Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

07/02/2006

En route vers de nouvelles aventures!

Et voilà, après un mois je quitte la sympatique école primaire d'Adamavo. Pour finir, vendredi on a fait une kermesse avec des jeux le matin et un spectacle l'après midi. C'était vraiment très sympa. Des amis sont venus chanter, les enfants avaient préparé des petites scénettes et à la fin on a chanté tous ensemble les chansons qu'on a apprises pendant un mois. C'était quand même bien émouvant. je suis triste de partir si vite mais bon, je repasserai avant de revenir en France.

Maintenant je vais aller passer quelque temps dans le petit village de Bogo à 200 km au nord-ouest de Lomé, dans les montagnes. Ca devrait bien changer de la ville. Un peu de nature fera du bien. Et surtout il y a un projet intéressant la bas:

L'association Atumgba apporte son aide au village. Elle cherche comment investir pour que l'association gagne l'argent argent nécessaire à la scolarisation des enfants. Pour cela le projet serait d'acheter un grand terrain (6 ha) situé non loin du village, et de le planter. Le produit de la récolte pourrait rapporter un peu d'argent.

Pour gagner du temps je reprend le message que m'a envoyé Marie Claire, la présidente de l'asso (j'espère que ça ne te dérange pas Marie Claire...):
"- Dovi (c'est le directeur de l'école) pourra vous conduire au champ, ainsi vous aurez une idée précise du site, et de la qualité du terrain (exposition, couvert existant, possibilité d'arrosage ou pas...)
- si le projet est réalisable, nous envisageons 3 types de plantations :
        * une partie en culture vivrière: maïs, igname, taro ... dont le produit peut être vendu sur les marchés locaux dès la première année d'exploitation
        * une partie plantée en verger (manguiers, kolatiers ....) qui ne rapporteront que dans 4 ou 5 ans
        * une partie plantée en arbres "à bois" (tecks, bois locaux...) qui ne rapporteront que dans de nombreuses années, mais pourront assurer une protection des sols et seront un exemple de reboisement des lieux.
Nos amis ne sont pas très forts pour les devis, il faudra donc se renseigner sur le prix des plants (il y en a à vendre sur le bord de la route à Lavie), sur le nombre de plants à l'hectare, sur les délais de fructification, la quantité raisonnablement espérée et les prix de vente aujourd'hui sur les marchés togolais. Nous pourrons alors  avoir une idée précise de la faisabilité de cette opération. Dovi connaît un jeune de ce village qui pourrait être le jardinier (quelles sont les conditions, à quel salaire?) Il faudra aussi prévoir un contrôle sérieux car la fraude est un sport national!!! (vol de récolte par exemple) Le devis doit prévoir également l'achat de matériel agricole de base.
Si ce projet peut aboutir, dans quelques années le bénéfice des ventes arrivera directement dans la caisse de l'association de Bogo. Cet argent pourrait, à terme raisonnable, servir à payer tous les frais scolaires des enfants jusqu'en CM2 (écolage, cotisation parallèle, fournitures scolaires,) et rendre ainsi l'école gratuite, donc obligatoire. Cette action s'inscrit dans les fameux OMD et en particulier l'objectif 2 qui vise à scolariser tous les enfants du monde au moins jusqu'au CM2 avant 2015, je suis sure qu'on peut y arriver avant à Bogo !!!"
Bien, il y a du travail. Je vais essayer de faire de mon mieux.
En attendant, je risque de ne pas trop donner beaucoup de nouvelles car le village est un peu isolé. Sauf si durant le week end on va à la ville la plus proche. Et sinon, je reviens à Lomé dans trois semaines donc à bientôt. J'aurais sûrement encore plein de choses à raconter...

09:45 Publié dans Togo | Lien permanent | Commentaires (1)

02/02/2006

Des déchets partout!

Alors, je vais vous parler d'un sujet qui me tiens à coeur et qui de toutes façons est un aspect important de la vie au Togo : les déchets... Franchement, c'est ce qui me gène le plus ici. C'est omniprésent, il y a des déchets partout, mais alors absolument partout... En particulier ces satanés sacs en plastique noir.

