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02/09/2007

En passant par la Toscane avec mon chariot

Aaah, la Toscane... Il fait bon vivre en Toscane, c'est une merveille de campagne On m'en avait tant parlé, j'avais vu quelques photos. Maintenant j'ai vu et je peux le confirmer. La Toscane, est une des merveilles du monde. Et à vélo, c'est encore plus beau.. Le 22 août au matin, mon chariot réparé, je me prépare enfin à quitter Brenna. Mais il commence à pleuvoir. J'ai le temps, et c'est sûrement une petite averse alors pourquoi se mouiller. J'attends sous un petit abris. Et donc, recommençons... le 22 août après-midi, mon chariot réparé, la pluie finie et plus aucun ennui en vue je pars. Direction le coeur de la Toscane. Je repasse par Sienne puis prends la direction de San Gimignano. La route serpente entre les champs. Au détour d'un virage, apparaît une colline, comme coiffée d'une courone. C'est Montereggioni, un minuscule village fortifié avec une trentaine de maisons entourées d'un haut rempart garni de tours. Du haut des remparts il y a une belle vue sur la campagne alentour dans la lumière orange du soleil déclinant. Je repars et arrive à la tombée de la nuit au pied d'une autre ville fortifiée toute en longueur, Colle Val d'Elsa. Le lendemain, je pars tôt mais de nouveau la pluie me bloque après quelques kilomètres. Je me réfugie sous le cloître d'une petite église de campagne. Il pleut, il mouille, c'est la fête à la grenouille.. J'attends tranquillement, me prépare un plat de pâtes avec mon réchaud. Je vais faire un tour dans l'église, je m'assoupis sur un banc. Il y a une prise électrique comme ça je peux recharger mon téléphone. Je commence à m'y sentir chez moi. Pour remercier l'église de m'abriter toutes ces heures, je fait une petite offrande et j'allume un cierge. Je ressors. Miracle, un rayon de soleil! Je peux enfin reprendre la route. L'après-midi est déjà bien avancé. À travers les nuages qui s'effilochent, je distingue soudain la silhouette des hautes tours d'une cittadelle, au loin, au sommet d'une colline. Puis les nuages se referment me cachant cette étrange vision. La route descend une vallée puis commence l'ascension d'une série de collines en enfilade. Les nuages se dispersent cette fois pour de bon et revoilà cette cité fantastique, qui semble tout droit sortie d'un conte de fée. Je ne serais pas surpris d'y rencontrer le chat botté ou d'y voir une princesse aux longs cheveux blonds au sommets d'une des tours. Je suis arrivé à San Gimignano. C'est le coeur de la Toscane. C'est ici que l'idée même de Toscane est le mieux résumée. Il ne manque rien. Tout y est. Les collines, les oliviers, les vignes tracées au cordeau, de ravissantes villas au sommet de chaque collines et le tout dominé par ce village incroyable . Et j'ai droit en bonus à un joli ciel ensoleillé de fin d'après-midi. Ce n'est pas pour rien que l'ensemble est classé au patrimoine de l'humanité de l'Unesco. Et encore en prime je me trouve un magnifique endroit pour mettre la tente sous les oliviers juste en face de San Gimignano. Le jour suivant, je pars en milieu d'après-midi, après une matinée pluvieuse. Le soleil est revenu. Je fais un dernier salut à cet endroit merveilleux et j'entame l'ascension de la petite montagne derrière San Gimignano. Passée la crête, le paysage change radicalement. Finis les oliviers et les vignes. Les collines sont toujours là mais elles sont maintenant couvertes d'immenses champs qui se succèdent dans le lointain dominées par une chaîne de montagne dont on aperçoit la silhouette sombre. La descente est superbe et grisante. J'ai l'impression de voler au-dessus de ce panorama. Arrivé au fond de la vallée le panorama disparaît. Je m'arrête pour camper au pied de Peccioli, un petit village dominé par un étrange clocher à coupole, qui