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14/09/2007

Dans la plaine padane, padane...

La plaine, la grande plaine padane. C'est la plaine du Po. Ca change après les montagnes de la Ligurie. Ces grands champs, ces petits villages isolés déserts, ça m'est plutôt familier tout ça, ça rappelle le grands champs autour d'Heubécourt. Mais ici c'est encore plus plat (si,si, c'est possible..) et à la place des silex et des colombages, les maisons d'ici ressembleraient un peu à celles de la vallée de la Garonne. Je passe par un gros bourg, Tortona. Au dessus des toits je vois un énorme truc qui brille. Je m'approche. C'est une immense statue de la Vierge Marie tout en or au dessu de l'église. C'est marqué qu'elle fait 14 m de haut. Ils sont dingues.. Après Tortona, ligne droite à travers les champs, plein nord. J'atteins le Po tout juste pour le coucher du soleil. Le grand fleuve de l'Italie. C'est un fleuve sauvage, comme la Loire, mais ici il est beaucoup plus large et n'est pas endigué. Au matin je franchis le fleuve par un grand pont métallique. Et j'arrive aux pays des rizières. Il y a tout de suite une odeur qui me rappelle quelque chose de familier. Mais oui! L'Indonésie! Ce parfum qui flottait dans la campagne de Yogyakarta, c'était donc l'odeur des rizières. Ici les rizières sont grandes comme un champ de blé, ça a beaucoup moins de charme. Mais c'est tranquille. Je prends une petite route qui serpente le long d'une digue. Il y a des chenaux partout, de l'eau qui circule. Ce doit être une ancienne zone de marais, sur le rives du Po et des nombreux autres fleuves qui traversent la région. Ça surprend quand même tout ce riz au pays des pâtes. Mais en fait dans la région de Milan ils mangent moins de pâtes. La spécialité ici c'est le risotto. Et oui parce que je m'approche de Milan. Mais tout d'abord je passe par Pavie. Ça me dit quelque chose ce nom. Pas loin, il y a aussi Magenta. C'est plein de noms de bataille. Pas étonnant, les français sont souvent venus se battre dans le coin, que ce soit François Ier ou Napoléon, les armées françaises s'y sont donné à coeur joie pendant plusieurs siècles. En tout cas Pavie c'est joli. Il y a un pont couvert en bois et briques rouges. Et un grand dôme, en briques rouges aussi. Il est un peu bizarre ce dôme. Normal, il a été commencé en 1450 et fini en 1930. Ce qui explique les finitions en béton.. Dans les rues, il y a plein de monde en vélo, ça donne une athmosphère sympa à la ville. Ici, il n'y a pas d'excuses, c'est tout plat. Par contre, les ruelles en galets c'est joli mais ça remue pour mon chariot. Je campe pas loin de Pavie, au bord du Ticino, affluent du Po qui vient tout droit du Lac Majeur. L'inconvénient de tous ces fleuves pour un campeur, c'est les moustiques. Ils vengent peut-être leurs compatriotes italiens des razzias françaises. Je dois battre en retraite sous la tente. Encore un peu de plaine avant Milan, surtout que je fais des détours. Je passe par un pont de barques sur le Ticino. C'est le dernier existant de cette grandeur. Puis au hasrd des petites routes de campagne que j'empreinte, j'arrive à la Chartreuse de Pavie. C'est un genre de monastère où il y avait des Chartreux, venus de Chartres j'imagine. Mais c'est un moine cystercien éthiopien qui fait la visite. Comme d'habitude en Italie avec les bâtiments religieux c'est d'une décoration richissime, mais là c'est carrément somptueux avec briques et marbre blanc et décoration en terre cuite. La vue depuis le petit cloître avec ses fleurs est superbe. Après cet intermède culturel, retour aux champs. Des champs, des champs. À Lodi m'attend Silvia, de Legambiente Milan. C'est elle qui m'accueillera pendant quelques jours. Elle m'accompagne sur les derniers kilomètres de piste cyclable. Mais elle habite encore à 15 km du centre de Milan. Le lendemain on se fait ces derniers 15 km à vélo pour se mettre à la place d'un habitant de la proche banlieue qui voudrait se rendre à son travail à Milan en vélo. Jusqu'à l'entrée de Milan, ça pourrait encore aller, mais une fois passé le panneau d'entrée de Milan, finies les pistes cyclables, des voitures partout, partout, partout. Bienvenue au royaume des autos : Milan..

Commentaires

Toujours très intéressée par ton récit !

En même temps je lis un livre : Evviva l'Italia (balade) de Bernard CHAMBAZ, qui a fait à peu près le même chemin à vélo (avec un vélo rose) en juin 2006 en suivant le circuit du Giro.
du 11juillet. juin au 14

Écrit par : M-M VAILHE | 14/09/2007

Bonjour Youri
tes études de géographie vont être bien complétées avec toutes tes études de terrain.
Je trouve que tu avances vite en bicyclette
Est-ce que tu arrives à faire tes rapports écrits en Italien au journal de l'association Logabienté sans trop de difficultés ?
As tu de beaux mollets ?

Écrit par : maman | 15/09/2007

les mollets tardent à venir parce que je ne vais quand meme pas a un rythme intensif (en moyenne 50 km ) mais surtout je suis tres irregulier. Un jour je fais 20 km, l'autre 100 km, et puis je m'arrete pendant 2 jours. Ca n'aide pas a prendre un rythme.

Écrit par : Youri | 16/09/2007

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