Alors d'où vient le problème? Je vous ai parlé de tous ces vendeurs ambulants, de toutes ces petites échoppes. Et bien systématiquement quand vous achetez un petit truc, on vous met ça dans un sac en plastique noir, même si c'est un pain ou une orange. Et puis il y a aussi ces yaourts glacés qui sont si bons, mais qui sont également dans des emballages plastiques. Bon bref, le progrès est arrivé et maintenant beaucoup de choses sont dans des emballages plastiques comme chez nous. Le problème, c'est que c'est arrivé très vite en quelques décennies. Avant tout les emballages étaient biodégradables, en feuilles de bananier par exemple. Et le geste, quand on avait fini, on jetait! Et  le problème c'est que le comportement n'a pas évolué. Quand on a fini, on jette par terre, n'importe où : dans la rue ou chez soi. C'est assez choquant quand même ce geste de jeter n'importe où, même chez soi. Alors en fait tout les matins, ils balaient la cour et c'est à ce moment qu'ils ramassent les déchets. Mais dans la rue, personne ne ramasse...

Et moi, je suis bien embété quand je me retrouve avec un sac plastique. J'y peux rien c'est psychologique, je n'arrive pas, moi, à jeter par terre comme ça. Mais il n'y a pas de poubelles! Alors comme un malin, j'accumule les sacs plastique dans ma poche. Ca retarde l'échéance mais je ne peux pas tenir indéfiniment. Parfois quand même je trouve une corbeille, donc je peux jeter. Mais le plus fort quand même, c'est que quand je mets mes déchets dans la corbeille, tous les togolais se marrent, limite ils se moquent de moi. C'est pour dire qu'il y a encore du boulot pour changer les mentalités.

Alors jeter les déchets par terre c'est pas bien, et c'est bien ce que je comptais leur dire aux enfants, à l'école. Mais c'est pas si simple de dire ça. Il n'y a pas de système public de collecte des ordures et il n'y a pas de poubelles publiques (si j'en ai vu quand même une fois j'en ai vu une. Une belle avec marqué "Propreté de Lomé". J'étais trop content et je me suis approché : elle n'avait plus de fond...). Donc je veux bien leur dire de ne pas jeter leurs déchets par terre mais ils vont les mettre où?

Je vous ai parlé de corbeilles à déchets quand même. En effet certaines familles paient de petites associations qui viennent ramasser les déchets dans de petites charettes à bras. Et donc, tous les trois jours ces familles mettent leurs corbeille de déchets devant chez eux. Mais ce n'est pas tout le monde qui paie. Et c'est pour ça qu'on me regarde avec des grands yeux quand je mets un déchet dans une de ces corbeilles, car ce sont des poubelles "privées". Et c'est pour ça qu'il n'y a pas de poubelles publiques dans la rue. Tous ceux qui ne paient pas le rammassage individuel iraient mettre leurs déchets domestiques dans ces poubelles qui seraient vite surchargées.

Donc ceux qui ne paient pas le ramassage, ils creusent un trou dans la rue et y mettent leurs déchets. Et donc il y a des rues où ils faut slalommer entre ces monticules de déchets. Ca sert à remblayer les ornières aussi...

Mais pour ceux qui paient le ramassage privé, où vont leurs déchets? Et bien en fait, avec leurs petite charettes, les associations vont simplement les déposer un peu plus loin, dans les espaces libres disponibles qui se transforment en véritables décharges en pleine ville. Quels sont les espaces libres : quelques terrains non construits, mais surtout, la forêt sacrée et la lagune. La forêt sacrée c'est une relique de l'ancienne forêt sacée vaudou qui occupait l'emplacement de Lomé. La ville s'est étendue et la forêt s'est réduite comme une peau de chagrin. Et ce qui reste de la forêt (quelques arbres) est aujourd'hui entouré par une montagne de déchets. Et on est en pleine ville. C'est assez catastrophique. Ces déchets polluent la nappe d'eau qui est seulement à quelques metres de profondeur et dans laquelle tous les habitants puisent leur eau.  Alors tous les habitants du quartier sont plus ou moins malades. L'autre grand espace libre, c'est la lagune. Et là c'est encore pire. C'est un petit lac qui limite la ville au nord, large de moins de 500 m. Il n'y a pas d'exutoire donc l'eau stagne. Et c'est entouré par la ville. Etl n'y a pas de tout-à-l'égout donc les eaux usées se déversent directement la dedans. Et autour de la lagune, il y a quelques espaces libres non construits car c'est inondable. Et c'est donc devenu d'autres dépôts d'ordure. C'est vraiment glauque touc ces déchets. L'eau dégage une odeur putride. Elle est toute verte. Et ce qui est paradoxal c'est que le site de la lagune est très joli, limite pittoresque, bordé de cocotiers. Mais quand on s'approche ca redevient glauque. Et imaginez juste la situation pendant la saison des pluies: le niveau de l'eau monte et toute la ville située alentour est alors inondée par les eaux infectes de la lagune...

