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22/11/2010

Le mystère de la médiathèque Santa Sofia

Après l'ukraine, revenons un peu à Naples. J'ai maintenant quitté la ville mais je me suis lancé dans un projet peut etre encore plus fou que d'aller en Ukraine en vélo : écrire un livre sur Naples. Ca, c'est à cause de ceux qui m'ont fait des compliments sur mes écrits, à force j'y ai cru...

Me voilà donc occupé à mon grand projet pour les prochains mois. Pour vous tenir en haleine, j'en mettrai des extraits de temps en temps. Et pour commencer, en voici un premier :

 

le mystère de la médiathèque Santa Sofia

 

A Naples, il y a une légende urbaine qui circule. Il paraitrait qu'il existe un endroit merveilleux où n'importe qui peut aller et emprunter gratuitement les films qu'il veut... Une médiathèque, quoi. Ca en fait réver beaucoup. Chacun connait quelqu'un qui connait quelqu'un qui aurait eu accès à ce lieu magique. Mais je n'ai encore rencontré personne qui y est allé lui-meme. Tout ce que l'on sait, c'est que cet endoit s'appellerait “la mediateca Santa Sofia” Alors, légende ou réalité? A force d'en entendre parler j'ai voulu me rendre compte par moi-meme. Si vraiment il existe une médiathèque à Naples, ça m'intéresse. Il faut justement que je découvre le cinéma italien. Mais je dois avouer que depuis plus de trois ans que je parcours cette ville en long et en large je n'ai jamais rien vu qui ressemble de près ou de loin à une médiathèque.

Je dispose pourtant d'un indice. Si elle s'appelle Santa Sofia, il y a des chances qu'elle se trouve Via Santa Sofia.  Pourtant je suis déjà passé plusieurs fois dans cette rue sans rien voir. Je décide quand meme d'y retourner en regardant avec plus d'attention. C'est une ruelle du centre historique qui prolonge la Via DonnaRegina. On y trouve la meme ambiance que dans n'importe quelle ruelle de Naples : les scooters, les alimentari, quelques échaffaudages, bien que ce soit une zone un peu moins passagère. Je regarde à droite, je regarde à gauche, me voilà déjà au bout, devant l'église Santa Sofia. Rien. Et pourtant ça devrait etre là. Ca me fait penser à une nouvelle que j'ai lu récemment, de Giorgio Vigolo, “Avventura a Campo di Fiori”où l'auteur parle d'un quartier secret qui se caherait dans Rome, où l'on peut arriver que dans certaines conditions particulières liées au hasard. Je retente mon coup, scrute avec encore plus d'attention les portails, regarde bien sous l'échaffaudage, toujours rien. Bon, tant pis. Je m'apprete à repartir losqu'un je note dans l'encoignure d'un vieux portail, une petite plaque bleue, rendue à moitié illisible par les intempéries : Centro per la Cultura e la Gioventù, 2° piano.  (centre culture et jeunesse) ah ah... Voilà peut etre un indice. Bien qu'en voyant le vieux portail, j'ai de sérieux doutes. C'est une de ces vieilles portes en bois, immenses mais dans laquelle est découpée une petite porte. Il y a un bouton pour sonner. J'essaie. Quelques secondes, puis un “Schlak”. La petite porte s'entrouvre. Je baisse la tete, et me faufile à l'intérieur. Un escalier. Je monte. Au premier étage (l'équivalent du deuxième étage en Italie) une porte entrouverte. Je la pousse, pas trop sûr de moi. Je suis dans une pièce remplie d'affiches de cinéma. Personne, mais au fond une deuxième porte, entrouverte elle aussi. J'avance prudemment et me retrouve dans une nouvelle pièce, les murs couverts d'étagères remplies de DVD. Un type m'accueille tout content de voir quelqu'un. Maintenant ça me fait penser à Indiana Jones et le Saint Graal, quand après moults épreuves périlleuses il arrive dans la grotte où se trouve le Graal mais il y a un gardien qui dit qu'il l'attendait depuis plusieurs siècle et que maintenant qu'il a trouvé le Graal il est obligé de prendre sa place. Alors je me méfie quand meme, on ne sait jamais.. Mais non, le type est tout sympa, il me dit qu'en effet l'inscription est gratuite, j'ai droit de prendre 2 DVD par semaine et tout et tout. Comme dans une vraie médiathèque quoi. C'était donc vrai... Tout content de moi, je retourne chez moi avec mes deux DVD sous le bras. Je suis impatient de raconter la nouvelle aux amis napolitains : la médiathèque existe pour de vrai! Et pour commencer, ce soir je me fais une soirée films italiens. J'ai pris “Incantesimo Napoletano”, miracle napolitain, qui raconte l'histoire d'une petite fille napolitaine qui nait avec l'accent milanais, au grand désespoir de ses parents et de toute la famille... Je met le DVD. C'est le journal TV! Je controle si le lecteur DVD est bien allumé. Oui. Je mets avance rapide, ça accélère. Et oui, c'est bien le DVD. Après des pubs voilà en effet le film. Qu'est ce que c'est que cette histoire? C'est un enregistrement fait à la télé! Ah bravo la médiathèque! Ils ont tellement peu de sous qu'ils sont obligés d'enregistrer les films eux-memes à la télé... Vabbé, après tout, pourquoi pas. Du moment que je peux voir le film. Pour le reste, le film est regardable meme si l'image saute de temps en temps. Je regarde ensuite le deuxième film, Cinema Paradiso. Pas mal, mais au bout d'une heure de film, l'image se bloque. Non, pas ça! Il ne peut pas y avoir pire. Un film qui se bloque en plein milieu, alors qu'on est au coeur de l'intrigue. Impossible de le faire repartir. J'ai beau sortir le DVD, le nettoyer, essayer de mettre avance rapide, ça rebloque au meme endroit. Tout ce que je réussis à faire c'est voir les deux dernières minutes du film. C'est rageant. La semaine suivante, je reprends deux autres films, et ça recommence, ça se bloque après une heure. C'est horrible! Il y a de quoi devenir fou.. Je le savais qu'il y avait un piège avec cette médiathèque. C'est machiavélique parce qu'on y trouve  plein de bons films et c'est gratuit, donc on ne peut pas s'empecher d'en reprendre deux autres en espérant avoir plus de chance, mais ça ne loupe pas, il y en a toujours un sur les deux qui n'arrive pas au bou. Et ça se bloque toujours au meilleur moment de l'intrigue, et donc on regarde les films dans l'angoisse que ça s'arrete à tout moment. Argh!

Au bout de plusieurs semaines de ce calvaire, alors que je commen9ais à etre pris de tics nerveux, j'ai finalement réussi à sortir de ce cycle infernal et décidé de plus prendre de DVD. C'était dur mais il le fallait... Tant pis pour les films italiens et au diable la médiathèque Santa Sofia!

