Et voilà, après un mois je quitte la sympatique école primaire d'Adamavo. Pour finir, vendredi on a fait une kermesse avec des jeux le matin et un spectacle l'après midi. C'était vraiment très sympa. Des amis sont venus chanter, les enfants avaient préparé des petites scénettes et à la fin on a chanté tous ensemble les chansons qu'on a apprises pendant un mois. C'était quand même bien émouvant. je suis triste de partir si vite mais bon, je repasserai avant de revenir en France.
Maintenant je vais aller passer quelque temps dans le petit village de Bogo à 200 km au nord-ouest de Lomé, dans les montagnes. Ca devrait bien changer de la ville. Un peu de nature fera du bien. Et surtout il y a un projet intéressant la bas:
L'association Atumgba apporte son aide au village. Elle cherche comment investir pour que l'association gagne l'argent argent nécessaire à la scolarisation des enfants. Pour cela le projet serait d'acheter un grand terrain (6 ha) situé non loin du village, et de le planter. Le produit de la récolte pourrait rapporter un peu d'argent.
Pour gagner du temps je reprend le message que m'a envoyé Marie Claire, la présidente de l'asso (j'espère que ça ne te dérange pas Marie Claire...):
"- Dovi (c'est le directeur de l'école) pourra vous conduire au champ, ainsi vous aurez une idée précise du site, et de la qualité du terrain (exposition, couvert existant, possibilité d'arrosage ou pas...)
- si le projet est réalisable, nous envisageons 3 types de plantations :
* une partie en culture vivrière: maïs, igname, taro ... dont le produit peut être vendu sur les marchés locaux dès la première année d'exploitation
* une partie plantée en verger (manguiers, kolatiers ....) qui ne rapporteront que dans 4 ou 5 ans
* une partie plantée en arbres "à bois" (tecks, bois locaux...) qui ne rapporteront que dans de nombreuses années, mais pourront assurer une protection des sols et seront un exemple de reboisement des lieux.
Nos amis ne sont pas très forts pour les devis, il faudra donc se renseigner sur le prix des plants (il y en a à vendre sur le bord de la route à Lavie), sur le nombre de plants à l'hectare, sur les délais de fructification, la quantité raisonnablement espérée et les prix de vente aujourd'hui sur les marchés togolais. Nous pourrons alors avoir une idée précise de la faisabilité de cette opération. Dovi connaît un jeune de ce village qui pourrait être le jardinier (quelles sont les conditions, à quel salaire?) Il faudra aussi prévoir un contrôle sérieux car la fraude est un sport national!!! (vol de récolte par exemple) Le devis doit prévoir également l'achat de matériel agricole de base.
Si ce projet peut aboutir, dans quelques années le bénéfice des ventes arrivera directement dans la caisse de l'association de Bogo. Cet argent pourrait, à terme raisonnable, servir à payer tous les frais scolaires des enfants jusqu'en CM2 (écolage, cotisation parallèle, fournitures scolaires,) et rendre ainsi l'école gratuite, donc obligatoire. Cette action s'inscrit dans les fameux OMD et en particulier l'objectif 2 qui vise à scolariser tous les enfants du monde au moins jusqu'au CM2 avant 2015, je suis sure qu'on peut y arriver avant à Bogo !!!"
Bien, il y a du travail. Je vais essayer de faire de mon mieux.
En attendant, je risque de ne pas trop donner beaucoup de nouvelles car le village est un peu isolé. Sauf si durant le week end on va à la ville la plus proche. Et sinon, je reviens à Lomé dans trois semaines donc à bientôt. J'aurais sûrement encore plein de choses à raconter...
Commentaires
Salut youri, je vois que tu t'occupe bien, ça à l'air bien interessant comme projet cet achat de terrain. C'est sur cette parcelle que vous voulez montrer l'exemple pour prévenir l'érosion si j'ai bien compris.. Et puis aussi bravo pour les photos.. J'ai adoré le Al Donald et le interdit de... Ca met tout de suite dans l'ambiance ! Et bien continue à nous envoyer des news et à bientôt. (Pour réagir au sac déchet , ça me rappel la Roumanie! c'était le même problème de la collecte des déchets, et la bas le pire avait été l'arrivé des bouteilles en plastiques pour remplacer les bouteilles en verre consignées, la rivière en était remplie. Par contre la commune ramassait les déchets, mais ils les brulaient au bord de la rivière en amont du village... alors que cette rivière était utilisé par toute la vallée .. c'est surement le progrés qu'ils ont reçu dans un sac plastique. Je refuse maintenant les petits sacs plastiques à la con qu'on nous donne habituellement partout pour rien et que ce que tu nous raconte me motive encore plus à cette lutte contre les emballage, d'emballage d'emballage, d'emballage... l'emballeur ambalé ne nous emballera pas !!! rembarons les amballages!!!) Tcho!!!
Écrit par : jérôme | 10/02/2006
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