semble d'inspiration russe. J'approche maintenant de la vallée de l'Arno. Prochaine étape, Pise. J'y arrive en fin de matinée. Evidemment, il faut que j'aille voir la Tour de Pise si célèbre. Mais c'est tellement connu, que j'ai l'impression de l'avoir déjà vu des milliers de fois et je ne suis pas si enthousiaste. Je préfère les endroits que je n'ai jamais vu en photo et qui me laissent la surprise. Et bien au final je vais être servi. Pour aller à la Tour, je dois passer d'abord par le centre historique. Moi qui m'attendais à une ville banale je me retouve face à une ville somptueuse, digne de Florence et sans aucun touristes qui sont tous concentrés à la tour qui se trouve un peu excentrée. C'est un plaisir de déambuler dans les ruelles qui révèlent une surprise à chaque coin de rue. Des petites églises d'inspiration bizantines, d'autres de marbre blanc, il y a un petit marché sous les arcades d'un vieux cloître. Et pour finir, voilà la Tour qui m'apparaît au derrière les maisons. Je débarque dans une marée de touristes. Je confirme, la Tour penche. Elle est accompagnée de deux autres grands structures : le corps de l'église et un immense dome, tous d'une blancheur immaculée, au milieu d'un beau gazon vert. Même si la tour ne penchait pas, le site serait beau à voir. Je quitte Pise en début d'après-midi et me dirige vers le nord. La route est une ligne droite interminable. Elle traverse une grande forêt puis arrive à un grand lac. Sur le belvédère règne une athmosphère hors du temps. Il y a quelques villas et des couples de retraités qui se promènent. On y trouve la demeure de Puccini qui est l'auteur de la Bohème. Il y a également la statue d'un chien. C'est un monument dédié à Poppi, chien sans maître, qui a vécu sur le belvédère pendant près de 20 ans "avec dignité et cohérence avec sa propre nature" Ca me plait beaucoup. Le lac est à 3 km de la mer. J'y retrouve les mêmes campings habituels, avec les mêmes gens. Pendant 40 km je suis la piste qui longe la mer et qui passe sans discontinuer d'une station balnéaire à l'autre. Cette piste cyclable est une véritable autoute pour vélo. Il y a tellement de cyclistes que l'on frise l'embouteillage. J'ai même un accident de remorque, qui fait un tonneau après avoir toucher la roue d'un vélo. Mais maintenant, c'est du solide. Rien n'est cassé et je peux repartir. Je finis cette longue étape par une montée qui me porte à Montemarcello, qui domine la jolie baie de La Spezia. J'ai atteins les confins de la Toscane. Je suis maintenant en Ligurie. Je dis rebonjour au 'c' et au sel dans le pain..( en Toscane, les gens ont un étrange accent qui ne prononce pas le 'c' et ils ne mangent que du pain sans sel) À Montemarcello, c'est la fête de la figue. Je me prends une bonne part de tarte à la figue. C'est bon. Ces fêtes de village je n'ai pas fini d'en rencontrer, elles célèbrent tous les types de nourriture possible et imaginable. Il y a même une fête du feu et une tres énigmatique fête du muscle. On m'a expliqué plus tard qu'en fait le muscle est une espèce de mollusque.. Me voici au matin du 26 août. Je descends vers La Spezia. C'est un port militaire au fond d'une rade magnifique, un peu comme Toulon (d'ailleurs la ville est jumelée avec Toulon) Puis j'entame une dernière montée qui me porte vers le Parc National des Cinque Terre. La montée est difficile sous le soleil de midi. Elle se conclue avec un tunnel qui est bienvenu. De l'autre coté du tunnel, un panorama extraordinaire. Une montagne à pic au-dessus de la mer toute aménagée en terrasses et à laquelle sont accrochés des peits villages multicolores. C'est ça les 5 Terres. Je descends vers le premier de ces villages, Riomaggiore, où je vais rester quelques jours pour participer à un camp de volontaires de Legambiente. Plus de vélo pour un moment...