 

20/09/2010

Fin du voyage

 

Et bien, voila le moment de raconter la fin de mon voyage.
J'ai finalement quitté kiev ou j'avais fait les prolongations, pour assister a une sympathique Futuramasushi chez des amis de gosha. qu'est ce que c'est une soiree Futuramasushi? C'est tres simple : on mage des sushis et on regarde sur ecran geant des episodes de Futurama qui est un dessin animé genre les Simpsons. je suis reparti le dimanche matin sous un beau soleil, direction nord est. Apres une vingtaine de kilometre j'arrive au bord d'un immense, mais alors immense lac qui est cree par un barrage sur le Dniepr. le lac est tellement grand qu'on l'appelle la mer de Kiev, et en effet on n'en voit pas l'extremite. Je 'ai longe sur une quarantaine de kilometres. Au bord du lac il y a la plage et des pinedes. Tous les habitants de kiev viennent la le week end. J'ai mis la tente au bord du lac et j'ai assiste a un beau coucher de soleil sur les eaux du lac. Ca fait bizarre de penser qu'a l'extremite du lac il y a la Bielorussie et Tchernobyl. Et oui Tchernobyl n'est pas loin. Otrokhy, le village ou je vais n'en ai distant que d'une cinquantaine de kilometres a vol d'oiseau. Donc il est possible qu'il se retrouve dans la zone contaminee. En regardant la carte routiere, je m'apercois que tous les villages autour de Tchernobyl sont entre parenthese. Ca fait bizarre. Mais Otrokhy non. C'est seulement la zone a l'ouest de tchernobyl qui a ete touchee parce qu'il se trouve que le 23 avril 1986, le vent soufflait vers l'ouest...
Et donc le lundi matin, en route pour la derniere etape de mon voyage. je traverse de grandes forets de pins sylvestre, au troncs rouge, c'est joli, le terrain est sableux, on se croirait presque dans les landes. Arrive a Desna, a 30 km d'otrokhy, la route s'arrete net devant une base militaire, la base du 169 eme regiment, le regiment des heros comme le disent un paquet de panneaux autour de l'entree. En general, quand l'union sovietique parle de heros, ca voulait dire concretement qu'ils ont du bien morfler pendant la guerre. Par exemple kiev a drois au titre de ville heroique car elle a ete presque entierement detruite pendant la guerre, par les sovietiques soit dit en passant, qui ont fait sauter en l'air le centre ville avant l'arrivee des allemands. C'est la fameuse strategie de la terre brulee..
En attendant moi je me retrouve avec cette base en plein milieu de la route. mais en regardant bien il y a un passage sur le cote. L route fait un immense detour le long de l'enceinte de la base. Moi je dis, leur base, ils pouvaient pas la decaler un peu non, plutot que la mettre en plein milieu de la route...
La route ressort des bois. C'est la campagne. Je prends mon temps. Plus je m'approche du but plus je ralentis. je ne suis pas presse de conclure le voyage. Et puis je ne suis pas si presse de savoir si j'ai fait un voyage vers une chimere ou non. Parce qu'en fait maintenant que j'y pense, elles sont bien maigres les informations qui me portent jusqu'a ce village. Que mon grand pere s'appelait Otrokh et non Sawtschuk, je ne l'ai appris qu'il y a quelques annees, je ne sais plus commet, je crois que c'est papa qui a dit un jour comme ca, que notre vrai nom c'est peut etre pas sawtschuk mais otrokh. en fait tout le reste de la famille le savait deja depuis longtemps. Dans la famille circule cette histoire que le grand pere a ete fait prisonier pendant la guerre par les allemands (peut etre qu'il appartenait au 169eme regiment). A la fin de la guerre, plutot que de revenir chez l'ami Staline il a prefere emigrer en France. C'est pas le seul a avoir fait ca puisque ma mamie a fait la meme chose et un bon nombre d'ukrainien. je crois qu'en fait les ukrainiens qui revenait d'allemagne etaient accuses de collaboration. Mon grand pere avait tellement peur que le KGB vienne le recuperer qu'il a prefere change de nom et par securit eil a pris le nom d'un ami du village mort a la guerre, Hyhory Sawtschuk. Et donc le nom de ce type devarit etre marqué sur le monument au morts du village.   Et j'ai appris, il y a quelques mois par mon cousin Stephane qu'en fait le village il se pourrait qu'il s'appelle Otrokhy, un village qui devrait etre au nord de Kiev. Quelque temps plus tard, en regardant google maps sur internet  je me suis rappelé de ca et j'ai voulu voir si il y a vait bien un village de ce nom au nord de Kiev. Et si! Ah Ah... Et c'est comme ca que m'est venu l'idee d'aller verifier par moi meme. Sauf que moi, je ne fais pas les choses comme tout le monde et j'ai decide d'y aller en velo.. Et me voila donc apres 2 mois de route a travers l'Europe de l'Est a quelques kilometres de Otrokhy, et voila que m vient le doute. Mais au fait Stephane, d'ou est ce qu'il a sorti cette information? Est-ce qu'il n'a pas simplement fait le rapprochement parce qu'il a trouve un village ressemblait au nom du grand pere et c'est tout. En fait je suis parti un peu comme ca a l'arrache, sans prendre le temps de verifier le sinformations ou d'obtenir plus de details de la famille. En tout cas, maintenant c'est un peu tard pour y penser, plus que quelques kilometres et je pourrait verifier par moi meme.
Au bord de la route, un panneau : OTPOXI 3KM (Be oui en cyrillique Otrokhy ca s'ecrit OTPOXI, c'est bizarre le cyrillique) Il indiqu eune petite route qui part sur la gauche a travers champs, toute droite. Je m'engage sur la route. ouh la la, ca fait bizarre. Les chmps en friche donnent l'impression de traverser la steppe. Puis la route s'enfonce dans la foret. Et au sortir d'un virage, une clairiere qui s'ouvre sous le soleil de cette fin d'apres midi, et voici les jolies maisons en bois d'Otrokhy. C'est mignon, les petites maisons en bois, peintes en blanc et bleu entourees de petites palissades en bois, qui disparaissent derriere les arbres. La route goudronne s'arrete la. Maintenant ce sont des chemins de sable. le village est tranquille. Je m'arrete, sors mon guide d'ukrainien pour voir comment on dit cimetiere en ukrainien. Une jolie baboushka qui promene s vache vient me voir et me demande ce que je cherche. je lui le mot du bouquin. Je lui repete avec tous les accents possibles. Elle est desole, elle ne comprend pas. Et  be bravo le dico d'ukrainien.. C'est pas le premiere fois que je tente d'utiliser les expressions indiquees et que personne ne comprend. Ca fait rien, j'y vais au pif et j'arrive pile devant .. le monument aux morts. Et be le coup de bol, il y a vraiment un monument aux morts dans ce petit village, c'est etonnant parce que jusqu'a maintenant je n'en avais pas vu tant que ca. Je m'approche un peu emotione. Je vais savoir.. le monument,c'est une statue d'un genre de resistant, ais avec le nez casse, au milieu des arbres. Il y a une couronne de fleurs en plastique. Et une liste de noms:  OTROKH, OTROKH, OTROKH, OTROKH, OTROKH, OTROKH.... impressionant, ils s'appellent tous Otrokh dans le village, normal vu le nom du village. Puis une deuxieme colonne : SAWTSCHUK, SAWTSCHUK, SAWTSCHUK, SAWTSCHUK... ... ... ...
