20/12/2005
La Coopération
Dans le cadre de la Coopération internationale pour l'aide au développement, de nombreux volontaires européens viennent travailler au Bénin. C'est à distinguer du bénévolat comme moi je vais faire. Les volontaires sont des professionnels qui perçoivent un salaire (pas bien élevé quand même). Il peut s'agir d'aide technique, dans le domaine de l'assainissement, de l'agriculture par exemple, ou de mission de conseil auprès des administrations, pour le développement du tourisme, pour la protection de l'environnement ou pour le soutien au bon fonctionnement démocratique (c'est la coopération européenne qui finance les élections). Leur rôle est aussi surtout de gérer l'argent de la coopération pour éviter qu'il ne disparaissent dans les méandres de la corruption...
Alors pendant ces deux semaines, j'ai eu un bon aperçu du monde de la coopération car Pierre, le copain de Céline y travaille. Il travaille au service hydraulique de la ville de Porto Novo, pour la coopération allemande. Il s'occupe de décider où implanter des puits, des forages, des conduites d'eau potable. Ensuite il va voir sur le terrain pour vérifier que les équipements ont bien été construits.
Le Bénin ne manque pas d'eau mais dans les campagnes les habitants utilisent l'eau des rivières. ce sont les femmes qui s'occupent de cette corvée. Tous les jours elles se rendent à la rivière avec leur bassine de 50 L sur la tête. La rivière peut être assez loin donc la construction d'une pompe peut leur faire gagner pas mal de temps et d'effort. En plus l'eau des pompes vient de la nappe phréatique et est potable, alors que l'eau des rivières l'est de moins en moins (le système d'assainissement est quasi inexistant.
Donc c'est la Coopération qui finance toutes ces pompes, ces forages et bien d'autres choses encore (les ponts, les routes, tous les équipements publics en général). Alors moi je m'étonnais que les pays riches soient si généreux. En fait , il faut savoir que la politique de la France en matière de coopération est assez ambigüe. Par exemple, il faut savoir que tout ce qu'elle finançait, elle imposait que ce soit une entreprise française qui soit sélectionner pour faire les travaux. Du coup, pratiquement tout l'argent qu'elle donnait dans la coopération lui revenait indirectement. De même, la coopération lui permet d'écouler ses surplus agricoles...
Mais bon, après des protestations, c'est en train d'évoluer quand même. Et puis il ne faut pas voir le mal partout. En fait, il y a un intérêt à la coopération que certains dirigeants éclairés ont compris. Si on aide ces pays pauvres, tout le monde est gagnant au bout du compte : cela évite des zones laissées à elles mêmes, foyer d'instabillité et de terrorisme. En plus, si on aide ces pays à se développer, cela peut permettre à la population de ne plus être obliger d'émigrer pour charcher une vie meilleure alleurs. puisqu'on ne veut plus d'immigrés chez nous, la meilleure solution peut être d'aider leur pays d'origine à sortir de la pauvreté. Parce que je peux vous dire que la plupart d'entre eux, si ils avaient le choix, préfèreraient rester chez eux près de leur famille et de leur culture, plutot que de venir chez nous. Mais c'est vrai que la vie est dure ici. Le nombre que je rencontre et qui veulent venir en France avec moi. D'un côté je les comprends, parce que la vie est dure ici et on oublie trop souvent combien on est ptivilégié en France.
Enfin voilà, la coopération, tout le monde a à y gagner. Mais l'Afrique ne doit pas compter que la dessus. A terme le but, c'est qu'ils se débrouillent tous seuls quand même. Mais beaucoup de volontaires me disent que le problème c'est le manque de moyen de l'Etat. L'Etat est très faible pour deux raisons : il n'a aps d'argent parce que personne ne paie les impots, mais aussi à cause de la corruption omniprésente qui prend l'argent qui reste. Ah c'est pas simple...
08:35 Publié dans Des projets en Afrique | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.