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28/08/2007

Le petit chariot jaune passera-t-il Sienne?

Me voici donc le 21 aout au matin avec ma petite remorque toujours cassée. Que faire? Je susi à 20 km de Sienne et je me dis que là-bas il y aura bien un magasin de cycles qui pourra m'aider. Mais comment emmener le chariot cassé à Sienne? D'abord je le vide, et ensuite je sors mon kit de réparation, c'est-à-dire mon rouleau de scotch, et je fais une belle réparation dont j'ai le secret. Je deviens un pro de la réparation au scotch à force... En tout cas ça tient et je parviens à Sienne comme ça.
J'arrive chez l'unique réparateur de vélo de la ville et lui explique mon problème. Il dit qu'il voudrait bien m'aider mais il ne dispose du matériel. Il me dit d'essayer en face chez le réparateur de scooter. Je vais donc en face. Je commence à lui indiquer mon vélo et avant meme que j'ai pu dire un mot, il grogne : "Nous on répare pas les vélos, les vélos c'est en face, ici c'est les scooters..." Je veux bien mais moi le problème ne concerne pas le vélo mais le chariot, qui d'ailleurs pourrait très bien se mettre sur un scooter si on voulait. Mais c'est trop tard, il a vu mon vélo et visiblement je suis tombé sur un extrémiste anti-vélo. Dans un geste magnanime, il me dit d'aller voir chez le quincailler qui pourra peut-etre m'aider. Le quincailler est bien étonné de me voir. Il me dit que pour mon problème je ferais mieux d'aller chez un garagiste. Là, ils auront le matériel de soudure nécessaire. Le garagiste est désolé mais ce genre de soudure-là, ils ne le font pas. Il faut plutot que j'aille chez ce qui correspondrait à un forgeron (fabbro). Des forgerons, il y en a deux. Le premier vient de prendre sa retraite et le deuxième est en vacances. Mais le voisin du forgeron me conseille d'aller chez chez le "caldaia" (là je n'ai plus de traduction, c'est aussi quelqu'un qui travaille le métal, mais c'est pas un forgeron) Le caldaia travaille certes le métal mais, ce n'est pas de chance, il n'a plus le moindre petit bout de métal en réserve. Or moi pour réparer mon chariot il faudrait remplacer la partie en plastique qui s'est cassée par une courte tige de métal. Mais il pense que si je vais dans une carosserie je devrais trouver mon bonheur. A la carosserie, la réponse est claire : " Pour votre problème, vous devriez aller chez le réparateur de vélo..." Retour à la case départ.
En attendant, la journée est déjà bien avancée. Je connais maintenant par coeur toutes les zones indistrielles de Sienne mais je n'ai encore rein vu de la ville historique, perchée sur sa colline. Je grimpe donc, passe les murailles de la cité, continue par une ruelle étroite bordée de hautes maisons de briques rouges, la concentration de touriste augmente, ça monte toujours et tout d'un coup, je débouche dans un grand trou dans la ville, comme une bouffée d'air. La Piazza del Campo. Impressionant. C'est une grande place en demi cercle bordée de hautes maisons et dominée par un immense beffroi. Autour, on voit d'autres collines avec encore d'autres maisons et une grande cathédrale de marbre blanc. Une ville tout droit sortie des tableaux de la renaissance, perchée sur les collines plantées d'oliviers. Autour de la cité, les ondulations de la campagne toscane qui s'étalent jusqu'à de lointaines montagnes. C'est beau Sienne.
C'est la fin de l'après-midi. C'est bien joli tout ça mais il semble que pour mon chariot ce soit la fin. Puisque personne ne veut m'aider, je vais tenter de réparer ça tout seul. Je me procure une vraie trousse à outils, une glue super forte (celle qui colle les gens au plafond) et toute une gamme de rouleaux de scotch, et je rentre au campement.
Sur la route du retour, en pleine campagne, je passe devant un grand batiment auquel je n'avais pas prété attention à l'aller : "Metaltecnico". Je ne l'ai pas encore fait celui-là, je vais voir on ne sait jamais. Il est un peu tard mais il reste quelqu'un dans l'atelier. Je lui montre mon chariot. Il me dit que c'est pas simple mon problème mais il se met au boulot subito et après trois quart d'heure, miracle, ma petite remorque est réparée! Merci Alessandro. Et il m'a fait ça gratuit en plus... Et voilà, contre toute attente j'ai résolu mon problème. Le petit chariot jaune continue l'aventure avec moi. Cette série de périéties n'a pour but que de me mettre à l'épreuve, de tester ma détermination. Mais si, je vous l'ai dit, je le ferai ce tour d'Italie. Et avec ma fidèle petite remorque...

Commentaires

Un vrai roman ! il n'y a qu'à toi qu'il arrive autant d'aventures ! il faut dire que tu sais ménager le suspense....

Écrit par : M-M VAILHE | 29/08/2007

je te conseille le blog de Mélodie où tu pourras voir dans la rubrique "le vélo en Chine", de son album photos, qu'en Chine tu passerais inaperçu avec ta carriole !

Écrit par : M-M VAILHE | 30/08/2007

les italiens te posent-ils des questions sur cette carriole qui ne passe pas inaperçu?
as tu commencé tes campagnes de sensibilisation à l'environnement à tes differentes étapes ?

Écrit par : sjeanpi | 30/08/2007

Les commentaires sont fermés.