Et be voila, là, c'est clair.Ca fait quelque chose quand meme.. Je reste la tout bete a repeter " Putain, mais c'etait vrai alors!" Je rigole et je pleure en meme temps. Et donc ce village est donc bien le village du garnd pere. Et donc je suis originaire de ce village. Waouh. Ca fait bizarre d'un coup d'avoir la zone de brouillard qui concernait mes origines, mon nom, qui devient clair, tout net. Je regarde, de plus pres, en effet il y a bien un Hyhori SAWTSCHUK sur la liste, qui serait donc l'ami du grand pere.
 Et be moi de savoir tout ça, a me justifie amplement tout le voyage, mais bon tant qu'on y est, on va essayer de voir s'il existe de la famille dans le village. En continuant la route j'arrive devant le cimetiere, avec ses croix plantees dans le sable au milieu des arbres. SAWTSCHUK, OTROKH, SAWTSCHUK, etc.. Ils s'appellent vraiment tous comme ça c'est incroyable. D'apres le livret de famille mon arriere grand pere s'appelait Daniel OTROKH et mon arriere grand mere Hannah TISHTCHENKO. Je n'en trouve pas la trace, d'un autre cote il est fort probale que mon grand pere ait ecrit de faux noms dans le livret de famille. Bon, il fait maintenant nuit, je mets la tente dans le bois derriere le monument aux morts.
Le lendemain, c'est trop joli, les rayons du soleil filtrent a travers les feuilles des arbres, il y a plein d'oiseaux et d'ecureuils. J'ai jamais vu des ecureuils d'aussi pres, ils ne s'apercoivent pas de moi. il y en a un gros qui descend le long d'un tronc d'arbres, fait des bonds et saute sur une petit etable en bois juste devant moi. Tout d'un coup il tourne la tete, regarde dans ma direction, il equarquille les yeux tout surpris, on se fixe l'un l'autre comme ca pendant un moment et hop, il fait un enorme bond en arriere et remonte sur son arbre en un instant...
Je me promene dans le village, c'est bucolique, il n'y a personne dans les rues. je m'assoie sur un banc de bois devant une maison. Bon qu'est ce que je fais maintenant? Si je veux trouver de la famille c'est pas si facile vu qu'ils s'appellent tous OTROKH ici. De plus le prenom de mon grand pere est surement faux, comme le nom des arriere grands parents. Tout ce que j'a ce sont des photocopies de photos en noir et blanc que papa m'a envoye par internet, mais on ne sait meme pas qui c'est sur les photos.. Il faudrait que j efrappe a la porte de chaque maison pour montrer les photos. Le boulot! je suis pas tres motive. Une petite baboushka passe devant moi. Je la regarde qui marche avec difficulte avec son panier plein de champignons. Puis je retourne a mes pensees. He, mais je pourrais commencer par lui montrer les photos. Je la rattrappe, mais au moment ou je la rejoins, elle ouvre la porte de sa maison et la referme devant mon nom sans me voir. je l'appelle mais apparemment elle est sourde. Bon, tant pis. Je vais me rasseoir sur le banc. je regarde le pre devant, il y a un cheval qui se roule par terre. Passe une deuxieme grand mere, toujours avec un sceau de champignons. cett efois ci je suis plus rapide a la detente. je lui montre le sphotos en essayant d'expliquer que c'est mon grand pere, qu'il a ete fait prisonnier pendant la guerre. Mais non, elle ne reconnait personne. Et elle s'enfuit vite chez elle et disparait derriere sa palissade. Et be , ca va pas etre facile, surtout que j'ose pas trop aller agresser tous les habitants du village comme ca en leur brandissant mes photos sous le nez. revoila grand mere, avec une amie. Elles viennent vers moi. Elles me font signe de montrer les photos. Ha ha, l'amie a l'air interessee par une des photos ou il y a unefamille avec le pere, la mere, et deux filles et qui serit peut etre l'oncle et la tante de mon pere. Elles me disent que peut etre Tolia Stepanovitch sait quelque chose, la bas au bout de la rue. Et bien, d'accord, allons voir Tolia Stepanovitch. Il est en train de reparer son tracteur, c'est un homme d'une soixantaine d'annee. Je lui explique l'affaire, il me fait rentrer dans la cour. Il y a sa femme Maroussia et Baba Cristina, une grand mere voisine. Baba Cristina qui est la plus vieille est ausi attiree par la photo de l'oncle et la tante, elle parle avec Tolia et Maroussia. La femme sur la photo, ils la connaissent c'est Hanna Arxirovna OTROKH. Elle est morte mais sa fille habite un village a 30 km d'ici. Et be voila, donc il y aurait une cousine de mom pere dans le coin. Ils y a d'autres voisines qui arrivent, toutes avec leur foulard coloré, elles confirment. Tolia et Maroussia m'invitent a manger, ils sont super sympa. Maroussia  est toute contente de mon histoire. Elle demande comment c'etait le voyage, si j'ai de la famille en France. Ele me sert du Bortsch, me fait boire le lait de leur vache. Ils me montre leur maison, c'est vachement interessant. Il y a une piece avec de garndes fenetre. je leur demande si il ne fait pas froid l'hiver mais en fait ca c'est la piece d'ete, elle ouvre une grosse porte bien epaisse: la ce sont les pieces pour l'hiver, avec double vitrage, une grosse cheminee qui envoie la chaleur dans les murs, un grand salon avec la tele. J'aurais jamais imagine ca depuis dehors. Ils ont completement autosuffisant. Dans la cour il y a une piece qui est la cuisine. Elle est remplie par une montagne de citrouilles et dans la cave, un enorme tas de pommes de terre. Il y a la vache dans l'etable, elle me montre comment ele la trait, il y a les poules, les lapins, la reserve de bois pur l'hiver, une autre cabanne ou elle fait la lessive avec les gros chaudrons pour rechauffer l'eau et les fils pour faire chauffer le linge au dessus du feu, il y a le puit avec une pompe manuelle qui fait sortir l'eau par un robinet. Ils ont vraiment bien equipe. Tout a l'ancienne mais fonctionnel. Et Maroussia qui parle, qui parle. Ils m'invitent aussi a manger le soir...
Et be voila, j'ai retrouve le village du grand pere et peut etre une cousine. je n'ai pas eu le temps d'aller verifier dans l'autre village, ce sera pour une autre fois, mais de toute façon si je veux de la famille c'est pas complique, il n'y a qu'a se servir dans le village, ils s'appellent tous Otrokh. Tolia et Maroussia par exemple, eux aussi ce sont des Otrokh...