28/08/2007

Le petit chariot jaune passera-t-il Sienne?

Me voici donc le 21 aout au matin avec ma petite remorque toujours cassée. Que faire? Je susi à 20 km de Sienne et je me dis que là-bas il y aura bien un magasin de cycles qui pourra m'aider. Mais comment emmener le chariot cassé à Sienne? D'abord je le vide, et ensuite je sors mon kit de réparation, c'est-à-dire mon rouleau de scotch, et je fais une belle réparation dont j'ai le secret. Je deviens un pro de la réparation au scotch à force... En tout cas ça tient et je parviens à Sienne comme ça.
J'arrive chez l'unique réparateur de vélo de la ville et lui explique mon problème. Il dit qu'il voudrait bien m'aider mais il ne dispose du matériel. Il me dit d'essayer en face chez le réparateur de scooter. Je vais donc en face. Je commence à lui indiquer mon vélo et avant meme que j'ai pu dire un mot, il grogne : "Nous on répare pas les vélos, les vélos c'est en face, ici c'est les scooters..." Je veux bien mais moi le problème ne concerne pas le vélo mais le chariot, qui d'ailleurs pourrait très bien se mettre sur un scooter si on voulait. Mais c'est trop tard, il a vu mon vélo et visiblement je suis tombé sur un extrémiste anti-vélo. Dans un geste magnanime, il me dit d'aller voir chez le quincailler qui pourra peut-etre m'aider. Le quincailler est bien étonné de me voir. Il me dit que pour mon problème je ferais mieux d'aller chez un garagiste. Là, ils auront le matériel de soudure nécessaire. Le garagiste est désolé mais ce genre de soudure-là, ils ne le font pas. Il faut plutot que j'aille chez ce qui correspondrait à un forgeron (fabbro). Des forgerons, il y en a deux. Le premier vient de prendre sa retraite et le deuxième est en vacances. Mais le voisin du forgeron me conseille d'aller chez chez le "caldaia" (là je n'ai plus de traduction, c'est aussi quelqu'un qui travaille le métal, mais c'est pas un forgeron) Le caldaia travaille certes le métal mais, ce n'est pas de chance, il n'a plus le moindre petit bout de métal en réserve. Or moi pour réparer mon chariot il faudrait remplacer la partie en plastique qui s'est cassée par une courte tige de métal. Mais il pense que si je vais dans une carosserie je devrais trouver mon bonheur. A la carosserie, la réponse est claire : " Pour votre problème, vous devriez aller chez le réparateur de vélo..." Retour à la case départ.
En attendant, la journée est déjà bien avancée. Je connais maintenant par coeur toutes les zones indistrielles de Sienne mais je n'ai encore rein vu de la ville historique, perchée sur sa colline. Je grimpe donc, passe les murailles de la cité, continue par une ruelle étroite bordée de hautes maisons de briques rouges, la concentration de touriste augmente, ça monte toujours et tout d'un coup, je débouche dans un grand trou dans la ville, comme une bouffée d'air. La Piazza del Campo. Impressionant. C'est une grande place en demi cercle bordée de hautes maisons et dominée par un immense beffroi. Autour, on voit d'autres collines avec encore d'autres maisons et une grande cathédrale de marbre blanc. Une ville tout droit sortie des tableaux de la renaissance, perchée sur les collines plantées d'oliviers. Autour de la cité, les ondulations de la campagne toscane qui s'étalent jusqu'à de lointaines montagnes. C'est beau Sienne.
C'est la fin de l'après-midi. C'est bien joli tout ça mais il semble que pour mon chariot ce soit la fin. Puisque personne ne veut m'aider, je vais tenter de réparer ça tout seul. Je me procure une vraie trousse à outils, une glue super forte (celle qui colle les gens au plafond) et toute une gamme de rouleaux de scotch, et je rentre au campement.
Sur la route du retour, en pleine campagne, je passe devant un grand batiment auquel je n'avais pas prété attention à l'aller : "Metaltecnico". Je ne l'ai pas encore fait celui-là, je vais voir on ne sait jamais. Il est un peu tard mais il reste quelqu'un dans l'atelier. Je lui montre mon chariot. Il me dit que c'est pas simple mon problème mais il se met au boulot subito et après trois quart d'heure, miracle, ma petite remorque est réparée! Merci Alessandro. Et il m'a fait ça gratuit en plus... Et voilà, contre toute attente j'ai résolu mon problème. Le petit chariot jaune continue l'aventure avec moi. Cette série de périéties n'a pour but que de me mettre à l'épreuve, de tester ma détermination. Mais si, je vous l'ai dit, je le ferai ce tour d'Italie. Et avec ma fidèle petite remorque...