C'est pas simple du tout ce problème des déchets. D'un côté, les habitants jettent leurs déchets n'importe où, mais d'un autre côté il n'y a nulle part où mettre les ordures.

Alors il y en a qui se bougent quand même. Je vous ai parlé de ces associations qui se sont montées pour ramasser les déchets pour ceux qui veulent bien les payer. En France, on paie une taxe sur les ordures ménagères et c'est la commune qui gère ça. Au Togo, on ne paie pas les impots. Parce qu'on est pauvre, mais surtout parce que l'argent des impôts disparait systématiquement dans la nébuleuse obscure de l'administration centralisée (corruption? oui) C'est pourquoi les habitants préfèrent payer de petites associations. Là, ils sont sûrs que l'argent sera utilisé comme il faut. Donc pour lutter contre la corruption, le mieux est d'agir localement. Comme ça, on a un meilleur contrôle de l'argent. C'est pourquoi, certaines associations réfléchissent à impliquer les chefs de quartier dans la gestion des ordures. L'idéal serait que ce soit géré à l'échelle du quartier avec un impôt local obligatoire. Les gens le paieraient plus facilement car ils sauraient où va l'argent. Comme tout le monde paieraient, tout le monde aurait droit au ramassage et on pourrait ensuite mettre des poubelles publiques dans la rue, qui seraient elles aussi gérées par le chef de quartier. Donc la clef du problème serait une gestion locale, décentralisée. Certains y travaillent et c'est très intéressant. Mais l'autre aspect où il faudra agir c'est la sensibilisation du public, parce que mettre un papier dans une poubelle c'est vraiment pas ancré dans les moeurs. Plusieurs associations y travaillent également, mais s'il y a des bénévoles parmivous, n'hésitaient pas ils seront accueillis à bras ouverts. Il y a aussi des essais de tri de déchets et de recyclage. Une association avait commencé à fabriquer du compost à partir des déchets mais ils ont dû arrêté car ilsne trouvaient pas de débouchés : les maraichers préfèrent utiliser les engrais chimiques qui font pousser plus vite (même si les légumes sont moins bons) Il y a aussi quelques ONG qui font du recyclage de plastique, en fabriquant des vêtements par exemple. C'est des initiatives intéressantes qu'il faut soutenir.

Si on arrive à ça, on aura déjà bien avancé. Mais il faut quand même que l'Etat s'investisse un minimum pour la gestion des décharges principales, et surtout pour cette lagune qui est vraiment une catastrophe. Il faudrait au moins une station d'épuration. Il n'y en a même pas une seule à Lomé!

Bon à part ça tout va bien et tout le monde garde toujours le sourire! Et moi je sens que je vais revenir en France avec en guise de souvenirs quelques sachets de déchets que je n'aurais pas réussi à jeter...

PS : sinon, il y a aussi une solution toute simple que j'ai trouvé pour me débarasser des sacs en plastique. Et cette solution, ça marche aussi bien au Togo qu'en France :quand on me donne quelque chose dans un sac plastique, je refuse le sac plastique. Et si je ne peux pas me passer de sac, je réutilise un sac que j'ai déjà. Et tant pis si on me regarde avec des yeux ronds... La réduction des déchets à la base c'est surement le plus efficace. Mais là aussi, ily a un gros travail de sensibilisation à faire... A bon entendeur, salut....