10/09/2010

Kiev!

Comment decouvrir une ville d'une maniere insolite? Par exemple en essayant de changer les rayons casses d'une roue de velo. Ou alors en essayant d'acheter un billet de bus Kiev-Naples... Je viens de passer ces deux jours a parcourir la ville en long et en travers pour reussir ces deux missions. Je me suis perdu dans ces quartiers peripheriques aux immenses immeubles tous pareils. C'est terrible, on perd la notion de temps et d'espace la dedans a parcourir les memes rues et pourtant c'est pas les memes. Les pires ce sont ceux qu'ils ont construits depuis la fin du communisme: encore plus grands et plus hauts et pas d'arbre. parce que ce qui sauve les quartiers de barres d'immeubles d'habitude ce sont les arbres partout. C'est quand meme assez vivant, tout le monde se deplace a pied. Les quartiers sont barres par de grandes avenues parcourues par d'enormes 4x4 aux vitres teintees genre mafia. Pour franchir les avenues il faut passer par les passages souterrains. Et c'est la que ca se passe. Incroyable l'ambiance la dedans. C'est remplis de petites echoppes, de vendeurs ambulants de tout et n'importe quoi, il y a a peine la place de passer. Et que dire des stations de metro. ce sont de vrais marches souterrains chacun improvise son petit stand. Et si on veux manger c'est la qu'il faut aller, il y en a qui font de la cuisine maison, c'est bien bon. Et donc apres avoir fait le tour de tous les vendeurs de velo du quartier, aucun n'ayant les fameux rayons, Gosha m'a donne la solution : le marche aux oiseaux! Et be vous le croyez si vous le voulez c'est en effet la que j'ai reussi a faire reparer mon velo, derriere les cages remplis a craquer d'oiseaux en tout genre et les stands d'aquarium il y avait en effet une zone avec des vendeurs de materiel de velo. C'est bien simple, on trouve de tout au bazar. Sauf des billets Kiev-Naples. Il a fallu que je fasse le tout des gares routieres pour finalement comprendre que ca se trouve a un seul endroit, sur internet!
Mais Kiev ce n'est pas que la banlieue et les gares routieres, c'est surtout un centre ville magnifique, sur les collines au dessus du Dniepr, au milieu des parcs avec les eglises tout simplement exquises, aux tons pastels avec leur coupoles dorees. Il y a de grandes avenues monumentales d'autres rues bordees d'arbres avec des vieilles maisons. J'ai pas eu le temps de tout voir mais c'est vraiment une ville agreable. Il y a le Dniepr immense qui forme de grands iles pleines de foret.
Kiev c'est aussi le royaume de la pub. Il y en a partout, meme sur les monuments. Il y a des voitures garees sur le bas cote avec des banderoles publicitaires, il y a des gars qui se tiennent au bord de la route avec de grands panneaux, d'autres qui se baladent sur l'avenue avec un drapeau publicitaire, et evidemment des jeunes qui vous donnent des tracts tous les 10 metres. Il y a aussi un nombre impressionnant de Mac Do. Bref, une ville qui s'est jetee a bras ouverts dans le capitalisme. le communisme se maintient seulement dans les statues de lenine et l'etoile rouge tout en haut d'un des batiments du centre. Enfin voila, c'est juste un apercu que j'ai eu en ces deux jours. Mais c'est une tres grandes villes, 4 millions d'habitants je crois, il faut plus de temps pour la decouvrir.
Allez moi je retourne a la campagne, ou plutot dans les forets, direction le nord-est.

09/09/2010

Moldavie - Ukraine

Et voila, j'ai quand meme fini par y arriver en Ukraine. Depuis une semaine je vais a la decouverte de ce pays qui est quand meme bien depaysant. Dans les campagnes et les petites villes ca n'a pas l'air d'avoir beaucoup change depuis la fin du communisme.
Mais c'etait pas si facile d'arriver en Ukraine. Dans le dernier mail depuis la Moldavie je disais qu'il ne me restait qu'a franchir la riviere. Mais en fait sur le bac ils n'ont pas voulu de moi. Ils m'ont dit qu'il fallait que j'aille au poste de douane principal le long de la route internationale 10 km plus loin. J'etais un peu decu car je trouvais sympa d'arriver en Ukraine en bac. Mais en fait 10 km plus loin la route internationale disparaissait dans un petit village. pour arriver au poste de douane il faut suivre un petit chemin entre les jardins et au final la aussi il y avait un petit bac, encore plus rouille que le precedent. Il traverse le fleuve sans moteur en s'aidant d'un cable et du courant selon un systeme invente par leonard de vinci que j'avais deja vu en Italie dans une reproduction. Sauf que la l'arrivee n'est pas au point : le bac arrive de travers et le passeur doit s'aggrper avec un crochet en mettant les passagers a contribution. je suis passe avec le dernier bac sous un ciel de plomb avec plein de vent et je suis arrive a la tombee de la nuit a Jampyl, la ville de frontiere ukrainienne. Ca fait bizarre, il y faisait tout noir car il n'y a pas d'eclairage public, sauf autour de la statue de Lenine. D'ailleurs j'avais du mal a trouver le centre ville, il n'y a que des arbres et quelques batiment caches derriere. On a vachement de mal a se reperer dans ces villes ukrainiennes, il n'y a pas de centre comme chez nous avec l'eglise. En fait generalement le centre c'est la Statue. Et puis voila, j'ai dormi la dans un hotel super economique a 5 euros la nuit mais alors ca les vaut largement. Jamais vu un endroit aussi miteux et sale. Je me suis fait limite engueuler par la gerante, une petite babouska avec le foulard, parce que je ne comprenais pas ses questions. Et pusi en fait l'hotel s'est revele etre un hotel de passe. Heureusement les dames de compagnie de l'hotel sont elles aussi un peu passees et du coup il n'y a pas beaucoup d'amateurs...
Et puis voila, les jours suivant j'ai traverse la plaine ukrainienne, sous le soleil, sous les nuages, j'ai decouvert la vie des villages avec les jolies maisons blanches et bleues, les peintures florales sur les portails, comme d'hab les animaux de la ferme devant la maison et sur la route toute les vieilles Lada, de veiux camions citernes qui passent prendrent le lait, des bus a gas avec les bombones sur le toit, et de temps en temps de vieux side-cars. les gens qui prennent l'eau au puit, toutes les baboushkas avec leur foulard colore, aprfois meme tres colore, d'un beau vert fluo, qui gardent les oies. Et de temps en temps de grosses fermes ou les gens travaillent ensemble. Non, ca n'a pas l'air d'avoir change beaucoup depusi l'epoque sovietique. mais il n'y a pas a dire les sovietiques ils avaient quand meme le gout du paysage. La campagne ressemble en fait beaucoup a chez moi en Normandie avec les grands champs mais ici le long des routes il y a systematiquement d'epaisses rangees d'arbres a tel point qu'on a l'impression de traverser une foret, et puis dans chaque village il y a un petit lac cree par la route. C'est joli, c'est tres bucolique. Mais bon, j'ai aussi fait des kilometres sans rencontrer un village. Au milieu des champs, au bord de la route il y a regulierement des arrets de bus tres artistiques avec des motifs en mosaique, mais pas une maison en vue a l'horizon. Et pourtant des fois il y a effectivement des gens qui attendent debout au bord de la route, comme sortis de nulle part.
Dans les bourgs un peu plus grand il y a d'immenses sculptures avec les photos de l'equipe municipale. Il y a des monument a chauqe limite de region, de district ou de commune. Qui represente generalement la specialite du coin donc souvent des epis de ble ou de mais geant, de couleur jaune et bleu comme le drapeau de l'Ukraine. Quand je passe vers midi il y a tout les enfants en costume dans la rue. les petits garcons surtout sont impressionants avec leur mini costard noir. Il faut les voir tout elegants qui se courent l'un apres l'autre ou font leur jeux. Meme la lecon de sport ils la font en costard.
Je me suis quand meme fait invite a trinquer dans un village, mais ils ont abuse avec leur vodka, je suis reparti tout titubant sur la route. Une autre fois un autre m'a suivi en velo pendant plusieurs kilometres a raconter pleins d etrucs que je ne comprenais rien et il a fini par m'offrir le cafe.
J'ai croise quelques villes plus grandes aux noms jamais entendus comme Vinnitsia ou Bila tsirkva. A Vinnitsia j'ai eu l'hospitalite de Sergei e Irina Makartschuk, grace au couchsurfing, un reseau d'hospitalite gratuite sur internet. Trop gentils. ils m'ont super bien accueilli. ils m'ont emmene voir l'attraction de leur ville : la tombe de Pyrigov. Pyrigov c'est celui qui a invente la technique d'embaumement avec laquelle on a conserve le corps de Lenine. Et evidemment il s'est fait embaume lui meme, donc on voit son corps dans son cercueil, comme une statue de cire. Beuh, j'aime pas trop quand meme. je prefere encore les cranes des catacombes de Naples.
Et me voici maintenant a Kiev! Finalement Kiev! C'est vraiment une belle ville, les eglises sont somptueuses. Je suis accueilli par Gosha et Valeria qui par contre habitent dans la banlieue de Kiev ce qui permet de connaitre l'autre aspect de la ville, les immenses quartiers de barres d'immeubles tous identiques. c'es affreux, enormes. Ils habitent dans un gros immeubles tout moche et il y en a plus d'une cinquantaine tous pareils. J'ai eu un mal fou a trouver l'adresse.
Et be je suis presque au terme de mon voyage. il me reste un jour de velo jusqu'a Otrokhy, un petit village au nord de Kiev qui peut etre etait le village d'origine de mon grand pere. Je suis bien de curieux de savoir ce que je vais trouver, probablement rien. Mais bon c'etait quand meme une bonne excuse pour se faire ce voyage un peu fou a la decouverte de l'Europe de l'est.
Bisous a tous
Et tous mes voeux de bonheur a Melodie