24/08/2007

Trois étapes et un pépin

Première étape Festambiente-Grosseto 30 km Le très officiel départ a été fixé à 17h30. C'est pas très pratique parce que dès 20h il fait nuit, mais c'est l'organisation. Le temps d'attendre qu'arrive un président de j'sais pas quoi pour couper le très officiel ruban jaune de la ligne de départ, il est déjà 18h. M'accompagnent une dizaine de cyclistes d'une asso locale. Il y a aussi Allessandro, un cycliste qui lui, bientôt partira pour un tour encore plus fou : le tour de la méditerranée. On peut dire que nous au moins on est des vrais tour-istes.. Après 5km on arrive à Grosseto, on fait des photos de groupe devant le duomo et on part par la piste cyclable en diredction de la mer. Petit à petit devant la nuit qui tombe, le groupe s'étiole et je ne me retrouve plus qu'avec un seul irreductible qui m'accompagne jusque devant le camping. Il est 20h30 et le soleil s'est déjà couché. Je vais vers l'accueil. Legambiente a bien fait les choses et pour cette première étape ils sont réussi à me négocier le camping gratuit. Sauf que... l'accueil fermait à 19h et le gardien ne veut pas me faire rentrer. Mais il est sympa quand même car il m'indique un endroit où mettre la tente juste derrière la cloture du camping. Je monte la tente et je m'endors épuisé. Je n'ai fait que 30 km de plat mais ce petit chariot, je le sens.. Deuxième étape Castiglione della Pescaia - San galgano 80 km Départ à 8h. J'ai rendez-vous avec trois cyclistes de veille qui se sont proposés de m'accompagner pour une partie de cette étape. Pendant que je les attends au bord de la route voilà une voiture qui pile devant moi. En sort le gardien du camping tout agité. Il veut me dire qu'il est désolé de m'avoir refusé l'entrée du camping, il n'avait pas compris qui j'étais, on ne l'a prévenu qu'après mon passage, en plus il a eu une soirée difficile avec un touriste qui a provoqué un début d'incendie en allumant son barbecue et un autre qui s'est fait exploser sa bombone de campingaz entre les jambes, qu'il a fallu prendre l'extincteur pour éteindre tout ça... Je lui dis de ne pas se préoccuper, j'ai très bien dormi où j'étais, faut pas s'en faire. Et il repart aussi vite qu'il est venu. Finalement je suis bien content de ne pas y avoir dormi dans ce camping, c'était dangereux! Mes trois accompagnateurs arrivent et c'est parti. Ils m'emmènent par les petites routes à travers la campagne toscane, c'est joli. On s'arrête visiter un petit tombeau étrusque, et on continue à travers les oliviers et les pêchers. Après 50 km comme ça, et le soleil qui commence à taper, j'ai un peu moins d'entrain avec ce chariot que je sens de plus en plus lourd. Angelo me dit qu'on va bientôt faire une pause. Là-bas, à Montemassi. Il m'indique un village perché sur une colline. Et derrière la colline, il y a une montagne. Il m'explique qu'il faudra que je passe derrière cette montagne... Je dois faire une drôle de tête parce que Marino, un des cyclistes mes propose d'échanger les vélos et de me porter le chariot jusqu'à Montemassi à mi-pente. C'est pas de refus! Et comme ça c'est Marino qui se monte ma remorque sous le cagnard. Je lui en serai éternellement reconnaissant parce que ça m'a bien soulagé. En plus, il n' a plus 20 ans le Marino, mais c'est lui qui a insisté... Il m'emmène le chariot jusqu'à la fontaine du village puis, après avoir soufflé, mes trois compagnons cyclistes me souhaitent bonne chance pour