31/01/2006

Le quotidien

Bonjour à tous je viens d'ajouter des photos, allez y jeter un oeil. C'est ma vie de tous les jours : l'école, les rue de mon quartier, Lomé. Franchement, quand je me balade dans la rue, il y a vraiment tout que j'ai envie de prendre en photo, chaque petite scene pourrait faire une bonne photo : les enfants qui me disent coucou, les petits vendeurs ambulants, toutes les enseignes de boutiques avec des noms religieux comme "coiffeur Dieu vous garde" ou "Garage Christ Vivant" ou encore Ecole Laïque de la résurrection éternelle". A tous les coins de rues on tombe sur des noms comme ca, c'est trop fort! La vie de tous les jours, c'est les balades en zemidjan ou un petit tour au marché. A chaque fois que j'arrive au marché de Lomé, il me faut toujours 10 bonnes minutes pour m'habituer. La c'est le dépaysement assuré. Et puissance dix! A chaque fois, j'hallucine d'être la, au milieu de cette animation de dingue, de tout ce monde qui vend absolument de tout dans un bordel sans nom. Il y a une multitudes de petites échoppes, de petits stands, des vendeurs ambulants à foison. Au milieu de ca passent les motos et même parfois un taxi essaye de de sefrayer un passage, et le pire c'est qu'il y arrive. Mais il y a encore plus énorme : les camions qui apportent les marchandisesenplein milieu du marché au moment de laplus forte affluence. Ca serait trop facile de venir tot lematin quand il n'y a personne... Alors ils bloquent les ruelles. C'est impressionnant ces camions. Il faut savoir que chaque camion transporte l'équivalent de deux camions chargés normalement en France. Ce qui fait que le camion faitdeux fois la hauteur normale avec une cargaison en équilibre tenue avec des cordes. Et quand je passe à côté de ca dans le marché j'ai trop peur de tout me prendre sur la figure. Et c'est pas sans fondement parce qu'une fois j'ai vu comme ça dans la rue un caion avec toutela cargaison qui avait laché et qui est tombée sur la route... Donc le marché c'est comme ça. Il y a une partie dans un batiment mais tout est tellement mélangé qu'on ne se rend même plus compte si on est dehors ou dedans. Alors la vie de tous les jours, c'est quoi d'autre? C'est l'école surtout. Ca m'occupe bien. C'est ma dernière semaine dans l'école avant que je parte dansun petit village au nord. Alors c'est bete parce que je commencais à bien m'habituer à mon boulot d'instit'. Mais d'un autre coté ilest temps parce que je commence aussi à ne plus avoir de voix. Bé oui, parce qu'ils sont un peu agités quand même, vu que je ne donne pas coups de batons, alors la grosse voix essaie de compenser la menace des coups de batons. Mais ça use. Le plus efficace quand même c'est lamenace d'envoi chez le directeur parce que la c'est les coups de baton assurés. Non, le plus efficace aussi, c'est de les intéresser. Quand parfois pendant le cours je commence à leur parler de la vie en France ou d'autres choses qu'ils ne connaissent pas, là ils ouvrent grand leurs oreilles et c'est le silence. Les photos que j'ai prises d'Heubécourt, de mon village avant de partir ont un grand succès. Je leur raconte que dans le village il y a moins de 10 agriculteurs pour cultiver tous les cahmps dela commune, je leur raconte que notre belle église, elle est fermée parce qu'il n'y a pas de curé et parce que plus personne ne va à la messe. Ils hallucinent. C'est un autre monde quoi.Mais alors c'est difficile de ne pas leur donner envie. Surtout que l'instit après leur dit "vous voyez, si vous apprenez bien le français vous pourrez aller en France" Cette semaine c'est la semaine culturelle, alors on fait des jeux tous les apres midi. On fait des compétitions interclasses. C'EST - TROP - FORT! C'est vraiment excellent comme les enfants sont enthousiastes devant un match de foot, une course en sac ou un tirer à la corde. Tout le monde applaudit, saute, crie de joie. Je ne m'en lasse pas, c'est vraiment génial! Je fais plein de petits films, vous verrez c'est vraiment excellent! J'adore l'école!