02/09/2010

Roumanie-Moldavie


Bon be, apres quelques difficultes, me voila aux portes de l'Ukraine. Il me reste a traverser le Dniestr et j'y suis.
Si je me rappelle le dernier mail etait a Sibiu en Roumanie. Apres Sibiu j'ai continue la traversee de la Transylvanie. C'est assez touristique comme coin mais c'est normal c'est joli. J'ai d'abord traverse la region saxone avec les eglises fortifiees. Mais ce qui m'a marque le plus ce sont les gitans et surtout les gitannes qui se baladent toutes belles en costume traditionnel, toutes colorees avec la jupe rouge et le foulard dans les cheveux. Ca detonne dans les petits villages au milieu des champs. Puis Sighisoara, magnifique petite ville medievale. C'est la ville de conte de fees, avec son immense tour de l'horloge avec les automates. La region est plien d'eglises evangeliques avec les fideles habilles tout en noir, ca fait bizarre. Puis je suis passe dans une zone de peuplement hongrois. C'est pas facile pour les langues, ca change tout le temps, je commencais a connaitre quelques mots de roumains et bien non. Le hongrois ca a l'air bien complique, les noms sont trois fois plus long, c'est plein de y et de z, mais en tout cas la region est plus riche. je suis passe par Ordehiu Secuiesc. La bas on boit la biere Ciuc (prononcer "tschuk")
Et puis voila le moment de retraverser les carpathes. Et oui parce que les carpathes font un arc de cercle qui entoure la transylvanie. Ca va c'est pas trop haut. Dans les montagnes au bord de la route il y a les vendeurs de myrtilles et de framboises. Je suis passe par le lac Rouge qui n'a de rouge que le nom et par les impressionantes gorges de Bicaz. Vraiment impressionant.. C'est un cayon super etroit qui ou il y a peine la place pour la route et avec de chaque cote deux parois verticales vertigineuses. Mais quand meme dans le moindre interstice libre il y a des magasins de souvenirs. Zone super touristique. Et c'est d'ailleurs le dernier endroit touristique que j'ai vu. Les carpathes finissent a Piatra Neamt qui n'a rien de particulier a part sa geniale fontaine musicale. Des jets d'eaux qui suivent le rythme de la musique classique projetee par les hauts parleurs. Avec les enfants qui courent au milieu en evitant les jets qui s'allument par surprise. Avec la chaleur du soleil j'ai pas resiste et je l'ai traversee en courant.
Apres Piatra Neamt, une drole d'imprression d'entrer dans le desert. Les montagnes s'arretent d'un coup et font place a une immense plaine aux ondulations regulieres comme d'immenses vagues. Pas un arbre, des champs a perte de vue. Au fur et a mesure que j'avancais je regardais derriere moi les derniers sommets des carpathes s'eloigner petit a petit comme si j'etais sur une barque qui s'eloigne petit a petit du rivage. Bienvenue dans les plaines de Moldavie. La Moldavie a tout pour plaire. Comme par hasard le soleil qui regnait en maitre depuis plus d'un mois disparait tout d'un coup sous les nuages. Immense ciel gris. Pour couronner le tout me vient un mal de dent terrible. Du coup j'ai ete oblige de m'arreter pour faire la magnifique experience du dentiste en Roumanie. Pas de bol, c'est une carie avec complication. J'ai du rester 3 jours dans la petite ville de Pascani, la ville ou j'aurais moins l'idee ou l'envie de m'arreter. La ville se resume a des barres d'immeuble separees par de petites maisons individeulles de campagne et des chantiers. Pas de centre. J'en ai fait le tour desesperemment a la recherche de quelque chose d'interessant a voir mais rien. Le samedi apres midi quand meme il y a tous les corteges de nouveaux maries en voiture avec les klaxons ou a pied le long du trottoir, suivis par une petite fanfare. Mais le dimanche quel ennui. Madonna! L'unique occupation de la zone est d'aller pecher dan un genre d'etang le long de la grosse digue.
je suis reparti le lundi apres un petit tour chez le dentiste. Pour rattrapper le temps perdu je roule toute la journee a travers champs et collines. Il y a des coins on se croirait au milieu de la steppe. Il y a d'immenses troupeaux d'oies dans les pres et des cigognes aussi. J'arrive a la nuit tombe dans un village. Je demande ou je peux mettre la tente et le patron du bar super sympa me propose de dormir dans une piece libre derriere le bar. Il est super jovial. On ne se comprends absolument pas mais on passe la soiree a jouer au backgammon et aux echecs..
Le lendemain, c'est la cata : apres 20 km une bonne pluie qui ne s'arrete plus. je suis bloque dans un bar d'un petit bourg. Je passe des heures a voir les infos en roumain qui passent en boucle des images de moustiques : apparemment il y a un debut d'epidemie de grippe du Nil. Et puis je comprends aussi l'autre nouvelle du jour. le gouvernement offre une allocation de 49 lei pour les familles qui ont moins de 370 lei. C'est a dire une aide de 12 euros si vous avez moins de de 90 euros par mois de revenus. Et la je me rends compte qu'ils ne sont vraiment pas riches les roumains. Pourtant les prix ne sont pas si bas dans les magasins. A part la tele je regarde les gerantes du bar qui passent une eternite a plier en 8 des serviettes en papier. Je n'arrive pas a comprendre l'utilite du geste mais bon en tout cas elle s'amusent bien, elles connaissent tous les clients qui passent, ca plaisante bien. Et puis un type s'assoie a ma table. Voila Mr Positif en personne! Je lui dis que j'attends que la pluie s'arrete. Il me dit non ca ne s'arretera pas, maintenant il va pleuvoir pendant 2 semaines. je lui dit que je vais a Rascani en moldavie. il me dit que la bas je vais me faire racketter. Je lui dis que si il continue d epleuvoir je chercherai un hotel ou une pesnion pour dormir. il me repond non, il n'y a pas de pension et encore moins d'hotel, ici et dans toutes les bourgades que je vais traverser. Bon il commence a m'enerver celui la. Du coup des que je voie une petite accalmie, je salue tout le monde et je repars en velo malgres les gro nuages noirs qui s'accumulent. Et ca rate pas, apres meme pas 30 secondes il recommence a pleuvoir. Et j'immagine le regard narquois du type s'il me voit revenir. Et bien tant pis je prefere continuer sous la pluie! 