la suite, une bonne accolade à Marino et je les regarde rebrousser chemin. Moi je me pose tranquillement et fais une bonne sieste en attendant que tombe la chaleur. À 17h je reprends la montée sur une route ombragée. Finalement c'est pas si long que ça et me voilà qui dévale sur l'autre versant. J'arrive à l'abbaye de San Galgano et je m'endors à la belle étoile au pied des ruines. Troisième étape San Galgano - Brenna 20km Je m'en souviendrai longtemps de cette étape. Que du bonheur! La journée a tout de suite bien commencé à 4h du matin avec une belle averse alors que je dormais à la belle étoile. Je n'ai eu que le temps de me réfugier dans un coin des ruines de l'abbaye où il restait encore un bout de toit. Le matin, l'orage est passé et il fait beau. Et c'est là que me vient une merveilleuse idée. Au lieu de suivre le parcours que m'ont indiqué les cyclistes, pourquoi ne pas prendre cette petite route que je vois sur la carte, certes avec des traits discontinus, mais qui a l'air de faire raccourci. En plus elle suit la rivière, comme ça je pourrai me baigner. Oh la belle idée que voilà... Pour arriver à cette route, il y a d'abord une grande descente. Puis voilà cette route sur la gauche, qui part dans les bois. Bon, la route n'est pas asphaltée mais c'est carossable quand même. Au fur et à mesure que je progresse la route est de moins en moins carossable mais ça passe quand même. J'arrive à un panneau qui indique le début d'une réserve naturelle. Aussitôt, comme s'ils attendaient à la limite de la réserve, me voilà entouré d'un nuage de gros insectes, type taon, qui me tournent autour et me foncent dedans. Et il y en a de plus en plus. Je me débats et réussis à les mettre en fuite à grands coups de serviette. Je ravance de quelques dizaines de mètres. Les revoilà à l'assaut! C'est insupportable! Je faire demi-tour mais l'idée de refaire cette grosse montée m'en dissuade. Alors je me dis que peut-être qu'en prenant un peu de vitesse j'arriverais à les semer ces grosses mouches. Et j'accelère. Ça a l'air de marcher, je n'ai plus ce nuages de taons autour de moi. Et c'est alors que... Qu'est ce qu'il peut bien se passer sur un chemin tout chaoteux, en plein milieu de nulle part, avec un chariot bien pesant accroché derrière le vélo? Et oui, ça casse! Tout d'un coup je sens mon vélo beaucoup plus léger... La tige qui reliait le chariot à mon vélo vient de se casser. La grosse galère. Je suis exactement à la moitié de la route, ce qui veut dire que dans un sens ou dans l'autre maintenant, c'est aussi long. Et je suis en plein dans une réserve naturelle où je peux témoigner que la nature est bien protégée: pas une maison, et pas même une seule âme qui vive pendant 10 km. Alors j'ai fait ce que j'ai pu, avec mon kit répare tout, c'est-à-dire mon bon vieux rouleau de scotch, j'ai réussit tant bien que mal à accrocher la tige au chariot pour pouvoir au moins le tirer à la main, et j'ai commencé mon chemin de croix : tirer d'abord le chariot sur quelques centaines de mètres, puis faire demi-tour et aller chercher le vélo, et ainsi de suite pendant prè de 4 heures. En fin d'après-midi, j'aperçois les premières maisons. Je suis arrivé à Brenna. Je pose tout le barda, monte la tente et ça suffit pour aujourd'hui, ouf! Ah non j'oubliais. Le soir alors que j'ecris le récit de mes trois premières étapes sur mon mini-ordi portable fausse manip' et tout s'efface. Vraiment une belle journée....