26/01/2006

Eliminés!

Aaaarh!!!! On est éliminés!!!

C'est de foot que je parle, vous l'aurez compris. C'est la tragédie nationale en ce moment : le Togo est déjà éliminé de la coupe d'Afrique après deux défaites d'entrée de jeu. Je suis dégouté. Si on avait gagné au moins unmatch ça aurait été la grosse fête ici. C'était la seule chose qui marchait le foot ici. C'est impressionnant l'engouement pour le football. Pour vous dire, les après midi de match, on ne donne pas cours aux élèves...Juste avant le match,dans les rues de Lomé, tout le monde porte les couleurs jaunes du Togo, il y a des drapeaux en travers des maisons, on entend la chanson des supporteurs partout. Puis quand le match commence, les rues se vident, de petits attrouppements se forment autour des télés des bars, il règne un silence solennel. Et on finit par entendre des cris de désespoir : le Togo s'est pris un but... Bon bah voila, on a perdu c'est comme ça, mais c'est vraiment dommage. En plus, comme dans tout ce qui se passe au Togo, à l'origine de ces défaites il y a encore des histoires avec le gouvernement. Vous vous rappelez que c'est le Commandant Gnassimbé le président de la Fédération de foot togolaise. Bon et bien pour leur sélection pour la coupe du monde, la FIFA a versé 3 milliards de CFA (5 millions d'euros) à l'équipe du Togo. La fédération du Togo a décidé de verser 200 000 CFA (300 euros) àchaque joueurs, autrement dit une misère quand on sait quelesjoueurs ne sont pas payés pendant les match et quelaplupart quijouent en Europe doivent payer leur billet d'avion de leur poche quandils reviennent jouer au pays. Alors du coup, les semaines avant le début de la Coupe d'Afrique, les joueurs étaient en train de négocier leur prime au lieu de s'entrainer... Du coupilsn'étaient vraiemnt pas bien préparé quand les match ont commencé. C'est bête tout ça parce qu'il y avait tout l'espoir du pays derrière. Mais bon, les togolais ont appris à être philosophes et ils vont s'en remettre. En plus il y a toujours la Coupe du Monde pour se rattrapper... Et j'espère bien pouvoir me resservir de mon maillot de supporter que j'ai acheté...

Bon, à bientôt tout le monde. Je vais essayer de mettre desphotos en ligne ce week end.

20:18 Publié dans Togo | Lien permanent | Commentaires (1)

17/01/2006

Questions pratiques

Salut Yann
Alors petit curieux je vais répondre à tes questions.
Qu est ce que je mange? Du riz, des pates,de la pate (c'est pas la même chose: les pates c'est des spaghetti, la pate c'est de la pate de mais, un genre de polenta  gelatineux sans gout, j'aime pas trop) Tout ca avec une sauce toujours à peu pres pareille avec des tomates et au piment. Mais le piment n'est pas trop fort donc ca va. Dans la sauce il y aussi parfois de la viande ou des poissons séchés mais je ne veux pas trop de détail sur la provenance car quand je vois l'odeur et les mouches chez les mrchands... Il y a quelque chose que j'aime beaucoup par contre c'est l'igname. Ca c'est bon. L'igname c'est un tubercule, une sorte d'énorme pomme de terre longue de plus de 50 cm et large de 15 cm. Avec l'igname on fait plein de chose. On le cuit à la vapeur ou on le fait frire. C'est comme des frites. Ou alors on le pile. pour obtenir une pate élastique : le foufou. Le foufou, ca se mange avec les doigts et on le trempe dans la sauce. La consistance peut paraître etrange au debut mais moi j'aime bien ca. Mais alors c'est un boulot de dingue pour obtenir cette pate. ll faut voir les femmes piler en cadence avec leurs immenses gourdins. (il y a une photo dans les albums photo).

