des barbouillements au ventre si on mange trop de viande rouge. Et plus le temps passait, plus ca empirait jusqu'a ce qu'il nous parle de cancer du colon, de colostomie, en entrant bien dans les details et, pour finir, de mort pure et simple. Et c'est alors qu'il a sorti son produit miracle pour laver l'estomac, a base de graines de pamplemousse et autres plantes. le petit sachet a 15 bolivianos mais promo speciale a 10 pour les 5 premiers qui levent la main. une premier emain timide s'est levee et rapidement 4 autres, et le vendeur est resorti avec 50 bolivianos en poche, ce qui nést pas mal du tout, surtout síl se fait un ou deux autres bus dans la journee...
Cireur de pompes
Pour ceux qui sont plus adeptes de la marche a pied, si vous avez des chaussures en cuir, vous ne manquerez pas d'etre aborde par un cireur de chaussure. Ils sont tres differents en fonction des villes. A Cuzco, c'est des gars plutot sympathiques qui s'exclamment de joie en voyant vos chaussures poussiereuses. Il se baladent avec une petite caisse et s´assoient dessus le temps de faire les chaussures. Ils sont aussi capables de vou sproposer de cirer vos baskets synthetiques... A La Paz, c'est tout autre chose. Ce sont d´étranges type cagoules, vetus d'une combinaison de garagiste et qui se plantent devant vous en silence en montrant vos pieds. Au debut, c'est assez inquietant. En fait, c'est parce qu'a La Paz, c'est considere comme une honte d'etre cireur de chaussure alors ils mettent une cagoule pour ne pas qu'on les reconnaissent... A Tupiza, encore different. La, les cireurs sont equipes : chacun possede une espece de trone sureleve en bois pour faire asseoir le client , avec un petit toit pour proteger de la pluie, et le cireur sínstalle confortablement sur un tabouret, sans meme a avoir a se baisser, puisque le client est sureleve. Enfin a Sucre, beaucoup moins sympa, les cireurs de chaussure sont essentiellement des enfants de moins de 10 ans, certes tres professionnels, mais qui n'ont vraiemnt rien a faire la...
Tenancier de baño publico
La Bolivie serait un pays qui plairait enormement a maman : a chaque coin de rue, il y a un baño publico, des toilettes publiques! La plupart sont des toilettes privees. Et c'est un buiseness qui marche bien. N´importe qui a sa cour ou sa maison qui donne sur la rue peut creer ses baño publico. Il suffit d'accrocher un panneau, et d'installer une petite table a l'entree. Ca coute generalement 1 boliviano (15 centimes) l'entree et en echange vous avez droit a quelques feuilles de papier toilette. Generalement, a Cuzco et La Paz, c'est tres precisemment 6 feuilles de PQ. Je pense que le chiffre a du etre decide apres des statistiques d'usage. Apparemment 5, c'etait vraiment trop peu, il y a du y avoir des recriminations, par contre 6 c'est possible... Ce chiffre est tres important car c'est autant d'economies de rouleaux de PQ pour le tenancier. A savoir que je ne sais pas pourquoi mais dans les villages ils sont plus genereux, ca peut aller jusqu'a 10 feuilles... Et dans les quelques toilettes officielles comme a la gare routiere ou au marche, vous avez droit en plus a un petit ticket facture, qui peut etre eventuellement utilise en cas de secours... A savoir : on ne jette pas le papier dans la cuvette mai sdans une petite poubelle a cote, ceci afin d'eviter de tout boucher. C'est une pratique generalisee a toute la Bolivie, et a la longue, on s'y fait. Parfois on vous donne aussi un petit seau rempli d'eau, bricole avec un bidon d'huile de vidange, quand il n'y a pas de chasse d'eau.
Voila vous savez tout sur ce detail pratique au combien important pendant le voyage...
Presseur de Jus
Et mon prefere pour finir, le presseur de jus de fruit. Ca c'est un vrai bonheur. On en trouve partout, et a chaque fois c'est un regal de se boire un bon jus presse pour moins d'un euro. Il y en a de 2 types. Il y a d'abord le presseur de jus d'orange. C'est le plus frequent et il a un stand ambulant. En bolivie, le stand est rempli d'oranges pelees, par contre, au Perou, c'ets le contraire, il est recouvert d'epluchures d'orange, pour indiquer l'activite. Sur le stand, il y a un pressoir avec le socle en fonte et une grande poignee. On place la demi orange a son emplacement, prealablement pelee, et hop! un ou deux grands coups de poignee. Et le presseur remplit comme ca une petite carafe, qu'il verse dans un immense verre, un peu comme les coupes de glace au restaurant. Et quand vous l'avez fini, il vous verse le restant de la carafe qui remplit de nouveau le verre. Un bon demi litre de jus. Ca c'est de la generosite! hum...
Et si vous en avez marre des oranges, il y a aussi des presseurs de multifruit. Cela, on les trouve generalement au marche, derriere un stand recouvert d'une montagne de fruits tropicaux. Il n'y a plus qu'a choisir : papaye, ananas, maracuja, pomme, fraise, kiwi... Et demandez le fameux jus vert : pomme, ananas, celeri, epinard.. Apparemment, c'est tres bon pour la sante
04:38 Publié dans Perou - Bolivie | Lien permanent | Commentaires (0)
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