20 km de bonheur sous une pluie battante... J'arrive completement trempe dans une petite bourgade encore plus paumee. Il me reste 10 km avant la frontiere moldave (oui, jusqu'a maintenant j'etais dans la region moldavie qui se trouve en Roumanie, mais la je vais passer dans le pays Moldavie qui faisait partie de l'Urss il y a 20 ans) Je reste la tout le reste de l'apres midi sous la veranda d'un autre bar a essayer de secher. C'etait quand meme pas tres malin d'aller se tremper comme ca. Avce la patronne du bar on regarde a la tele un super telefilm sentimental allemand. La pluie s'arrete vers 19h. Je suis un peu plus sec mais avec les chaussures bien trempees quand meme. J'y vais quand meme. J'en ai marre de cette region, il y a tout qui essaie de me retenir, les dentistes, la pluie, mais moi c'est symbolique, je veux passer la frontiere... Et me voila qui arrive sur le Prout! En voila un fleuve qui me faisait rever quand je regardais la carte! Evidemment il y a un barrage sur le Prout. Le poste de douane est la. C'est desert. On me laisse passer un peu surpris evidemment. je traverse le barrage. C'est le No man's land. Pas ame qui vive. Il y a pas grand monde qui a envie d'aller en Moldavie. Et voila le poste frontiere moldave. les douaniers habilles avec un uniforme qui ressemble etrangement a celui de l'Armee rouge. Et ils parlent russe. Et oui, j'entre sur le territoie de l'ex URSS. Mais je suis bien content, je peux enfin m'exercer a parler en russe et je me debrouille l'air de rien. Ils parlent super fort mais ils sont sympa. Je penser demander l'hospitalite dans le village a cote de la frontiere parce que c'est trop trempe pour mettre la tente mais ils  me disent qu'il y a plusieurs hotels a Rascani a 25 km, que je peux y etre dans une heure. Et c'est qu'ils reussissent a me motiver. je me lance, malgre la nuit tombante. Et voila, apres 20 km sous la pluie, 30 km de nuit (et oui en fait il n'y a pas 25 mais 30km et ca ca compte quand on est en velo en fin de journee) Assez rapidement il fait nuit noire. La route est deserte. Bordee d'arbre des deux cotes. Et ca monte, et ca descend, c'est infernal une route comme ca, elle traverse les collines en ligne droit. Et je continue tout seul, dans la nuit noire en pays inconnu avec la petite lumiere de mon phare avant qui donne des signes de faiblesse.. Quelle sensation de dingue! Je vois ne lumiere dans la nuit : une station service. Je demande combien de kilometres il reste : tvatsat . douze. C'est bon je me rapproche. puis au bout d'un moment je me rappelle que tvatsat c'est 20 pas douze. Tant pis, je n'ai pas le choix, je continue. La route ne crois epas un village c'est incroyable. Mais dans la nuit parfois je vois des silhouettes, je suis pas le seul a aller de nuit comme ca, il y a des types a pied, quelques charettes. Je demande a une autre station service combien il reste de km : tvatsat. Mais c'est pas vrai je suis sur une rout qui tourne en rond ou quoi. Bon en faitheureusement, c'est juste les moldaves qui ne savent pas faire les estimations de distances et finalement dans la faible lumiere de mon phare avant apparait le panneau hotel : 1km. Et deux km apres le voila, l'hotel. Ouf!
Et vous croyez que ma journee s'arrete la. Que nenni. Je m'installe dans la chambre, je mets tous a secher, je mange un peu, puis je me rappelle de mon velo que j'ai laisse dans l'entree. je vais demander si on peut le rentre dans l'hotel. Et il y a une bande de jeunes qui est au bar de l'hotel qui viennent tout de suite me parler pour faire connaissance. Il m'offrent le traditionnel verre de vodka, ils parlent tous russe. Et ils me proposent de me faire faire le tour de la ville en minibus. Je suis creve, j'ai pas trop envie mais d'un autre cote, voila une occasion de rencontrer un peu des gens, de connaitre un peu la realite du coin. Allez, je me sacrifie dans un esprit purement jounalistique.. Et c'est parti pour une viree a fond sur les petites routes. On passe a fond le centre ville et on passe la soiree devant le magasin de la station service ouvert non stop qui a l'air d'etre l epoint de rendez vous des jeunes du coin. Ils me montrent tous content a leurs copains. Ils ont quand meme tous un air vaguement inquietant tous habilles en noir avec les cheveux tres courts, le facies type des mechants russes dans les films americains. mais ils finissent par ramener a l'hotel et je peux enfin en terminer avec cette journee de fous.
Bon be voila, la Moldavie c'est tout petit, (dans le sens de la largeur) je l'ai traversee en deux jours et me voila a Soroca, sur le Dniestr en face de l'Ukraine. je touche presque au but. A propos depuis quelques jours tous ceux que je rencontre quand je leur dis que je m'appelle sawtschuk ils me disent que leur voisin s'appelle pareil. Ca a quand meme un petit air de retour dans la terre d'origine tout ca...
Bon allez rendez vous pour un dernier mail de Kiev dans disons une semaine
bisous a tous
Youri