Sinon, il y a des fruits : des bananes, des oranges, des mangues, des ananas. Et dans la rue on te vends pleins de petits trucs : des cacahuetes, des bons beignets, du pain (un genre de pain industriel sucré ou salé, mais je suis bien content d'en manger quand meme). La dernière fois j'ai trouvé une vendeuse de croissants. Tout content je mords à pleines dents : petite surprise, il y avait une saucisse dedans... Par contre il y a quelque chose d'excellent. Partout, mais alors partout dans la rue tu as des vendeurs de yaourt glacé (fanmilk) à vélo avec leur glacière et leur klaxon si particulier. Et c'est super bon le Fanmilk. Il y en a nature, au chocolat, à la vanille. Hum rien que d'en parler je vais aller m'en acheter un en sortant du cyber café. Par contre je ne sais pas trop comment il font pour garder ça glacé dans leur glacière avec cette chaleur. A mon avis il doit y avoir pas mal de rupture de la chaine du froid...

Et dans les habitudes des repas, c'est pas mal différent de chez nous, en tout cas dans la famille où je vis. Les gens mangent à n'importe quelle heure, chacun de son coté. A l'école quand on mange le midi, c'est l'institutrice qui prépare le repas mais elle ne peut pas manger en meme temps que nous, elle doit manger après qu'on ait fini...

Et ils n'ont pas trop les mêmes notions de goût que nous. Par exemple, je suis peut être compliqué mais l'ananas ou les biscuits sucré je préfère les manger après le plat principal, pas avant. Et puis il font des drôles d'associations d'aliment. Beaucoup aiment bien manger des cacahuètes avec du pain sucré ou une banane...

Bon voila un petit aperçu de la nourriture. Pour le reste : où je dors? Dans un lit, tout simplement. Mais c'est vrai que le lit est immense : c'est un trois place... Par conte quand il fait chaud, beaucoup dorment dehors sur des nattes. En ce moment il n'y a pas de moustiques parce que c'est la saison sèche.

Et la végétation qui m'entoure. L'arbre le plus répandu, c'est le mangier. Pratiquement tout le monde en a un dans sa cour. C'est beau un manguier, ça fait un feuillage en étoile. Sinon, il y a des cocotiers, des palmiers et pleins d'autres arbres dont je ne connais pas le nom. Mais le plus caractéristique c'est quand même le baobab. Il y en surtout dans la brousse qui émergent ça et là, solitaires mais il en subsiste aussi dans les quartiers récents de la ville, récemment conquis sur la brousse. Ce sont des vieux baobabs énormes, vraiment impressionnants.

Et les animaux? Je suis en ville donc rien d'extraordinaire. Il y juste partout des drôles de lézards "bleu blanc rouge". Et puis dans les rues et dans les maisons, se promènent en toute liberté des chèvres et des poules avec leurs poussins. Si la grippe aviaire arrive ici : aïe aïe aïe.

Voilà voilà! Sinon l'actualité du moment c'ets l'arrivée de l'Harmattan. C'est le vent du désert qui arrive normalement à noël mais qui depuis quelques années est toujours en retard. Comme on est loin du désert le vent n'est plus trop chaud. Il charge le ciel de poussière ce qui atténue un peu le srayons du soleil et du coup il fait plus frais. L'arrivée de l'Harmattan est annoncée systématiquement par une grosse pluie. C'était hier matin à l'école. Depuis que je suis arrivé au Togo, je n'avais pas vu une seule pluie. Et bé celle là a bien rattrappé. Le ciel est devenu sombre et on a entendu au loin une grosse rumeur s'amplifier et se rapprocher peu à peu. Et tout d'un coup, un rideau de pluie s'est abattu faisant un vacarme énorme sur les toits de tôle. Ceux qui ne sont pas à l'abri à ce moment là sont trempés d'un coup. Pendant la pluie, impossible de faire cours : On ne s'entend plus. Et puis comme il y a du vent, la pluie rentre à moitié dans les classes puisqu'il n'y a pas de fenêtres. Alors on attend, et c'est sympa...

Bon, je vais vous laisser, je vais aller m'acheter un bon Yaourt glacé!

21:47 Publié dans Togo | Lien permanent | Commentaires (6)

13/01/2006

Aujourd'hui c'est férié

Tout d'abord merci à tous ceux qui me font le plaisir de visiter régulièrement ce blog et surtout à ceux qui l'enrichissent en laissant des commentaires. Ca me fait très plaisir d'avoir vos réactions.