21/08/2007

Prologue

Et voilà c'est parti. Ça fait deux jours que je roule sur les routes de Toscane. Le voyage a tout de suite bien commencé. Avant même le départ, la veille, alors que je rejoignais Festambiente depuis la gare de Grosseto, voilà que je casse une des roues de mon chariot. Faut dire que je l'avais un peu cherché. Dans ce chariot j'y avais mis seulement l'indispensable : ma tente, un réchaud, un tableau, ma petite guitare, un kilo de craies, plus tous les trucs et bidules dont je pourrais avoir besoin pour faire mes animations. Résultat, cette cariole, elle est chargée à bloc, donc c'est pas si surprenant que ça que la roue se soit cassée. Le problème, c'est qu'elle s'est cassée alors que j'étais en train de chercher un raccourci à travers champs (ça explique peut être) et en plus il y a le soleil qui est en train de se coucher... Je fouille dans tout le bazar de ma carriole. Evidemment, j'ai oublié la trousse à outils.. Mais parmi tout ce bric-à-brac, je finis par trouver l'objet qu'il me faut, l'outil magique : un rouleau de scotch! J'utilise la moitié du rouleau pour recoller la roue à l'essieu et ça tient ... une bonne centaine de mètres. Mais ça suffit pour rejoindre un bosquet dans lequel je peux cacher la cariole. Puis je fonce pour rejoindre Festambiente, qui finalement ne se trouvait que 2km plus loin, et j'arrive juste avant la tombée de la nuit. Pendant la soirée, je flanne devant les stands de la fête en me demandant comment je vais bien pouvoir sauver ma cariole. Le problème c'est que la semaine du 15 août tous les commerces sont fermés en Italie, donc il n'y aura personne pour rèparer. Et mon départ est prévu le lendemain. Vais-je devoir renoncer à ma cariole. C'est dommage, je m'y étais déjà attaché. Je discute avec un gars qui vend des véhicules électriques. En entendant mon accent français, il me demande si c'est pas moi qui fait ce tour d'Italie en vélo.. Il faut dire que la revue de Legambiente a écrit tout un article sur moi avec une grande photo de moi en vélo avec ma cariole, alors du coup ça me fait une petite célébritédans le monde de legambiente. Je lui raconte que justement j'ai un petit ennui avec ma cariole. Il me dit qu'il n'y a pas de problème, je n'ai qu'à passer chez lui demain matin, on va me réparer ça.. Le lendemain matin, je file récupérer ma cariole, je la vide et je refais une belle réparation au scotch pour pouvoir l'emmener en ville. Là-bas j'arrive chez le gars des vébicules électriques. En fait on se trouve dans le garage automobile de son père. Le père regarde ma cariole et dit: ' Et c'est avec ça que tu veux faire le tour d'Italie?' Il prend son fer à souder, démonte tout et reconstitue toute une structure avec des renforts partout. 'Maintenant je dis pas...' Je retourne à Festambiente , remplis de nouveau le chariot et me voilà prêt pour le départ...

18/08/2007

Un p'tit tour et me revoilà (dans trois mois...)

Et c'est parti pour le tour d'Italie à vélo. Je pars pour au moins trois mois avec ma bicyclette et ma petite remorque à la découverte de l'Italie. J'ai tant de choses à découvrir puisque, même si je suis en Italie depuis plus d'un an, je ne connais quasiment que la Campanie, c'est-à-dire la région de Naples. Je pars de la Toscane pour ensuite remonter vers le nord, Gênes, Milan, puis vers Venise et ainsi de suite tout autour de l'Italie dans le sens des aiguilles d'une montre.. Tout au long du voyage, l'association Legambiente me servira de guide. Lors de nombreuses étapes je serai accueilli par les associations Legambiente locales. C'est elles qui me parleront de leur territoire, de ses problèmes, de ses beautés. Et moi, je ferai un peu le reporter en racontant mon voyage sur le blog du journal de Legambiente. J'essaierai aussi de vous envoyer régulièrement des nouvelles en français sur mon blog. Et puis il y a un autre fil conducteur tout au long de mon voyage, c'est celui de la 'mobilita sostenibile' (mobilité soutenable). Je veux montrer qu'il est possible de se déplacer en vélo et je parlerai de la problématique des transport en faisant des petites animations dans les villes que je traverserai. Départ le 18 août...