23/08/2010

Voyage vers l'Ukraine : Serbie-Roumanie

Ca me fait bizarre de dire que je suis en Roumanie. Pour moi c'est Jerome qui est en Roumanie. C'est comme si Jerome disait qu'il etait en Indonesie... En tout cas, j'y suis depuis quelques jours et ca a suffit pour changer completement mon idee du pays. J'adore! C'est trop beau!! Deja je ne sais pas pourquoi j'associais la Roumanie au gris alors qu'en fait j'ai que du soleil. La campagne est super belle, super vivante, toute bien entretenue. Il y a plein de petites maisons toutes jolies et colorees. En pleine campagne ils ont tous des frises et des stucs sur leurs maisons avec des petites colonnades et des petites tourelles. Enfin ca c'est du cote Valachie. Reprenons dans l'ordre.

La derniere fois j'ecrivais depuis Nis en Serbie. Je me suis arrete la 2 jours. Il y avait un beau festival de jazz, ca valait le coup, j'en ai profite pour decouvrir Manu Di Bango. Si j'avais imagine assister a un festival de jazz en Serbie.. Ensuite j'ai continue vers le nord a travers les collines : Soko Banja une petite station thermale pleine de touristes locaux puis Bor, un genre de cite miniere. a l'entrre de la ville il y avait plein de petits vieux en train de vendre leur petite production : quelques tomates, des fleur sauvages, quelques vetements. je me suis assis un peu a regarder en me disant les pauvres, ils n'ont meme pas de retraite, ils sont oblige de venir vendre le moindre petit objet... Il y en a un qui vendait 5 tomates. je me suis dis que j'allais lui en acheter 2 pour manger et m'aider a digerer un sandwich que j'avais achete. Il me dit que non il vend les 5 ensemble. Bon, une autre a cote m'en vends deux. Je m'assoie la a manger mes tomates et je vois une dame qui me fait signe. je m'approche. elle me tends des monnaies en me disant "hleb" (pain). elle veut me donner des sous pour que j'ailles m'acheter du pain! Elle m'a pris en pitie, elle croit que j'ai pas assez d'argent, que je ne peux me payer que deux tomates! Je dis non, pas de probleme.. Je me rassoie mais tout le banc de petits vieux s'aggitent. apparemment ils ne me croient pas. A la fin, il y en a un autre qui se leve et qui me donne un bout de pain de force et une autre une tranche de fromage!! je suis trop gene. je leur dis moi touriste, pas de probleme, mais ils ne veulent rien entendre. je vais chercher mon velo tout charge pour leur montrer mais ca ne les convainc pas. je les remercie beaucoup et je finis par m'en aller parce que sinon qui sait ce qu'ils vont me donner encore. Et surtout, j'ose pas leur montrer que j'ai plus faim, le sandwich que j'ai achete avant m'a rempli le ventre et je serais incapable de manger ce qu'ils m'ont offert...  Voila ce qu'arrive quand on s'appitoie sur les gens. On a des surprises.
Je fais quelques kilometres, quasi comme un fuyard, puis je m'arrete dans un petit village desert ecrase sous le soleil. Finalement je peux m'acheter un soda. je n'osais pas non plus l'acheter devant eux. je ressors, ils y a une fille assise sur le banc a cote de mon velo. ele me salue en velo puis me parle francais. C'est une belge qui fait le tour de Serbie en stop! Ah bah ca alors, comme coincidence quand meme, dans ce petit village desert. Elle est passionee de Serbie. Il y a une famille qui s'arrete, elle engage la conversation et on finit par se retrouver tout un groupe, on nous offre des cocas, personne nous croit quand on leur dit qu'on ne se connaissait pas, qu'on vient de se rencontrer ici il y a 20 minutes...
Enfin voila, ce sont les choses qui peuvent arriver quand on voyage tout seul en velo. mais bon ca n'arrive pas si souvent quand meme. pour finir en Serbie, je suis arrive dans les gorges du Danube, un endroit assez impressionant qui rappelle quelques scenes du seigneur des anneaux avec notamment un etrange visage gigantesque grave dans la roche. En face c'est laRoumanie mais je la longe pendant 50 kilometres car il n'y a pas de pont. "La rive de l'heure d'apres" Et oui, ici il est 11 h mais en face c'est deja midi. je suis arrive tellement a l'est que maintenant il faut changer d'heure.
Je traverse le Danube sur les Portes de Fer, un immense barrage. me revoila en union Europeenne. Finies les autos Yugo et les Zastava, maintenant c'est plein de Dacia. les roumains arborent fierement leurs plaques d'immatriculation europeennes. J'arrive a Drobeta. La banlieue est bien moche industrielle mais je suis surpris le centre est bien joli. Pleins de petites maisons basses, toutes colorees et pleines de frises et de stucs. L'architecture change. Les eglises ne sont plus de style byzantin mais avec des petites coupoles. au centre de la ville une etramge fontaine avec des bras articules, telle une araignee geante. A Drobeta je visite le musee municipale qui est comme un plongeon 40 ans en arriere, en pleine annees 70. le musee a ete inaugure en 1972 et rien a change depuis. C'est de la moquette partout, architecture tres annees 70, une exposition toute enthousiaste sur l'homme qui vient de marcher sur la Lune (c'etait il y a a eine 3 ans) avec de vieilles photos en noir et blanc... et la fierte du musee est cette maquette de 10 metres de long de l'ancien pont romain qui traversait le Danube.
Les jours suivants je traverse la campagne superjolie. Finie la zone des pruniers, maintenant c'est plein de pommiers. Les paysages me rappellent un peu les vallees normandes mais la campagne est beuacoup plus vivante. il y a du monde partout, les gens reccueillent le foin sur leur charettestiree par un cheval, ils construisent de belles meules, ils promenent leurs vaches, ils se baladent en velo. Campagne encore plus dynamique qu'en Serbie. ici les tracteurs sont rares mais c'est super paisible. Vraiment j'aime beaucoup. Il y a des puits un peu partout le long de la route. Les gens y puisent l'eau. apparemment pas d'eau courante. Pis je traverse de magnifique forets ensoleillees,je longe le pied des Carpathes jusqu'a Turgu Jiu. Et puis il faut bien les tyraverser ces Carpathes alors je me lance plein nord vers Petroshani, une vallee toute sauvage, un veritable defile pendant 40 kilometres. puis je me fais la montee jusqu'au col au milieu des forets de sapins. Au sommet il y a plein de monde qui campe. Des touristes? non ce sont les ramasseurs des champignons. Apparemment ildoit y en avoir plein les forets parce qu'il y en a partout, des ramasseurs de champignons. Je me crois tout seul dans la foret et hop il y en a deux qui sortent des sapins avec leur panier tout rempli.
Et c'est la descente vers la Transylvanie. autre region, autre architecture. ici les maisons sont toutes des petites fermes  avec les batiments autour de leur cour, avec un gros portail. Ca fait penser un peu a Heubecourt, sauf la couleur : rose, vert ou creme...
Le diamanche matin j'arrive a Jina. les rues sont desertes. Ca me rappelle bien l'ambiance d'heubecourt. Mais en fait ils sont tous dans l'eglise. J'entre voir. C'est tout petit mais bonde de monde. C'est quelque chose une eglise orthodoxe. l'interieur tout en bois, avec le sol  parquet couvert de tapis et les plafonds bas avec les vapeurs d'encens. Tout le village est la, tous en habit du dimanche. C'est vraiment trop fort. Comme ca devait etre chez nous il y a 50 ans. Ils sont tout beaux, les femmes tres elegantes avec les robes et les talons, les vieilles avec le foulard autour de la tete et les hommes tous avec un drole de chapeau noir en forme de cloche. Ah vraiment c'est a voir... A l'entree de l'eglise il y a des montagnes de pain. Chacun en prend un en sortant. Et oui parce que la messe orthodoxe c'est avec du vrai pain et la je pense qu'ils sont tellement que le pretre ils leur dit de faire la communion chez eux. Et puis ils se rassemblent sur la place du village et voila le maire qui sort sur le perron de la mairie et qui fait un petit discours..
Be voila, c'est des petits moments comme ca qui arrivent quand on ne s'y attend pas. maintenant je suis a Sibiu qui est une magnifique ville, capitale culturelle de l'Europe en 2007 s'il vous plait. C'est vraiment tres beau, ambiamce tres medievale. C'est une ville saxonne et en effet ca fait beaucoup penser a l'Allemagne. Tout le centre ancien est preserve, ca fait penser beaucoup aux cites des contes de fees..
La transylvanie est une region bien touristique et ca se comprend car c'est tres beau mais ce sont surtout des touristes allemands. En tout cas apres 5 jours en roumanie je suis sous le charme.
La suite du programme : direction nord est, un petit bout de Moldavie et je devrais arriver en Ukraine a la fin du mois...