Pour moi, la semaine était plutôt tranquille puisqu'il y avait deux jour fériés. Mardi c'était Tabaski, la fête du mouton des musulmans. Et aujourd'hui, vendredi 13 janvier, c'est assez bizarre : on fête la mort du premier président démocratique du Togo, Sylvanus Olympio, assassiné par l'ex dictateur Eyadéma Gnassimbé. C'est devenu la fête nationale... C'est à des choses comme ça qu'on voit que c'est pas vraiment une démocratie ici. Il y a d'autres choses qui font tiquer aussi. Bon évidemment le fait que ce soit le fils de Eyadéma qui soit au pouvoir maintenant, Faure Gnassimbé, ca fait pas trop démocratie non plus. Et puis le ministre de l'économie, c'est qui : Le Colonel Gnassimbé. Et le plus fort, c'est quand même le président de la fédération togolaise de football : le Commandant Gnassimbé...

On célébre d'autres grandes dates au Togo. Au milieu de Lomé il y a un immense building avecmarqué en gros dessus : Hotel du 2 février. Qu'est ce qui s'est passé le 2 février? La mort de la maman de Gnassimbé. Et le boulevard du 23 février : C'est la date du retour triomphal de Gnassimbé après son accident d'avion d'où il était ressorti indemne. Et cette année, nouveau jour férié : le 5 février, jour anniversaire de la mort du Président Eyadéma l'année dernière. Maintenant, il va y avoir aussi un nouveau jour férié :le 5 février, la mort de Eyadéma Gnassimbé l'anné dernière. Yann tu me demandais quelle est la situation de la médecine au Togo. Je connais pas grand chose parce que pour l'instant j'ai de la chance je ne suis pas malade, mais je pense que la situation est plutot moyenne comme pour le reste. Mais la cas'est retourné contre le dirigeant. Parce que le vieux Eyadéma, quand il s'est retrouvé malade, évidemment il n'était pas fou, il n'a pas voulu se faire soigner dans un hopital togolais, alors on l'a mis dans un avion a la recherche d'un bon hopital dans un autre pays. D'abord il s'est envolé pour Israel, puis il a voulu aller en Libye, et au final il est mort dans l'avion... Bien fait!

Et donc nouveau jour férié. Mais le 5 c'est un dimanche. C'est pas grave le 6 sera férié aussi! Et c'est vrai en plus! Et tout ces jours fériés ça fait enrager Derick, le directeur de l'école parce que lui il aimerait bien travailler un peu! Et j'oubliais,les jours de match de foot du Togo, on ne travaillepas l'après midi aussi, pour regarder le match. Et la coupe d'Afrique des Nations commence la semaine prochaine... On va voir si ils sont fort ces footballeurs togolais. En tout cas le foot c'est à peu près les seules informations à la télé. Si la dernière fois ils ont parlé rapidement de la famine au nord du pays, mais après on est repassé aux performances de l'équipe feminine togolaise de hand ball...

 

13:02 Publié dans Togo | Lien permanent | Commentaires (2)

10/01/2006

A l'école!

Jeudi 5 janvier, c'était la rentrée des classes au Togo. Encore un grand moment. Je vais aider les instituteurs de l'école du Jourdain pendant un mois. Présentons l'école. Elle est située à 15 kilomètres à l'ouest de Lomé, dans la banlieue lointaine.

L'école est une école confessionelle, méthodiste. Les Méthodistes, c'est une des variantes des Protestants. C'est assez incroyable le nombre d'églises différentes au Togo. S'il y a quelque chose qui marche bien au Togo aussi, c'est la religion, je vous raconterai. En tout cas ces églises ont quand même une utilité c'est qu'elles financent une très grande partie des écoles du Togo. C'est complètement anormal que ce soient elles qui s'occupent de ça, plutot que l'Etat, mais bon au moins ça fait des écoles pour les enfants.

Derick, le directeur m'avait dit que son école était toute récente puisqu'elle a été construite en 2002. Alors moi j'imaginais des batiments tout neufs, tout blanc, tout beaux. Pour changer j'ai encore tout faux. Les batiments de l'école, ce sont des paillotes avec des toits de tôle au milieu d'une cour de sable entourée d'une haie. Le sol des classes, c'est du sable. Du coup, pendant les vacances,les termites ont commencé à construire une termitière dans une des classes et à manger quelques tables en bois...

Au centre de la cour, le drapeau du Togo. Quand je suis arrivé, les enfants se sont mis au garde à vous... Repos! Petite présentation du Yovo qui va rester dans l'école pendant un mois, puis les enfants sont rentrés en classe au pas de marche en chantant. Drôle d'ambiance de caserne. La discipline... Mais c'est vrai qu'il en faut de la discipline :il y a 6 professeurs pour 300 élèves. En CP, il y a 74 élèves... En CM2, ils ne sont plus que 20. Le directeur, Derick, s'occupe des CM1/CM2, ça lui fait 60 élèves. Donc il est content que je vienne, je vais m'occuper des CM1. Lui pourra se consacrer aux CM2 pour les préparer au certificat d'étude qui est l'examen de fin de primaire pour rentrer au collège.

J'ai commencé à donner des cours aux CM1. On fait des dictées, du calcul mental, de la conjugaison, des problèmes. C'est sympa, ca me plait bien. Il y a des choses, en fait je les réapprends en même temps qu'eux : j'avais un peu oublié comment on fait une division (vous savez, vous?). Les élèves sont assez sages (moins qu'avec le directeur car je ne donne pas de coups de baguette, mais ça va quand même). Ils se battent pour aller au tableau, pour répondre aux questions. L'école ici c'est quand même bien différent de chez nous. Ce sont les enfants qui font toutes les taches ménagères. Ils balayent les classes et la cour, ramassent les déchets, arrosent les plantes, puisent l'eau du puit.

Vendredi après midi, on fait des chansons et des jeux. J'ai leur ai appris quelques chansons. C'était un peu impressionant de chanter tout seul avec la guitare devant les 300 élèves, mais quand ensuite tout le monde reprend en coeur, ça fait trembler les murs des paillotes... Il y a une chanson qui plait beaucoup, c'est Bella Ciao. Ensuite on a fait des jeux mais on n'était plus que 4 profs et gérer 300 élèves à 4 c'est pas de la tarte. C'était complétement le bordel, ca courrait dans tous les sens. C'était bien marrant, tout le monde était content. Mais il y a quand même des moments où on se sent submergé par tous ces enfants.

Franchement, moi je suis admiratif devant le travail des instituteurs. C'est  très prenant comme boulot, bien fatigant et ils sont payés une misère, vraiment : 22 euros par mois. C'est moins que le SMIC togolais et des fois ils ne sont pas payés pendant plusieurs mois. Je ne sais pas comment il font pour vivre parce que même au Togo ça ne fait pas beaucoup. C'est pour ça qu'il y a beaucoup d'instituteurs qui ont arrété leur travail pour faire taxi moto : ca rapporte bien plus. Ceux qui restent, ou bien ils ne font rien, ou bien c'est des super motivés. Et dans l'école où je suis, je trouve qu'ils sont bien motivés. Le directeur se donne vraiment à fond pour ses élèves. Et je suis bien content de venir lui donner un petit coup de main.

Le problème principal de l'école en général au Togo, c'est le manque d'argent. Il n'y a pas d'argent pour payer les professeurs, pour construire les écoles. C'est pour ça que l'école est payante et du coup il y a beaucoup de familles qui n'ont pas assez d'argent pour envoyer leurs enfants à l'école.

Pourtant de l'argent, plus je me renseigne et plus je me rends compte qu'il y en a au Togo. Mais c'est toujours les mêmes problèmes. Le directeur me racontait l'histoire d'un ancien ministre qui, avant de quitter son poste, a détourné pour lui tout l'argent destiné à la construction d'un lycée... Et il y en a plein des histoires comme ça... C'est assez désespérant... Mais bon, heureusement qu'il reste des personnes motivées... Et en plus ils gardent toujours le sourire. C'est ça qui est incroyable!

 

14:56 Publié dans Togo | Lien permanent | Commentaires (8)