13/08/2010

Voyage en Ukraine :Macedoine-Serbie

Ch'suis a Nish

Bah oui je suis a Nis (prononcer Nish) en Serbie. Je fais une petite pause de deux nuits a l'auberge de jeunesse perce qu'il fait super chaud et surtout parce que j'y ai trouve un beau festival de Jazz. Et oui, ce sont les surprises du voyage. Qui aurait penser trouver un festival Jazz en Serbie, dans une forteresse turque qui plus est...
J'avance, j'avance avec mon velo, j'ai deja fait plus de 1000 km. Apres le lac d'Ohrid je suis passe dans une magnifique region, le parc national de Mavrovo. La macedoine porte bien son nom, c'est un beau melange : un village albanais, un village macedonien, un village albanais, c'est tout melange. Au milieu d'une vallee de montagne avec plein de village albanais avec leur petit minaret je tombe sur un monastere orthodoxe rempli d'icones et de macedoniens, en pleine messe avec les sacerdotes un peu inquietants avec leur grande tunique  noire et leur longue barbe.
Dans la zone j'ai traverse des zones super sauvages, le plein de nature. Et puis hop d'un coup je me retrouve sur l'autoroute! J'etais sur la nationale qui descendait des montagnes et voila qu'elle se transforme en autoroute. C'est embetant car c'est la seule route, j'etais en train d'hesiter et puis voila un cycliste qui me depasse avec son velo de course. Il me salue et me propose de m'emmener comme ca je propfite de son aspiration. Bon be je le suis. mais il va super vite. Au bout de 5 minutes il se retoutne pour me demander si ca va et je lui fait signe que ca va un peu vite, il fait OK, il me salue puis accelere et me laiisse la tout seul au milieu de l'autoroute! Sympa le mec... Bon be comme ca je me suis fait 20 km d'autoroute jusqu'a Tetovo. Puis je suis arrive a Skopje qui m'a bien plu. Skopje, vous le savez tous, la capitale de la Macedoine... La ville est separee en deux par le fleuve. Un cote moderne, tout reconstruit, qui fait tres ambiance ville allemande, avec les rues plantees d'arbres, les bus, les immeubles neufs mais pas si laids. Et puis de l'autre cote, c'est un autre monde, avec les petites rues pavees tortueuses, les vendeurs de kebabs, le souk et les minarets partout. Ca me fait penser a une ville turque, et en effet il y a moins d'un siecle c'etait encore territoire turc.
Ensuite direction la Serbie. Mais en sortant de Skopje je me suis retrouve dans une sorte de No man's land, avec des petits villages qui cette fois font tres slaves avec les petites maisons en retrait de la rue, entourees de leur potager, toute une autre ambiance. Et je devais aller vers le nord et passer par un aute village albanais et pas moyen d'y aller. Je voyais le village a moins de deux kilometres mais aucune route. Je demande aux habitants comment je peux faire pour rejoindre el village mais pas n'a ete capable de me repondre. Comme si ca leur etait jamais venu a l'idee d'aller dans ce village. C'est bizarre quand meme la macedoine. Un quart de la population est albanaise, mais entre macedoniens et albanais c'est deux mondes differents. Ils coexistent mais ils n'ont pas l'air de se melanger. C'est comme la macedoine de fruits. On melange des morceaux de fruits mais ce n'est pas de la compote, tout mixe...
J'ai ete accueilli une nuit par un serbe macedonien, dans sa maison de campagne en travaux, jamais vu un tel bordel dans une maison. Je lui avait demande la direction, toujours de ce village albanais et il s'inquietait que je doive traverser un village albansi a la tombee de la nuit. et puis il me dit que comme ca chez lui je pourrais me laver et cuisiner. En fait j'ai jamais vu un endroit aussi sale, pour me laver j'avais un jet d'eau et pour manger il m'a propose des boites de conserves avec des plats touts sales. Burk. pendant les vacances il profite qu'il n'y a pas sa femme mais la c'etait exagere. Malgre ca, bien sympa. On a passe la soiree a ecouter les resultas de foot anglais parce qu'il avait fait un tas de paris complique sur le nombre de but dans chaque partie....
En quittant la macedoine j'ai voulu passer par l'antique observatoire astronomique de Kokino. En fait je me suis fait un bon detour. Une route de 15 km sans issue, tout en montee, sous le soleil. Argh. Et l'observatoire en fait consistait en quelques marques sur des rochers au sommet d'une montagne. Mais je ne regrette pas le detour car je suis arrive dans une region desolee avec un paysage magnifique. Pas un chat a part quelques fermes isolee, des bergres avec leur troupeaux de moutons, de temps en temps une vache, une chevre, trois petits cochons qui se baladent (un fait un petit, un moyen et un grand) Et l'ambiance la-haut sur la montagne etait vraiment de bout du monde.
Finalement la Serbie. J'apprehendais un peu avec tout ce qu'on raconte sur la Serbie, en particulier sur les douaniers qui cherchent le bakshish. J'arrive a la douane au fond d'une vallee perdue : personne. Un vieux type en pantalon de jogging et debardeur sort de ch'sais pas ou. Non c'est quand meme pas lui le douanier! En effet non. Il me dit de continuer, la douane est a trois kilometres. Je reste la a ne pas comprendre vu que tous les batiments de la douane sont devant mes yeux. Et justement voila un douanier au crane rase qui sort de la cabane et me dit aussi de continuer. Oulah, ca sent le piege ca. Je vais finir dans une embuscade, au fond de cette vallee toute etroite... Bon be en fait non, au bout de trois km il y avait bien la douane, avec des douaniers tout gentils. En fait les premiers batiments que j'avasi croise sont ceux de la nouvelle douane, pas encore en service.
En tout cas c'est pas pratique toutes ces frontieres. Je me retrouve avec plein de dinars macedoniens qui maintenant ne me servent plus a rien car ici on prend les dinars serbes.
A Vranje, premiere ville que je croise, je rencontre un jeune serbe bien sympa qui m'accompagne jusqu'a un reparateut de velo. En fait c'est un soldat. Ahh, un de ces mechants soldats serbes qui tue les kosovars! Be en fait lui il a fait les etudes pour etre prof de sport mais il n'y pas de boulot alors tout ce qu'il a trouve, c'est s'engager dans l'armee. Et en fait il ne font pas grand chose, ils restent dans la caserne a s'entrainer. La guerre du Kosovo, c'etait il y a 10 ans. A l'epoque c'etait encore Milosevic et une quasi dictature. Depuis la Serbie est retournee a la normale et en effet, j'ai traverser des coins super paisibles, des campagnes un peu comme dans les films de Kusturica avec les collines et les petits villages aux toits rouges, et les meules de foin. Le soir, avec la fraicheur qui revient tout le monde sort. Il y a pleins de mamans qui promenent leur bebe dans la poussette, ou alors les jeunes qui font un tour en velo, joue au basket. Il y a les vieux qui promenent la vache, les hommes dans les champs de mais ou en train de recolter le foin. Sympa la campagne avec plein de monde comme ca. DE temps en temps je croisent des villages ou tout le monde a la peau plus foncee. Des gitans. Et oui, ici il y a pas mal de roms mais au contraire de chez nous ici ils vivent dans des villages, les jeunes s'habillent a la mode, on dirait des jeunes napolitains. Par contre beaucoup font la meme activite qu'ailleurs : ferailleurs.
Ensuite une zone de campagne plus plate, qui ressemble un peu aux vallees au nord de Pau, vers chez Daniele.
Et puis me voila a Nis, la troisieme ville de Serbie il me semble. L'attraction de la ville c'est la fameuse tout des cranes. Une tour, ou ce qu'il en reste , construite par les turcs avec les tes des serbes qui avaient essayer de se rebeller en 1809. 900 cranes quand meme. sinistre... Mais allez les turcs ils n'ont pas fait que les barbares pendant leur domination. Ils ont aussi construit une belle forteresse a la vauban qui aujourd'hui contient un beau jardin et juste ces derneires jours, un festival jazz!  Et du coup je m'arrete a Nis deux nuits parce qu'il y a une bonne ambiance et puis ca fait du bien une pause apres presqu'un mois de velo.
Bon be j'ai profite de la pause pour ecrire un long mail. le prochain mail je ne sais pas quand ce sera. Maintenant c'est la Roumanie qui m'attend..